Voyons pour commencer les arguments que les partisans de la publicité avancent. Tout d'abord la publicité serait une bonne et indispensable source d'information pour le consommateur. Celui-ci apprend quels produits sont sur le marché, lesquels sont nouveaux, et la connaissance de ces éléments lui permettrait de mieux choisir entre différents articles. Par contre ils font le reproche que la publicité ment parce qu'elle ne dit jamais toute la vérité, parce qu'elle est partielle et partiale. Il est vrai que la publicité loue en général uniquement les côtés positifs d'un produit et laisse délibérément de côté ses aspects négatifs. De même elle exagère souvent la qualité et la performance d'un produit. Elle ferait donc de fausses promesses. . Ensuite la publicité contribuerait à embellir nos cités ternes en apportant avec ses affiches de la couleur et de l'imagination sur les murailles grisâtres et les façades uniformes de nos logements en béton. Mais, la publicité se servirait fréquemment de techniques répréhensibles pour inciter les gens à la consommation. Ainsi elle exploite souvent les faiblesses humaines, par exemple le désir de paraître plus viril, le désir d'être jeune, dynamique et beau (voir la publicité pour des produits de beauté ou certains aliments soi-disant „light"...). Sans parler de cette fâcheuse technique publicitaire qui consiste à se servir des enfants pour allécher les parents dans les magasins (p.ex. jouets, images ou autres gadgets dans la poudre à lessiver, le café etc.
De plus la publicité, dont la réalisation exige le travail de beaucoup de personnes différentes (publicistes, sondeurs de l'opinion publique, psychologues, imprimeurs,...), créerait et garantirait de nombreux emplois. Au contraire, ...). Dans ce contexte, il faudrait également reprocher à la publicité son sexisme et sa misogynie. Si l'homme est généralement présenté dans la publicité comme celui qui prend les initiatives, qui fait carrière ou qui donne les explications difficiles, la femme est avant tout cantonnée dans les images de la ménagère parfaite, de la mère exemplaire, de la secrétaire modèle, ou pire, la femme est réduite à un corps, à un objet sexuel dont la publicité se sert pour mieux vendre des produits.
En outre il ne faudrait pas oublier qu'elle soutient sensiblement les medias en leur versant des sommes énormes pour la publication et l'annonce des messages publicitaires. Sans publicité, beaucoup de journaux devraient doubler ou tripler leur prix de vente. De même les chaînes de radio et de télévision ont besoin de la publicité pour équilibrer leur budget. . De plus on reproche à la publicité d'inciter à la consommation de produits dangereux, tels que le tabac et l'alcool. S'il est vrai qu'on a limité la publicité pour le tabac, il ne faut pas oublier qu'on continue toujours à vanter les bienfaits de l'alcool, qui est pourtant le responsable de beaucoup de maladies, de crimes et d'accidents.
C'est également un fait que la publicité soutient et garantit la consommation des articles produits, sans quoi notre système économique ne pourrait plus fonctionner. Ensuite les adversaires rejettent l'argument que la publicité permettrait de diminuer le prix de vente d'un produit. Au contraire, le consommateur paierait, à côté du prix de revient du produit, également, d'une façon ou d'une autre, les sommes dépensées par les fabricants pour la publicité. Ainsi il paierait jusqu'à 300 francs français en plus par véhicule pour les modèles courants de constructeurs français, 0,0015 francs par litre d'essence, et 1 à 2 francs par bouteille d'alcool. De même les adversaires de la pub voient plutôt un danger pour l'autonomie de la presse, qui dépend trop largement de la publicité d'annonceurs. Ensuite la publicité créerait des besoins artificiels et inciterait les consommateurs à acheter des produits inutiles et superflus, donc à dépenser inutilement d'argent. Et pour les gens moins pourvus elle serait en plus une perpétuelle source de frustrations, parce qu'ils ne pourront jamais acquérir les marchandises.
Finalement la publicité permettrait de baisser le prix de vente des biens de consommation, tout d'abord par le fait qu'elle incite à une plus grande consommation, qui, elle à son tour, permet une production en masse et donc des prix plus réduits. Ensuite en créant la concurrence entre les producteurs, la publicité stimulerait la compétition entre les produits et pousserait ainsi les fabricants à vendre à meilleur marché et à meilleure qualité. Le grand bénéficiaire de cette lutte serait donc en fin de compte le consommateur.Par Contre, selon la philosophie de la publicité un homme est à juger selon sa capacité d'achat, alors que la valeur d'un homme devrait être en fonction de son caractère. L'homme de la publicité risque de confondre bonheur avec luxe et confort.