Dissertation
Pour être heureux, faut-il satisfaire tous ses désirs ?

Introduction (doit poser clairement le problème) => bref exposé de l’opinion commune, l’objection qui va dans le sens de la thèse dont l’opinion commune fait problème, énoncé de la question qui résulte de la contradiction entre l’opinion et l’objection

Thèse (argumentation) :

(phrase de transition entre thèse et antithèse) :

Antithèse (développement de la thèse opposée) :

(phrase de transition avant synthese) :

Synthèse (solution de la contradiction) :

Conclusion (bilan de l’étude, ouverture du bilan sur une perspective d’enrichissement)

Qui est AUTRUI ? autrui est généralement défini comme un alter ego c'est-à-dire un autre soi, qui n’est pas soi mais qui n’est pas non plus un simple objet de la reconnaissance de soi. Autrui est aussi un autre corps, une autre conscience, avec en commun avec soi un monde : SOI peut-il donc ne pas connaître AUTRUI ?

Toute pensée que je formule, toute phrase que j’énonce dans une certaine langue, ne serait-ce que pour penser, est la manifestation d’un monde culturel constitué par autrui ; aussi autrui m’est directement présent à travers toute sorte d’objets fonctionnels, d’ouvrages, de réalisations qui m’entourent. Autrui n’est pas non plus un simple objet car l’homme ne vit pas seul, il peut certes s’isoler à l’âge adulte, mais il ne peut devenir un homme sans l’aide d’autrui. Aussi dans sa vie sociale, il est confronté à sa famille, à son quartier, à ses amis, à ses collègues. Avec eux qui sont autrui, l’homme échange, dialogue, se construit, vit des relations familiales, professionnelles, amicales, sentimentales. Autrui c’est aussi l’opinion des autres envers soi. Jean-Jacques ROUSSEAU marque d’ailleurs une différence entre « l’homme sauvage vivant en lui-même » et «l’homme civilisé esclave de son amour propre » par le regard des autres sur SOI.

« Je serai moins sûr de l’existence d’autrui que de la mienne » la pensée de Descartes conduit à ce doute cartésien : l’absolue certitude que SOI existe comme pensée, sans la certitude que d’autres êtres pensants existent. Pourtant il y a un monde en commun entre SOI et AUTRUI dont on ne peut faire abstraction et douter de l’existence. Nos sociétés aujourd’hui oeuvrent d’ailleurs pour que le monde de SOI soit harmonieux avec le monde d’AUTRUI, c'est-à-dire plus soucieux du bien commun que de la gloire personnelle de SOI ; les politiques de développement durable menées dans le monde entier en sont une illustration puisque SOI, c'est-à-dire nous, doit avoir le souci du bien être de tous les humains et des générations futures, c’est-à-dire le bien être d’Autrui. Cette volonté sociétale converge avec la pensée de Jean-Paul Sartre « Ce qu’on est pour SOI, c’est d’abord ce qu’on est pour AUTRUI » ; pour arriver à cela SOI doit s’intéresser à autrui, le connaitre. L’homme qui ne connaît pas autrui a une vie machinale où l’humanité se réduit à des anonymes ; pour exemple les habitants de pays aux régimes politiques totalitaires qui n’ont le choix que de la pensée unique de leurs dirigeants, constat que la philosophe Hannah Arendt nomme « la désolation ».

L’autre cependant c’est ce qui n’est pas moi. Même si je dis qu’autrui est un autre moi-même, ce que l’autre pense et vit n’est pas ce que je pense et ce que vis : c’est bien les différences entre AUTRUI et SOI qu’il faut savoir cerner et respecter. Ces différences peuvent être ethniques, sexuelles, sociales, culturelles ou religieuses. La reconnaissance d’autrui dans ses différences, qualifiée d’altérité, est une valeur essentielle de la laïcité qui privilégie le métissage des cultures comme source d'enrichissement et de paix.