Introduction : De la réalité… En ce début de cours de Marketing et Design, nous avons du présenter chacun un objet que nous aimons ou détestons, en expliquant pourquoi. Notre groupe a présenté les trois objets suivants : un livre sur le Nutella, de la collection Marabout, une liseuse Kindle, et un briquet-décapsuleur. Ces trois objets étaient des objets amour pour nous, mais présentaient également des défauts. Nous allons ici les étudier selon les trois groupes de valeur : valeur d’usage, valeur technique, et valeur de communication.

* Le livre sur le Nutella

Ce livre sur le Nutella possède une valeur d’usage importante. En effet, le produit Nutella est aujourd’hui un produit très consommé, et les amateurs de cuisine sont devenus friands de livres de recettes à base de leurs produits favoris. Ce livre, de par la simplicité de se recettes, sa petite taille, et la disposition des éléments à l’intérieur (une double page avec à chaque fois la recette à gauche, et un visuel à droite), permet un usage simple et à la portée du plus grand nombre. Sa petite taille, grand avantage de par l’économie de place sur le plan de travail, et dans les étagères, peut également se révéler être un inconvénient, dans la mesure où elle implique que les recettes soient écrites très petit, nécessitant alors d’avoir une bonne vue et de conserver le livre très près de soi lorsqu’on cuisine, risquant ainsi de le tacher.
D’un point de vue technique, la réalisation de ce livre est relativement adaptée à son usage, dans la mesure où le papier utilisé permet, le cas échéant, de nettoyer facilement les taches, et de les faire disparaitre si cela est fait rapidement. Par ailleurs, la conception de la couverture, rigide, permet de le faire tenir debout facilement, ainsi que de le conserver ouvert à la bonne page pendant toute la durée de la réalisation de la recette. Là encore, sa taille représente cependant un inconvénient, pour les raisons citées ci-dessus.
Enfin, du point de vue de la communication, cet objet semble très réussi. En effet, le code couleur utilisé pour la couverture et à l’intérieur correspondant au produit, ainsi que le visuel du pot de Nutella sur la couverture, permettent d’identifier rapidement les caractéristiques du produit. Par ailleurs, les photos à l’intérieur du livre permettent de bien mettre en avant les recettes, et de donner envie à l’acheteur ou utilisateur potentiel de les réaliser. Un élément négatif semble ce cependant à signaler : le prix imprimé en caractères relativement grand sur la quatrième de couverture du livre. En effet, ce genre de livres étant souvent achetés pour offrir, il serait préférable d’avoir une étiquette décollable pour indiquer le prix, ou que la taille des caractères permette de coller une gommette dessus, afin de le cacher. Ici, le prix est écrit en trop gros caractères pour que cette dernière solution soit possible.

* La liseuse Kindle

Cette liseuse Kindle présente différents aspects positifs d’un point de vue de l’usage. Elle permet tout d’abord de lire des livres en conservant le confort de lecture du livre, et sans être obligé de transporter, et souvent abimer son livre durant le transport. Par ailleurs, sa grande mémoire, ainsi que son autonomie permettent une grande liberté, notamment en voyages, pouvant ainsi emporter un grand nombre de livres, et l’utiliser très régulièrement en ne le rechargeant que très peu souvent. En termes d’usage, cette liseuse Kindle possède cependant le défaut de sa grande sensibilité, dans la mesure où même lorsque l’écran est effleuré par un cheveu, il détecte le mouvement et change de page, ce qui peut être très gênant pendant la lecture. En termes de technique, ce produit possède des caractéristiques que nous qualifierons de positives, comme notamment l’intuitivité de l’utilisation de son interface, ainsi que la batterie, dont la durée est très longue. Par ailleurs, la fonctionnalité permettant de mémoriser l’avancement dans la lecture de chaque livre sans avoir rien à faire représente un réel avantage par rapport au livre traditionnel. Cependant, le défaut majeur de ce produit réside dans son interface, aujourd’hui très basique, et qui pourrait connaître de réelles améliorations, aussi bien d’un point de vue technique qu’esthétique. Enfin, en termes de communication, ce produit semble à la fois être une réussite et un échec. C’est à nos yeux une réussite dans la mesure où l’utilisateur de la liseuse a accès directement au site Amazon pour commander les livres qu’il souhaite. C’est en ce sens une bonne vitrine pour l’entreprise. Cependant, cet accès est restreint aux livres vendus sur le site en version e-book, alors que les fonctionnalités de la liseuse permettent par exemple d’écouter de la musique. On pourrait donc imaginer que l’utilisateur, sur le même modèle que pour les livres, puisse télécharger des musiques qu’il pourrait ensuite écouter depuis sa liseuse. Enfin, l’aspect esthétique de cette liseuse semble avoir totalement été laissé de coté : il s’agit là d’un produit au design des plus basiques, sans aucune recherche, dans un monde où les consommateurs souhaitent des produits de plus en plus beaux, et aux designs les plus recherchés. En ce sens, ce point, qui aurait pu être un réel vecteur de communication et de différenciation par rapport aux produits concurrents, dont le design n’est également pas très recherché en termes d’esthétique, s’inscrit au contraire totalement dans la lignée de ses concurrents, sans aucune différenciation par cet aspect.

* Le briquet-décapsuleur

Le briquet-décapsuleur est un objet alliant deux usages très distincts. Sa petite taille, ainsi que sa forme permettent une bonne prise en main de l’objet, quel que soit celui des deux usages qu’on souhaite en faire. Par ailleurs, le fait que la partie briquet soit rechargeable permet de le conserver longtemps.
Il possède également certaines caractéristiques techniques particulières, qui le rendent relativement pratique lors de son utilisation. Tout d’abord, la taille de la flamme est réglable, grâce à un petit curseur situé sur le coté de l’objet. Ensuite, le fait que la partie de l’objet permettant de décapsuler ait été réalisée en métal permet une bonne résistance lors de l’utilisation. L’utilisation d’un autre matériel tel que le plastique aurait semblé inadéquate pour cette partie de l’objet, qui est soumise à des pressions sur du métal, et doit donc pouvoir y résister. En revanche, sur la version que nous possédions de l’objet, la partie haute du briquet était également réalisée entièrement en plastique, ce qui ne semble pas nécessairement être le matériau adéquat. En effet, du fait de la chaleur dégagée par la flamme, le plastique est susceptible de chauffer, et, à termes, de fondre, si la flamme est maintenue trop longtemps.
Enfin, du point de vue de la communication, cet objet possède à la fois des aspects positifs et négatifs. Tout d’abord, la version originale de l’objet était l’un des goodies distribués à un événement étudiant. Il était donc de couleur blanche, et portait de chaque coté le logo et le nom de l’événement. Du point de vue de la communication, cet objet semble réussi, puisqu’aujourd’hui, plus de deux ans après l’événement, le propriétaire possède toujours l’objet, parle de l’événement lorsque les gens l’interrogent sur la signification du logo, et participe ainsi à la communication autour de cet événement, qui se déroule annuellement. Cependant, le choix du coloris blanc pour le fond ne semble pas judicieux, dans la mesure où un briquet est amené à trainer au fond d’un sac, ou d’une poche. En ce sens, une couleur sur laquelle la crasse se verrait moins semblerait plus adaptée, afin de véhiculer une image relativement qualitative du produit.

Suite à ces différentes analyses de produits, notre groupe a choisi de travailler sur la liseuse Kindle, afin de réaliser un brief pour un nouveau design de ce produit.
Nous avons choisi de travailler sur ce produit dans la mesure où c’est celui qui nous semblait avoir le plus grand potentiel en termes d’évolution et d’innovation, tant du point de vue de l’esthétique extérieure du produit, que de sa forme, ses fonctionnalités, et les éventuels accessoires à développer autour de ce produit. La marge de progression par rapport au produit de départ, ainsi que les différentes solutions que nous envisagions nous semblaient plus intéressantes que les éventuels développements que nous aurions pu réaliser autour du livre, ou du briquet, qui nous semblaient être des développement de moins grande envergure, et avec un impact moins important sur le produit en lui-même.

L’entreprise
Amazon.com a été créé en 1995 à Seattle. L'idée de son créateur, Jeff Bezos était de profiter de l'émergence d'Internet pour vendre des livres en ligne sans avoir à développer pour cela un réseau de distribution. Son principal concurrent était à l'époque Barnes & Nobble, un réseau de librairies traditionnelles employant 20 000 salariés et représentant un réseau de 12 000 éditeurs. A la fin de l'année, les résultats font apparaître 10% de retours des commandes, un taux de rotation annuel des stocks égal à 70, des délais de livraison variables selon les éditeurs. Le site Web enregistre 2000 à 100 000 visites entre juillet et décembre 1995. Le chiffre d'affaires de la société est de 16M$ en 1996 et grimpe à 148 M$ un an plus tard. Le nombre de clients d'Amazon est passé de 1,5 million en 1997 à plus de 27 millions en 2002. Aujourd'hui Amazon fait partie des cent marques les plus connues au monde dans le classement du cabinet d'études Interbrand et y figure devant Boeing et Nivea.

L'infrastructure logistique et les résultats
Amazon limite ses stocks à environ 2000 ouvrages correspondant aux best sellers. Le reste du catalogue est honoré à la commande. Cette gestion en flux tendus passe, entre autres, par le système d'information étendu de la société grâce auquel les bons de commande passés sur le site web sont automatiquement transmis aux fournisseurs concernés et aux centres de distribution locaux. L'entreprise a fait développer, à la fin des années 90, douze centres de distribution locaux, (huit aux Etats-Unis, trois en Europe : Allemagne, Grande-Bretagne et France, et un au Japon) d'une surface cumulée de plus de 300 000 mètres carrés, dans lesquels sont gérées les commandes clients devant être livrées en temps et en heure à travers le monde.
Le financement de ces investissements a été en grande partie assuré, à l'époque, par la « bulle Internet » qui a fait monter la valeur de la société sur le Nasdaq. Depuis, la communauté financière est revenue à davantage de circonspection et c'est la diversification de l'offre (téléphonie, multimédia, informatique, mobilier, électroménager, bijoux, produits pharmaceutiques, etc.) au travers d'un principe d'affiliation établi avec un réseau de partenaires qui a surtout permis à la société de survivre au « e-crash » et de poursuivre son développement. Au niveau mondial, le groupe n'a toutefois dégagé des bénéfices qu'à partir de l'automne 2001. Le site gagne de l'argent essentiellement avec sa division livres, disques et vidéo, et ce principalement au cours de périodes d'achats massifs comme durant les fêtes de fin d'année ou à la parution de certains livres « événements » comme Harry Potter. La vente du best-seller lors de Noël 2000 a valu à l'entreprise de réaliser la plus grosse vente de tous les temps. Les 325 000 commandes enregistrées sur le site en seulement quelques jours ont nécessité la mobilisation de 9 000 camions affrétés par Fedex et 30 000 employés. 250 000 commandes ont été livrées en quelques heures, et le reste dans les jours qui ont suivi.

La gestion de la relation client
Avec un catalogue de plus 800 000 titres dans plus de 220 pays, l'entreprise représente une banque d'information sur les ouvrages existants comme sur les avis de leurs lecteurs. En moyenne, Amazon consacre un tiers de son budget en développements technologiques et en contenu ce qui représente le deuxième poste de dépense après la logistique. Ces investissements sont destinés à perfectionner la gestion de la relation client au travers des fonctionnalités disponibles en ligne.
Le site d'Amazon comprend un système de recommandations qui, pour un produit « cliqué » (livre, disque, vidéo, etc.) présente les autres produits de la catégorie avec lesquels les ventes sont statistiquement corrélées : « Ceux qui ont acheté ce produit ont aussi acheté (ou consulté) les produits X, Y et Z ». Au fur et à mesure de ses visites, l'entreprise apprend du client et enrichit son système de recommandations et de conseils d'achats personnalisés. Chaque client peut les retrouver dans la rubrique du site qui lui est propre (onglet « Chez Martin »). Ainsi, au lieu de pousser l'achat en préjugeant des goûts du client, le cybermarchand s'appuie sur la communauté des internautes habitués à fréquenter son site pour induire les promotions croisées pouvant être faites entre les produits.
L'accent est donc mis sur l'achat impulsif. Une des plus célèbres inventions d'Amazon est d'ailleurs l'option « achat en un clic » qui permet à l'internaute ayant préalablement enregistré ses coordonnées et ses références bancaires, d'être « épargné » des traditionnelles étapes de saisies et de confirmation d'achat qui ralentissent d'autant la finalisation de l'acte...
Les éléments du succès
Parmi les principaux enseignements, on peut citer : * Engager au travers du contenu
Les fameuses évaluations de clients sont au centre du concept. Amazon est devenu très fort dans la gestion des évaluations, notamment en remontant les meilleures à la place des dernières. Il paraît que cette évolution est responsable pour des milliards de dollars en plus dans les caisses du marchand; étant donné que les évaluations aident vraiment les gens à prendre la décision d’achat. N’oublions pas que 40% des internautes font confiance dans l’avis de gens qu’ils ne connaissent pas. * Eliminer le Tool Time
Comme expliqué précédemment, il faut réduire au maximum le temps passé à penser à propos du produit que le visiteur souhaite acheter. Cela vaut pour les blocages techniques comme remplir un formulaire mal conçu, mais aussi souvent lorsqu’un site décide de modifier le design en profondeur. Facebook étant l’exemple à ce sujet qui a dernièrement fait le plus de bruit. * Ne jamais oublier qui nous sommes
La plus grande leçon à tirer d’Amazon est purement émotionnelle. Il s’agit de bien se connaître et toujours préserver ses propres fondamentaux. On voit bien le désastre que ça donne avec Orange qui nous sort des pseudos innovations plus ratées les unes que les autres, en tentant de s’incruster dans la bataille de la haute technologie. De la même manière, le monstre Google se perd aussi dans des chemins de traverse qui se terminent en cul de sac (voir le ratage du Google Phone). Même Apple se plante couramment, mais les dirigeants de la firme connaissent bien les fondamentaux qui caractérisent leur marque.

L'argument tarifaire
Le prix demeure malgré tout l'élément décisif au niveau de l'achat. Le site offre aux internautes nationaux des promotions régulières de l'ordre de 20 % à 30 % de réduction. Dès ses débuts, Amazon ne faisait pas payer ses livraisons. Sur la seule année 2002, plus de neuf promotions successives ont été lancées sur le Net. « En juillet 2001, nous avons réduit de 30 % les prix des livres supérieurs à vingt dollars, rappelait Jeff Bezos. Six mois plus tard, nous avons lancé le « Free Super Saver Shipping » sur les commandes de plus de 99 dollars.
Dans le même esprit, en 2005, Amazon a lancé « l'Amazon Prime » par lequel, moyennant un forfait annuel de 79$, les abonnés bénéficient de la livraison gratuite en moins de 48 heures sans montant d'achat minimum et ce sur tous les types de produits commercialisés. Ceci vise à favoriser la multiplication des achats impulsifs et donc la diversité des produits achetés (livres, Hi-Fi, articles multimédias, produits de beauté, produits pour la maison, etc.).
Diversification de l'activité par l'affiliation
Même si la population associe Amazon à la première librairie en ligne, son activité ne peut plus se résumer à la vente de livres ou encore de CD et de DVD. Sur le site d'Amazon l'internaute peut désormais acheter des produits éloignés du cœur de métier initial de la société. Cette diversification n'a toutefois rien à voir avec le développement en interne de nouveaux produits. En effet, Amazon a développé un réseau d'entreprises partenaires « affiliées » qui commercialisent en ligne leur produit sur le site d'Amazon. Les commandes leur sont transmises, charge à elles ensuite d'en assurer la livraison. Pour cela l'entreprise leur met gratuitement à disposition un kit logiciel nommé SDK (Software Development Kit) dans lequel le fournisseur gère directement son catalogue produits sur Amazon. 30% du chiffre d'affaires d'Amazon provient de l'affiliation.
Malgré tout, vendre sur Internet du mobilier ou des outils de jardin représente un savoir-faire différent de celui de la vente en ligne d'ouvrages. Même si l'affiliation représente un levier stratégique, les ventes autres que les produits média ou électroniques ne représentent que 2% du chiffre d'affaires. D'autre part, l'activité d'Amazon est, par ce système d'affiliation, entièrement dépendante de la solidité et de la pérennité de son réseau de partenaires. Avec plus de 200 partenaires référencés, peut-on parler de partenariats ? D'ailleurs Toys'r us qui commercialisait ses produits par l'intermédiaire d'Amazon a souhaité acquérir sa propre autonomie et développer son propre site de commerce électronique. La rupture du contrat d'affiliation a d'ailleurs fait l'objet d'un procès remporté par le fabricant de jouets. Le phénomène n'est pas nouveau, en 2000 Amazon avait déjà perdu Yahoo seulement 3 ans après la signature du contrat d'affiliation. Qui plus est, il touche également le secteur du livre : Waterstone, la plus importante chaîne de librairie anglaise, avait en 2001 décidé de transférer sur Amazon son activité de commerce en ligne. En 2006 cet affilié a stoppé sa coopération pour redéployer son propre site de e-commerce. Le manager estimait que ce système redirigeait des acheteurs potentiels vers les offres d'Amazon. D'autre part, en 2001, la vente en ligne ne représentait que 5% des ventes de livres en Grande-Bretagne, aujourd'hui elle constitue davantage un levier stratégique auprès des entreprises.
Amazon cherche actuellement à poursuivre sa diversification dans des marchés émergents comme celui du livre électronique (Kindle, Print on Demand). Des conteneurs entiers de livres ont ainsi été expédiés en Inde ou aux Philippines pour être numérisés par une main-d'œuvre bon marché. Amazon cherche également à développer, en marge des ventes de CD, le téléchargement de fichiers musicaux (service Amazonmp3). Pour l'instant, le cybermarchand se concentre sur des chansons non protégées contre la copie de manière à éviter les règlementations nationales en vigueur contre le téléchargement. Au final la stratégie d'Amazon est davantage de devenir le premier site marchand au monde que de rester le libraire en ligne qui a fait la popularité et le succès du site.

Le produit

Le produit concerné par l’étude : Kindle Revolution Nous avons donc décidé de travailler sur le produit de la liseuse Kindle de la marque Amazon tout en améliorant le concept pour correspondre au mieux aux nouvelles attentes du marché. En effet, les courbes des ventes étant en baisse depuis quelques temps, notre objectif est de relancer le produit en l’adaptant au mieux aux envies des consommateurs. Ainsi, nombre d’entre eux sont, et restent, adeptes du livre que l’on peut tenir dans les mains. Nous avons donc décidé de créer une liseuse à deux volets pour pouvoir retranscrire cette impression. Cette nouvelle liseuse s’appellera : « Kindle Revolution ». Les amoureux des livres traditionnels ne seront donc pas laissés pour compte. L’objectif est vraiment de relancer la liseuse en tant que livre classique pour gagner des parts de marché et rester en concurrence avec les livres traditionnels que l’on trouve en librairie. La lecture sur double page sera d’autant plus facile pour les lecteurs que la taille de l’écran va être augmentée. En effet, nous voulons rogner sur les marges actuelles de la liseuse pour en agrandir la taille de l’écran sans pour autant augmenter les dimensions de la liseuse Kindle actuelle.

Les objectifs : projet courant ou projet majeur
Dans le cadre de l’amélioration de la liseuse Kindle, le but est de rendre le produit plus opérationnel sans pour autant changer radicalement de produit. Cependant, la liseuse à doubles volets n’existe pas encore sur le marché et nous comptons donc l’introduire. Il s’agira donc plus d’un projet majeur. De plus, nous avons pour objectif de rajouter quelques fonctionnalités comme la possibilité d’écouter des livres audio, pour plus de détente mais aussi pour pouvoir écouter des livres dans des langues étrangères si le consommateur veut s’améliorer dans une langue étrangère. Nous désirons aussi ajouter un mini port USB pour une facilité de connectivité avec l’ordinateur et pour le branchement de la lampe qui permettra de lire dans des endroits sombres.

Les acquis techniques ou technologiques : acquis ou défis
Dans le cadre de la création de la liseuse « Kindle Revolution », de nombreux défis techniques et technologiques sont à prendre en compte : * Tout d’abord, l’ajout d’un volet sur la liseuse semble être le point majeur de l’innovation. Il faut donc trouver un système qui permet de relier les deux pages facilement et sans contraintes pour le lecteur. Nous avons pensé au système qui est utilisé pour les ordinateurs portables. La liseuse pourra ainsi être ouverte à 180 degrés pour avoir l’effet d’un livre à plat.

* De plus, nous voulons créer une connexion Bluetooth sur la nouvelle liseuse pour un meilleur transfert des données entre les différents clients d’Amazon. Nous allons donc devoir créer une application sur la liseuse qui permet de transférer les informations d’une liseuse à une autre, comme une bibliothèque d’abonnés. Les différents utilisateurs de la Kindle Revolution pourront ainsi s’échanger des livres achetés sur la base de données Amazon, et ce, pour une durée déterminée, comme le principe de l’emprunt de livre dans une bibliothèque municipale.

* En outre, nous allons ajouter un port USB pour faciliter la connexion entre le liseuse Kindle Revolution et l’ordinateur. Cependant, comme les dimensions de la liseuse restent les mêmes, nous ne pouvons pas insérer un port USB de taille normale. Nous allons donc devoir créer un mini port USB pour une discrétion optimale, sans gêner le lecteur. Celui-ci pourra aussi servir à rajouter une lampe facultative (à acheter en plus si le consommateur en ressent le besoin) et ainsi permettre au lecteur de lire dans le noir ou des endroits sombres. Sa lecture en sera ainsi améliorée.

* Enfin, toujours dans une logique d’amélioration de l’actuelle liseuse Kindle, nous avons décidé de déplacer le bouton de déverrouillage : il ne sera plus positionné en bas de la liseuse comme actuellement mais en haut, comme sur un Iphone par exemple. En effet, le lecteur aura plus tendance à appuyer sur ce bouton par inadvertance en tenant la liseuse dans ses mains si celui-ci est placé en bas plutôt qu’en haut.

La cible, le profil de l’utilisateur
Jusqu’alors, les liseuses ciblaient principalement les lecteurs adeptes de nouvelles technologies, capables d’abandonner la dimension physique du livre pour l’aspect pratique de la liseuse, à travers la praticité de l’objet, sa simplicité d’utilisation, sa capacité de mémoire notamment.
A travers les diverses évolutions que nous prévoyons d’apporter au produit, la nouvelle cible de consommateurs sera élargie, et concernera les individus suivants : * Lecteurs dits traditionnels, attachés à l’aspect physique du livre. Le double écran permettra de toucher cette cible dans la mesure où la liseuse sera de plus en plus semblable à un livre traditionnel. * Grands voyageurs, vacanciers. La communication sera accentuée sur ce point, dans la mesure où la liseuse présente un réel avantage pour ce type de population. En effet, elle permet d’emporter de nombreux livres avec soi lors des voyages, sans augmenter le poids des valises, et sans abîmer le support. * Expatriés. Cette cible de population semble importante, dans la mesure où il est difficile, vivant à l’étranger, de trouver les livres francophones. Cette liseuse représenterait donc une solution optimale pour cette population, lui permettant d’avoir accès aux nouveautés sans les contraintes liées à la recherche du produit. * Jeunes/étudiants. Le produit semble particulièrement adapté à cette dernière cible, dans la mesure où celle-ci est de plus en plus nomade, et consciente des contraintes environnementales. En effet, la liseuse permettant de lire de nombreux types de fichiers, elle permet de transporter l’ensemble des supports de cours sur le même outil, sans être obligé d’imprimer, et sans en oublier.

Eléments quantitatifs et financiers
Différentes séries sont envisagées pour ce produit. Tout d’abord, des séries de différents coloris seront proposées. Le client pourra choisir la couleur qu’il souhaite, et par la suite changer de coque s’il le souhaite. Une coque sera fournie lors de l’achat de la liseuse. Si le client en souhaite d’autres, il devra les acheter par lui-même. La liseuse au design standard avec une couleur unie, sera vendue au prix unitaire de 129.90€ TTC.
Les coques seules feront quant à elles l’objet de deux grilles de tarifications. En effet, le client aura le choix entre deux types de coques : les coques unies, ou à motifs standards, vendues en magasin. Pour ces coques, le client devra débourser 14.90€. Le client aura également la possibilité de créer sa propre coque, via le site internet mykindle.com. Sur ce site, le client pourra télécharger les éléments qu’il souhaite (dessins, photos…) ou dessiner lui-même directement sur le site. Il pourra également choisir entre différentes matières pour sa coque, ainsi avoir une coque totalement unique et personnalisée. Le prix d’une coque réalisée via ce site sera fixé à 24.90€.
Lors de la commande en ligne de la liseuse, le client pourra également commander sa liseuse directement avec une coque personnalisée. Le prix de celle-ci sera alors majoré de 10€, et le prix de la liseuse sera donc de 139.90€.
Enfin, l’entreprise proposera également des gammes en séries limitées, réalisées en coopération avec un créateur ou designer renommé. Ces gammes seront réalisées par séries de 500, afin de conserver l’attrait du à la rareté du produit. Afin également que les clients se sentent privilégiés, les produits appartenant à ces gammes seront vendus légèrement plus cher que les autres, soit à 149.90€ l’unité. Par ailleurs, afin que les clients qui ont déjà une liseuse ne se sentent pas lésés par rapport à ceux qui achètent les liseuses de designers, les séries limitées seront également vendues en coques, au prix unitaire de 34.90€. Afin là aussi de conserver l’aspect de la rareté du produit, les coques seules ne seront produites que par séries de 200.

Perspectives de développement de la gamme
Après avoir fait les différentes modifications actuellement prévues sur la liseuse Kindle, d’autres perspectives de développement pour l’avenir s’offriront à nous.
Tout d’abord, le prochain développement concernera la taille du produit. En effet, nous proposeront à l’avenir des produits de différentes tailles, afin de répondre au mieux aux attentes des consommateurs. Car si le produit, dans ses dimensions actuelles, est de la même taille qu’un livre de poche, tous les consommateurs ne souhaitent pas avoir un objet de ce format là. Certains recherchent un produit qui tienne dans leur poche, de façon à pouvoir l’emporter partout. Un produit de plus petite taille serait donc de ce point de vue une bonne solution, afin d’accentuer l’aspect nomade, voyageur du produit, et de toucher un public plus large. A l’inverse, d’autres consommateurs souhaitent des produits de plus grande taille, afin de pouvoir par exemple les utiliser en outil de travail. Nous développerons donc également des produits de plus grande taille pour ces consommateurs. A l’avenir, l’acheteur aura donc le choix entre trois tailles de liseuse, afin de répondre au mieux à ses attentes.
Une seconde perspective de développement semble importante pour ce produit : le développement d’une nouvelle cible de consommateurs, les enfants. En effet, les enfants utilisent aujourd’hui de plus en plus tôt les nouvelles technologies, telles que les ordinateurs, ou plus récemment les tablettes. Il semble donc logique de commencer à cibler ces consommateurs, afin de les habituer le plus rapidement possible à utiliser ce produit au quotidien. Par ailleurs, ce produit, plus ludique qu’un livre traditionnel, permettrait de faire prendre aux enfants l’habitude de la lecture, en pouvant changer d’ouvrage facilement. Afin de toucher cette cible de consommateurs, différents éléments du produit actuel peuvent être adaptés. Tout d’abord, des coques spécifiques, ciblées pour les enfants, seront créées, afin que ce produit s’intègre dans leur univers : coques avec des couleurs ou assemblages de couleurs leurs correspondant, coques à l’effigie de leurs héros de dessins animés ou livres préférés… Ensuite, l’ergonomie du produit sera adaptée aux enfants, en utilisant par exemple des matériaux moins glissants, ou en adoucissant les courbes du produit.

Valeur d’usage
Fonctions du produit
La fonction principale de ce produit est la lecture de livres. Il est donc nécessaire que l’expérience vécue par le consommateur s’apparente le plus possible de la lecture d’un livre « traditionnel ». Le design du produit sera donc optimisé afin de reproduire de la manière la plus fiable possible cette expérience. Par rapport au produit actuel, les solutions apportées afin d’améliorer cette expérience seront les suivantes. Tout d’abord, la liseuse ne comportera plus un, mais deux écrans, que l’on pourra refermer comme un vrai livre. De la sorte, les lecteurs pourront tenir leur liseuse comme ils tenaient leurs livres auparavant. Ensuite, les marges tout autour de l’écran seront rétrécies, afin de les faire disparaître au maximum. Ainsi, le lecteur ne verra, au cours de sa lecture, que les marges blanches autour du texte, comme sur une page de livre traditionnel.
Cette liseuse possède également des fonctions secondaires, qui doivent être prises en compte lors de la réalisation du produit. Jusqu’alors laissée à l’état de « fonction expérimentale » dont le fonctionnement était relativement aléatoire, la navigation sur internet via une connexion Wifi sera, sur cette version de la liseuse, parfaitement mise au point, afin notamment de faciliter pour le lecteur l’achat de livres sur la boutique en ligne d’Amazon. En effet, si l’utilisateur doit avoir recours à son ordinateur pour chercher ses livres, il n’ira pas nécessairement sur la boutique en ligne d’Amazon, il aura accès à toutes les autres sources de téléchargement de livres, légales ou illégales. Amazon a donc tout intérêt à ce que cette fonction soit le plus au point possible, afin d’orienter au mieux les lecteurs vers sa boutique. Par ailleurs, comme pour la connexion à internet, la fonction d’écoute de textes audio et de musiques doit elle aussi être développée au mieux, dans la mesure où elle représente une véritable avancée par rapport aux livres traditionnels. En effet, jusqu’alors le lecteur devait utiliser deux appareils pour pouvoir écouter et lire en même temps un texte. Ici, l’utilisateur pourra faire les deux en même temps, ce qui permettra un réel atout par exemple pour l’apprentissage des langues étrangères. Nous souhaitons également ajouter une fonctionnalité simple à ce produit : la fonction bloc-notes. En effet, suite à des discussions de différents utilisateurs, cette absence de fonction bloc-notes en dehors des livres représente un réel manque. Les utilisateurs ont déjà le réflexe d’avoir recours à cet objet pour prendre des notes lorsqu’ils en ont besoin, alors même que cette fonctionnalité n’existe pas. Il semble alors pertinent de développer cette fonctionnalité relativement simple.
Enfin, des produits annexes seront développés pour améliorer l’expérience de l’utilisateur. Le premier sera la création d’une petite lampe amovible. Cette lampe, que l’utilisateur pourra mettre ou non, selon le contexte, se branchera sur un port micro-USB. De cette façon, il pourra améliorer la luminosité du texte sans avoir affaire à un écran lumineux comme sur les tablettes, néfaste pour les yeux. Cela trouvera son utilité au quotidien, ou notamment lorsque l’utilisateur se trouvera dans des transports type avions de nuit, où les voisins n’acceptent pas forcément que la lumière au dessus des places soit allumée.
Contraintes ergonomiques (cognitives, physiologiques) Du point de vue ergonomique, différents éléments sont à prendre en compte. Tout d’abord, la prise en main doit être améliorée par rapport à la version actuelle du produit. En effet, aujourd’hui, le matériau utilisé, s’il est relativement agréable au toucher, est trop glissant pour ce type de produits. La prise en mains est mauvaise, dans la mesure où la liseuse glisse facilement des mains. Afin de remédier à ce problème, le matériau des coques de la liseuse devra donc être étudié pour avoir une certaine adhérence, tout en conservant au maximum l’aspect et la texture du matériau utilisé actuellement. Le matériau utilisé devra également être étudié pour ne pas marquer en cas de choc. En effet, le matériau actuel des coques prend très facilement les marques, et s’abime donc rapidement. Dans le souci d’avoir un produit qui conserve un aspect « neuf » et qualitatif le plus longtemps possible, nous souhaitons donc un matériau plus résistant, qui n’ait pas de traces à la moindre chute. L’autre élément majeur à prendre en compte lors de la conception de cette nouvelle version de la liseuse Kindle est l’accessibilité des différents boutons. En effet, sur la version actuelle, le bouton d’allumage, ainsi que les prises se situent en bas de l’appareil. Pour un confort de lecture, ainsi que pour ne pas perturber les utilisateurs habitués à utiliser d’autres appareils électroniques tels que des Smartphones, nous veillerons à mettre les différents boutons et prises en haut de l’appareil, sur la tranche de celui-ci. En effet, lorsque l’utilisateur lit, il peut lui arriver de poser le livre sur ses genoux, sur le lit, sur la plage… Ainsi, si les branchements ou les différents boutons se situent sur la partie basse de l’appareil, le confort de lecture sera moindre. Ainsi, l’ensemble de ces éléments seront situés sur la tranche haute de la liseuse. Contraintes sociales
Le livre physique étant un objet très ancré dans les habitudes des gens, il est nécessaire, pour que la liseuse parvienne à le remplacer progressivement, que son aspect extérieur ressemble le plus possible à un livre traditionnel. Pour cela, la nouvelle liseuse Kindle sera composée de deux écrans, avec un système de pivot permettant d’ouvrir et fermer la liseuse comme on le ferait avec un vrai livre. Ce système d’ouverture/fermeture présente également l’avantage de protéger les écrans de la liseuse, si celle-ci est fermée. La référence au livre nous semble être une des conditions sine qua none du succès de ce produit.

Contraintes environnementales (environnement immédiat du produit)
Afin d’éviter les risques de casse lors des différents transports, ces liseuses seront vendues dans des emballages spéciaux anti chocs, avec par exemple des protections en polystyrène tout autour de l’objet, ainsi qu’une feuille de mousse entre les deux écrans. De cette manière, même lors des différents transports des marchandises, les produits ne subiront pas les chocs, et arriveront chez les clients intacts.

Valeur technique

Caractéristiques et dimensions
Les nouvelles caractéristiques de la « Kindle Revolution » sont nombreuses puisque nous avons ajouté beaucoup d’éléments novateurs par rapport aux liseuses du marché actuel : * Général : Lecteur e-book à doubles volets * Batterie : jusqu’à 2 mois d’autonomie * Affichage :
- Résolution : 800 x 600
- Ecran tactile : Oui * Mémoire : 2 GO de possibilité de stockage * Connexion : mini port USB, Bluetooth * Dimensions : 169 mm x 117 mm x 9,1 mm * Poids : 250 grammes
Les dimensions du produit permettent une parfaite prise en main par le consommateur et lui procure un réelle sensation de lecture grâce aux doubles volets de la liseuse, qui se compare ainsi à un livre traditionnel. La taille de l’écran a été agrandie pour une meilleure visibilité sans que la taille de la liseuse ne soit augmentée pour rester ainsi dans le format du livre de poche classique. La « Kindle Revolution » est donc plus petite et plus pratique qu’une tablette. Son poids augmente légèrement comparé à la Kindle actuelle, dû au deuxième volet. Cependant, la « Kindle Revolution » reste légère et peut se transporter partout. Facile à ranger, elle peut se glisser dans une poche de manteau ou dans un sac à main.

Fonctionnement
Le fonctionnement reste principalement le même que l’ancienne liseuse Kindle. Sa première utilisation reste toujours de lire des livres numériques. Tout comme la liseuse Kindle, la « Kindle Revolution » permet toujours de transporter une bibliothèque entière avec soi, d’agrandir la taille des caractères, de rechercher des mots dans tout le texte, d’utiliser des fonctions de navigation hypertexte, de surligner des passages, d’ajouter des notes personnelles ou des marques-pages et de consulter un dictionnaire interne.
La « Kindle Revolution » utilise encore du papier électronique comme technique d’affichage, à la différence des tablettes tactiles, offrant ainsi une meilleure qualité de lecture qu’un livre classique et d’une autonomie largement supérieure à celle des tablettes. Au niveau software, nous y ajoutons simplement l’application qui permet de partager sa bibliothèque aux autres utilisateurs de la « Kindle Revolution » pour une durée déterminée. Au niveau hardware, nous rajoutons un mini port USB et une connexion Bluetooth.

Contraintes de fabrication
Etant donné que la « Kindle Revolution » est une liseuse à doubles volets, la principale contrainte de fabrication demeure dans l’attache et la connectivité des deux volets de la liseuse. Cependant, la plupart des ordinateurs portables utilisent cette technique, nous ne pensons donc pas que cela soit très difficile à effectuer. Cependant, pour que le lecteur puisse être à l’aise avec la liseuse et naviguer facilement sur celle-ci, nous devrons surement installer une carte électronique dans le deuxième volet de la liseuse pour qu’il n’y ait pas qu’un seul volet qui fonctionne en terme de logiciel. Néanmoins, la deuxième page ne sera qu’un support du principal logiciel qui se trouvera dans le premier volet de la liseuse « Kindle Revolution ».
Par ailleurs, nous voulons introduire un port USB mais celui-ci doit être mini pour ne pas augmenter l’épaisseur de la liseuse « Kindle Revolution » qui doit rester légère et facilement transportable pour le lecteur. Cette contrainte ne devrait pas être majeure car aujourd’hui, de nombreux appareils électroniques, possèdent des mini ports USB.

Notes au designer
Voici un croquis de la nouvelle liseuse « Kindle Revolution » :