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Conflit Inde Pakistan

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Words 5309
Pages 22
Le conflit indo-pakistanais

SOMMAIRE

UNE HISTOIRE LOURDE DE CONSÉQUENCES ………….……..…………. 2

L’ACQUISITION DE L’ARME NUCLÉAIRE ………………….….………...… 4

L’APRÈS 11 SEPTEMBRE …………………………………………..….….…..8

LES VOIES DE RÉSOLUTION DU CONFLIT ……………………………….....9

LES POINTS DE VUS BILATÉRAUX ……………………………………..…...10

BIBLIOGRAPHIE………………………………………………………………….12

INTRODUCTION

L’Inde et le Pakistan s’affrontent et se défient mutuellement depuis 1947.Ce conflit qui a pris une dimension inquiétante dès lors que ces 2 pays ont entamé au début des années 70 le développement d’un programme nucléaire civil qui a abouti aux essais nucléaires de 1998.La dotation de l’arme nucléaire de ces 2 Etats a profondément bouleversé la donne dans cette région, accentuant des tensions déjà très vives. Le 11 septembre et la guerre en Afghanistan ont constitué un véritable tournant dans le conflit
Indo Pakistanais. Le Pakistan a modifié sa politique et s’est allié avec les Etats-Unis.
Aujourd’hui, le conflit se joue à une échelle mondiale. Il n’est plus question que d’instabilité d’une région dans le monde mais d’intérêts internationaux. Malgré l’escalade du risque pour les « deux frères ennemis », Hindous et Pakistanais restent convaincu que le Cachemire appartient à leur nation.

UNE HISTOIRE LOURDE DE CONSEQUENCES

L’importance du conflit indopakistanais ne cesse de croître dans la géopolitique moderne. Les deux pays issus de la scission de l’Inde suite à l’indépendance de cette dernière sont aujourd’hui communément appelés les « frères ennemis ». L’endiguement du conflit paraît presque impossible et l’hypocrisie et la malice dont font preuve chacun des partis pour affaiblir l’autre sont redoutables. Mais si ce conflit, si effrayant pour la communauté internationale, ne semble pas avoir d’issue, c’est principalement car ses sources sont ancrées d’une part dans la culture et d’autre part dans l’économie de chacun des deux états. Il faut donc faire un retour en arrière d’une soixantaine d’années pour en prendre conscience.
Au début du XXeme siècle, des tensions commencent à se faire fortement ressentir dans l’Inde coloniale. Le sentiment d’indépendance de la communauté musulmane prend de l’ampleur. Ceci est en partie dû à un phénomène d’exclusion des musulmans en Inde. On peut ainsi parler de la création du Congrès à Bombay en 1885. Cet événement n’est pas de moindre importance dans l’histoire indienne. Cependant, il est volontairement choisi que cette institution soit dominée par les Hindous. Les musulmans répliquent à cette injustice en 1906-7 en créant la ligue musulmane qui sera approuvée par l’empire britannique en 1909. Cette dernière permet de créer des collèges électoraux pour les musulmans et surtout à protéger leurs droits face à l’envahissante
Inde hindouiste. La ligne de démarcation entre les deux communautés se fait de plus en plus ressentir et dès 1930 la théorie des « deux nations » apparaît. En 1933, le mot Pakistan est crée en partant d’un acronyme des provinces qui formeront plus tard la nation Pakistanaise. En 1940, alors que la libération de l’enclave britannique se fait toute proche, la Ligue musulmane adopte la théorie des deux nations comme doctrine officielle.
Le clash permanent entre le Congrès et la Ligue va mener à la création d’un état musulman indépendant lors du retrait de l’Angleterre en 1947. Des déplacements de population énormes ont lieu entraînant des massacres hindo musulmans sur les routes de l’exil. Dix millions de personnes sont ainsi déplacées et 200 000 vont trouver la mort. La partition s’inspire de bases religieuses. Suite au vote de certains maharadjahs, des états passent sous le protectorat britannique. Le Cachemire, a majorité musulmane, voit son maharadjah hindou demander à faire parti de l’Union indienne voulant préserver l’intégrité de son pays. La population du Poonch se révolte et le Pakistan le soutien avec l’envoie de l’armée. L’armée Indienne est également envoyée au Cachemire. S’en suit une série de trois guerres qui marquent l’importance du Cachemire. La première découle bien évidemment de l’occupation du Cachemire par les deux armées en 1947. L’Inde porte plainte contre le Pakistan au Conseil des Nations Unies en 1949. L’ONU tranche : les deux armées doivent être retirées et un plébiscite tenu afin de savoir à quel état les cachemiris veulent être rattachés. Le cessez le feu prend officiellement effet le 1er janvier 1949. L’opportunisme exacerbé des deux nations pousse à une deuxième guerre entre 1965. Le Pakistan profitant de l’affaiblissement de l’Inde suite à la guerre contre la Chine entame une politique d’occupation de territoires au Cachemire.
Ces derniers sont stratégiquement choisis et ce n’est pas innocemment que des factions pakistanaises sont placées le long de la frontière entre le Pakistan et l’Inde. Pour contrecarrer cette attaque, l’Inde utilise un atout d’importance géopolitique : le contrôle de l’eau. En effet, le Cachemire est « le château d’eau » de la région en ce sens ou il permet le contrôle du bassin de l’Indus qui est la source principale en eau de la région. Sans cette eau, les conséquences sont désastreuses puisque les deux nations se retrouvent dans la quasi impossibilité d’irriguer les cultures et de nourrir le peuple. L’Inde ayant compris la puissance qu’elle pouvait tirer de cet atout a, en 1965, littéralement asséché le
Pakistan brisant le traité bilatéral du partage des eaux établit le 19 septembre 1960. La combinaison de cette attaque ainsi que l’envoie de militaires indiens soutenus par l’Union
Soviétique force le Pakistan à se rendre. La guerre se conclut grâce à la médiation soviétique qui a lieu au Tadjikistan. Les deux états font marche arrière et se retrouvent dans la situation initiale, sans progrès aucun. Le calme revient plus ou moins et ce jusqu’en 1971. Cette année là, le Pakistan oriental expose son besoin d’indépendance.
Situé à des milliers de kilomètres du Pakistan Occidental, les différences culturelles sont importantes et le refus de reconnaissance de la langue Bengali va mener à un sentiment séparatiste. Le conflit croît en importance et devient une lutte politique armée. Le Pakistan Oriental proclame son indépendance le 27 mars 1971 et 10 millions de réfugiés fuient la région en direction de l’Inde. Cette dernière, voyant d’une part affluer les immigrés et voyant d’autre part un moyen d’affaiblir son ennemi, apporte son soutien militaire aux bengalis avec l’aide de l’URSS. Le 15 décembre 1971, la guerre prend fin avec des accords très importants : les accords de Simla signés en 1972. L’Inde demande notamment que tout conflit entre l’Inde et le Pakistan soit résolu au même niveau, refuse l’internationalisation du conflit et insiste pour que la résolution de l’ONU passée après la scission de l’Union Indienne ne fasse plus effet c'est-à-dire que l’ONU soit gentiment remerciée et repoussée hors du conflit. Ceci implique que le plébiscite dont il avait été question soit annulé sous le prétexte que les cachemiris ayant été voté aux élections locales ont ainsi affirmé leur choix de rester indiens. Du côté pakistanais, on retrouve la position inverse : une médiation internationale du conflit et l’application du droit international donc la mise en place d’un plébiscite. Le Pakistan se base sur le fort taux d’abstention aux élections pour affirmer que le Cachemire ne veut pas rester Indien.
Se rendant compte de sa faiblesse face à l’Etat indien, le Pakistan s’est ensuite décidé à manipuler la jeunesse Cachemiri afin de la pousser à se révolter. Ces derniers, fatigués par des années de luttes politiques entre les deux pouvoirs, se sont laissés influencés et ont commencés à se révolter. Cette nouvelle stratégie a portée ses fruits pendant quelques temps avant de voir l’embrasement s’éteindre peu à peu, les activistes se contentant d’actions comme la détention d’otage ou bien l’attaque de convois de l’armée indienne par des factions embusquées. Cette mini guérilla a vite vu sa fin avec l’entrée de l’armée indienne sur le terrain et l’engouement décroissant de la jeunesse. Les
Cachemiris, invités pour des négociations par le gouvernement indien, sont retournés à une phase de calme, se rendant bien compte que tout cela ne faisait que nuire à leur région. Le Pakistan, toujours résolu à mener des actions contre son voisin, a alors engagé des mercenaires étrangers pour mener la lutte. Ces nouveaux acteurs du conflit ne sont en rien rattachés à l’idéologie d’un Cachemire pakistanais. Plusieurs d’entre eux entretiennent d’ailleurs des liens étroits avec le réseau terroriste Al Quaeda, provocant de nouvelles tensions à l’échelle mondiale suite aux événements du 11 septembre. C’est avec ces nouvelles recrues que le conflit a changé de face. Il s’enlise à présent dans de sombres attaques contre les civils alors que les revendications concernent l’Inde et donc, par représentation, l’armée indienne.
Cette lutte acharnée dure depuis plus d’un demi siècle. Si l’on évoque des raisons culturelles, le Pakistan revendique le Cachemire parce que cet état est a majorité musulmane mais encore parce que le K de Pakistan représente le Cachemire (Kashmiren anglais). Face à cela, l’Inde argue que le Cachemire a une portée culturelle puisque c’est dans cette région que se trouvent un grand nombre de monuments historiques hindous, notamment des lieux de cultes. Pour aller au-delà de ces fait matériels, il faut mettre en avant la philosophie des deux Etats. D’une part, l’Inde voulait traditionnellement fonder son Etat sur la tolérance et la cohésion entre plusieurs peuples aux croyances différentes alors que le Pakistan a toujours voulu se refermer sur un Etat regroupant tous les musulmans. Il faut noter toutefois que les intentions de l’Inde, bien que louables, sont frappées d’hypocrisie. Bien que traditionnellement la nation ait toujours envisagé l’avenir comme une union des six cents régions qui la composait originellement, par ses actions au début du siècle elle a exclu les musulmans de son contrôle. Or, elle prône aujourd’hui une tolérance exacerbée et non réalisable à cause du séparatisme pakistanais. Il ne faut toutefois pas se leurrer. Derrière la volonté de rattachement du Cachemire des deux états ne se cachent pas seulement des idéologies. Le Cachemire est une région très riche. Ses sols sont regorgent de ressources naturelles et grâce à un très beau paysage, le tourisme y est florissant. Il est cependant miné par les conflits incessants qui ont lieu et qui font fuir les touristes. Enfin, comme cela a déjà été mentionné, le Cachemire permet le contrôle de l’eau dans la région. Quiconque aura le contrôle de cette région aura un pouvoir énorme sur l’autre Etat.
Le conflit est enraciné dans une longue histoire coloniale de l’Inde. Pendant des décennies, les deux camps ne cessaient de s’affronter. Certes les pertes humaines étaient conséquentes mais aujourd’hui les tensions ont pris un nouveau tournant avec l’acquisition de l’arme nucléaire de part et d’autre.

L’ACQUISITION DE L’ARME NUCLÉAIRE

1998, l’Inde et le Pakistan réalisent respectivement 5 et 6 essais nucléaires. Par ces actions ils interpellent la communauté Internationale et créent un malaise diplomatique dans la région déjà fragilisée et affaiblie par le conflit Indo-Pakistanais.
La question des pays détenteurs d’armes nucléaires a été évoquée et réglée par le Traité de non-prolifération (TNP) élaboré en 1968, qui limite en nombre les États possédant l’arme nucléaire, ainsi que les États non dotés de l’arme nucléaire (ENDAN).
L’Inde et le Pakistan n’ont cependant pas ratifié ces traités et l’enjeu pour la communauté internationale est de les raisonner pour qu’ils adhérent à ces traités, notamment le TICE ou Traité d’Interdiction Complète des Essais nucléaires. Ces essais ont donc été légalement réalisés.
Les origines de ces programmes nucléaires s’expliquent essentiellement par les relations ennemies qu’ont toujours entretenues l’Inde et le Pakistan depuis la décolonisation et légitimées par les nombreux conflits qui ont opposé l’Inde au Pakistan particulièrement les conflits du Cachemire qui depuis la partition ont empoisonné les relations Indo Pakistanaise (guerres etc.). Ces programmes nucléaires représentent le paroxysme de la rivalité, concurrence entre l’Inde et le Pakistan. La Chine concurrence l’Inde en Asie dans le domaine démographique, militaire, et économique : avec sa fulgurante machine économique, un taux de croissance annuel très élevé et sa puissance nucléaire a nettement influencé le programme nucléaire de l’Inde. Le Pakistan, qui veut maintenir sa situation de grand rival avec l’Inde a donc lancé un programme nucléaire qui a favorablement aboutit avec ses essais en 98 et s’est affirmé sur la scène internationale comme un État détenteur de l’arme nucléaire. L’Inde a par ailleurs demandé son intégration au sein des membres permanents du conseil de sécurité constitués de la France, du Royaume Uni, de la Chine, des États Unis et de la Russie.
Pour l’Inde, la dotation d’une arme nucléaire forge son identité nationale et contribue à affirmer sa «place » de Puissance à rayonnement régional et mondial, tout comme son vieux voisin rival, la Chine. En témoigne son regain d’intérêt pour participer à la vie internationale : elle cherche à trouver sa place, son rôle, sa fonction sur la scène internationale. PROGRAMME NUCLEAIRE INDIEN

L’arsenal de l’Inde se compose au niveau des missiles : entre 20 et 50 « Prithvi 1» d’une portée d’action de 150 km, 25 « Prithvi 2» commandés d’un rayon d’action de 250 km, d’Agni 2 (20 commandés) d’un rayon d’action de 2000 à 2500 km. Les avions de combat : Mig-27 : 147, Mig 29 (64) d’une porté de 1650 km, de 35 Mirage 2000 d’une portée de 1850 km et de 88 Jaguars d’une portée de 850 km Quant au nombre exact de têtes nucléaires les autorités ne révèlent pas ces informations et les estimations sont très peu fiables. De plus l’Inde dispose d’armement conventionnel : numériquement l’Inde écrase le Pakistan avec ses forces terrestres, d’une force aérienne constituée d’avions de combats, avions espions, de transports, hélicoptères. Et d’une force navale composée de sous-marins, porte avion, frégate, corvettes. Cet arsenal impressionnant doit être entretenu en permanence et peut se déployer en toutes circonstances selon la stratégie de l’État Major et du ministère de la Défense. Cette supériorité numérique indienne permet le contrôle d’une zone très étendue dans la région et une présence presque en tout endroit. De plus les armes nucléaires sont déplorables depuis des avions spécifiques ou des sous marins, permettant d’intervenir en toutes circonstances si un des intérêts des 2 pays est visé : depuis l’océan indien, à la frontière. L’Inde par ailleurs dispose d’armes non conventionnelles telles que chimiques et bactériologiques, pouvant révolutionner la composition d’une guerre (« guerre moderne »).
La communauté internationale, ces dernières années, a manifesté son inquiétude au vu du contrôle de l’arsenal nucléaire: en effet le système de surveillance et de sécurité n’est pas satisfaisant pour garantir une sécurité totale et écartée tout risque d’attaque terroriste ou de coup d’état. Le SNC ou Strategic Nuclear Command a été crée en avril
2002.Les taches et responsabilités ont été également répartie: les matières fissiles sont protégées par la Commission à l’énergie atomique et le chargement des ces matières dans les ogives se fait par l’armée de terre, la décision finale appartenant au Premier
Ministre. Ce processus constitué de « paliers » maximise la sécurité, d’autant plus que les sites abritant les armes nucléaires sont tenus au secret. Mais la communauté internationale n’écarte pas l’hypothèse du complot contre l’État, ou des complicités au sein de ces commissions, voire des groupes terroristes déclenchant le lancement des armes nucléaires, bien que très peu probables.

PROGRAMME NUCLEAIRE PAKISTANAIS

1998:Le Pakistan effectue des essais nucléaires et se déclare « État détenteur de l’arme nucléaire » en réponse à ceux de l’Inde. La communauté internationale réagit vivement en le sanctionnant par la suspension des aides économiques internationales, mais levées en 2001.
Les origines de ce programme d’armement nucléaire qui remontent à 10 ans (suite à celui mené par l’Inde) sont essentiellement la concurrence de l’Inde et pour rivaliser, ses armes conventionnelles étant inférieures numériquement par rapport à celles de son homologue. L’Inde fixe son arsenal en fonction de son grand ennemi chinois, et le
Pakistan par rapport à celui de l’Inde. De plus le Pakistan Musulman, se veut être le premier pays musulman à posséder l’arme nucléaire et devient le leader du monde musulman. Pour le Pakistan l’arme nucléaire constitue une véritable force de dissuasion contre son rival indien. De plus, ses armes conventionnelles sont beaucoup plus faibles que celles de l’Inde et l’arme atomique lui permet stratégiquement de rattraper ses lacunes : la situation géographique du Pakistan lui est défavorable, avantage supplémentaire pour l’Inde. En effet les principales villes se situent à portée des armes conventionnelles et non conventionnelles de l’Inde : les villes sont proches de la frontière.
De plus, le budget pakistanais dans ce programme nucléaire a constitué un obstacle majeur puisque le Pakistan n’est pas un pays riche, ainsi le Pakistan ne peut plus investir car il lui est nécessaire d’entretenir son arsenal nucléaire et ses armes conventionnelles.
Le Pakistan a intégré des alliances militaires qui lui fournissent une « protection » en cas d’attaque de l’Inde. Le Pakistan fait parti de l’OTASE ou Organisation du Traité d’Asie du Sud Est, ainsi que l’Organisation du Traité Central ( CENTO) contrairement à son ennemi Indien. Le Pakistan suite au 11 septembre et la guerre d’Afghanistan a souhaité devenir un allié des États Unis dans la lutte internationale contre le terrorisme en lui proposant de lui fournir des bases arrières pour ses forces terrestres et aériennes notamment dans la guerre en Afghanistan de 2002.Le programme nucléaire Pakistanais a d’ailleurs été soutenu par la Chine, et la Corée du Nord dans le domaine balistique.
Au niveau du contrôle de l’arsenal nucléaire, le système Pakistanais s’axe sur la répartition des fonctions et des responsabilités : sur l’Autorité nationale de commandement (National Command Authority, NCA), les scientifiques contrôlent les charges, les hauts ministères, les affaires étrangères, le chargement des armes et la décision finale est prise par le président Pakistanais. La possession récente de deux nouveaux états détenteurs de l’arme nucléaire a relancé une vaste polémique et un débat pour le contrôle international de ce type d’arme et limiter, stopper la propagation et la prolifération d’armes nucléaires. C’est pourquoi l’opinion internationale tente de convaincre ces 2 pays d’adhérer à la TNP, au TICE et/ou l’ENDAN (Etat non détenteur de l’Arme Nucléaire) et de lancer un programme international de désarmement nucléaire, les Etats Unis et la Russie possédant déjà assez d’armes pour faire sauter la planète plusieurs fois. Quand à la France, le
Royaume Uni, le Canada et la Chine, ils disposent d’armes pouvant tuer quelques centaines de millions de personnes. Une autre polémique à l’échelle internationale a vu le jour en 1999 avec la vente par le Pakistan de l’arme nucléaire à des Etats potentiellement dangereux comme la Libye, la Corée du nord et le Liban. Comme le note Amélie Bloom, chercheur associé au département de sciences sociales de la Lahore University of
Management Sciences (LUMS, Pakistan), Musharraf joue à une politique « d’après moi le chaos ».
L’arsenal Pakistanais se compose de forces armées régulières (622.000 hommes plus 513.000 réservistes, 550.000 hommes pour l’armée de terre, 25.000 pour la force navale et 45.000 pour la force aérienne et de forces paramilitaires avec 288.000 hommes. L’armée de terre possède 2300 chars de combat, 1150 transporteurs de troupes blindés, 1467 pièces d’artillerie, 1400 missiles sol-air, 20 hélicoptères de combat et 107 hélicoptères transporteurs de troupes. Concernant la force aérienne, le Pakistan dispose de 353 avions de combat parallèlement aux avions et hélicoptères transporteurs de troupes. Quand à la force navale, le Pakistan possède 8 frégates, 10 sous marins, 5 avions de combat pour l’aviation navale et 9 hélicoptères armés. Les forces Indiennes à tous niveaux sont supérieures par rapport aux forces Pakistanaises, en témoigne le budget de la défense pour les 2 pays.
Le sujet des relations internationales si le conflit venait à dégénérer reste très complexe car il regorge d’une infinité de possibilités. D’autre part il est assez difficile de prévoir l’avenir notamment à cause de la vitesse à laquelle les alliances stratégiques peuvent changer. Il y a toutefois quelques facteurs importants qu’il faut prendre en compte. Le premier grand point à soulever est l’importance de la Chine. Depuis plusieurs années, l’Inde et la Chine se livre la guerre. Elle se caractérise par des affrontements directs comme se fut le cas en 1961 mais plus encore par une concurrence entre les deux grands que l’Inde semble perdre pour le moment. C’est d’ailleurs afin de concurrencer son voisin que l’Inde s’est armée de l’arme nucléaire. Cette escalade de la puissance pourrait mener le trio Chine-Inde-Pakistan très loin si l’un de ces pays venait à se prendre au jeu. Il ne faut pas oublier que le conflit Inde-Pakistan concerne directement la Chine en ce sens ou elle possède une partie du Cashemire qu’elle ne voudrait pas la voir revendiqué par l’un ou l’autre des deux Etats. D’autre part, le géant américain pourrait peser lourd par sa prise de position. Malgré le ressentiment causé par le nonalignement indien lors de la guerre froide, il reste peu probable qu’ils soutiennent le
Pakistan. Raison de plus pour condamner ce dernier, la guerre contre le terrorisme a pris selon les propres mots de Bush une tournure de croisade contre l’Islam. Bien que cela ne pèse pas très lourd dans la balance, le Pakistan a prêté son sol à l’Amérique pendant la guerre en Afghanistan en 2001.
Les capacités Pakistanaise comme Indienne se valent au niveau des armes nucléaires. La délicate question du Cachemire peut conduire à un conflit nucléaire si un processus de paix n’est pas envisagé, à commencer par un traité de non agression, d’un désarmement progressif arbitré par la communauté internationale et contrôlée sur le terrain par l’ONU processus pouvant prendre plusieurs années si une volonté politique existe pour les 2 pays. Se pose également le problème des relations qu’entretien le
Pakistan avec les terroristes qu’il a engagé pour mener sa lutte contre l’Inde. Dans un après 11 septembre axé sur la guerre contre le terrorisme et la destruction du réseau Al
Quaeda, la donne pour le Pakistan peut changer très rapidement.

L’APRÈS 11 SEPTEMBRE

Les attentats du 11 septembre 2001 ont révélés au grand jour la menace terroriste provenant du réseau islamiste radical Al Qaïda. Avec la guerre menée par les Etats-Unis, le Pakistan s’est retrouvé dans une situation très instable de part son passé lié à ce réseau terroriste.
La frontière entre le Pakistan et l’Afghanistan est assez arbitraire en ce sens ou elle ne prend pas en compte les ethnies qu’elle sépare. C’est ainsi que les Patchounes et les
Balouches se retrouvent séparés par une ligne imaginaire. Certains membres de ces ethnies traverseraient régulièrement vers le Pakistan pour faire paître leur bétail, ce qui semble être absurde mais qui n’en reste pas moins une réalité difficilement niable. A plusieurs reprises dans l’histoire cette frontière a été contestée sans succès. Les liens entre le Pakistan et l’Afghanistan sont donc assez étroits. Le soutien que le Pakistan lui apporte s’explique sur différents plans. Tout d’abord, stratégiquement parlant, le Pakistan a cherché a se créer des alliés dans la région afin d’assurer une meilleure défense contre l’Inde, ses ressources vitales se trouvant près de la frontière avec cette dernière.
Ce soutien, qui a débuté dès la fin des années 70 s’est caractérisé par une aide aux
Moudjahidin afghans pendant la guerre contre les soviets puis aux Talibans dans les années 90. S’assurant le soutien de l’Afghanistan, le Pakistan s’assurait ainsi qu’aucune alliance n’était possible entre l’Afghanistan et l’Inde, ce qui aurait été stratégiquement catastrophique. D’autre part, le Pakistan a vu la chute du bloc communiste favorablement pour le contrôle de la région en tant que puissance islamique. Il envisageait l’avenir avec une possible alliance avec l’Afghanistan permettant la montée de l’influence des deux pays islamiques du sud-est asiatique. C’est par le Pakistan qu’est passé la prise de pouvoir des Talibans .Les deux seuls pays à avoir reconnu leur autorité étaient l’Arabie
Saoudite et le Pakistan. En 2001, le Pakistan a retourné sa veste, ne voulant pas se mettre à dos le géant américain et a transformé sa politique étrangère. C’est ainsi que
Musharraf a tempéré l’importance de la religion islamique en dissolvant des partis musulmans pakistanais, en fermant un certain nombre d’école coraniques et en refusant que l’Etat pakistanais ne devienne un Etat religieux. C’est dans cette même optique que le pays a prêté ses sols aux forces aériennes américaines pour l’attaque contre l’Afghanistan en 2001. De cette manière, il acquerrait par la même occasion une meilleure réputation au niveau international.
Mais ces alliances avec l’Afghanistan ont été lourdes de conséquences dans le conflit indo-pakistanais. Les mercenaires affiliés à Al Qaïda dans la lutte pour le rattachement du Cachemire au Pakistan ont été mis sur le devant de la scène suite aux attentats du 11 septembre. L’Inde a très mal ressenti que ce territoire qui lui appartient officiellement devienne le terrain de repli de terroristes, pouvant ternir son image. En
2001, suite à un attentat contre le Parlement indien de New Delhi, l’Inde a pris des mesures répressives contre le Pakistan accusé des infiltrations terroristes sur son territoire. Elle a rappelé un grand nombre de diplomates travaillant à Islamabad, a coupé les liaisons aériennes, ferroviaires et routières et a déployé près de 700 000 hommes tout le long de la frontière avec le Pakistan. L’Inde attendait du Pakistan des mesures concrètes. Cet embrasement a mené à un nouveau conflit ouvert entre l’Inde et le
Pakistan, conflit effrayant puisque les deux partis détenaient alors l’arme nucléaire. Le
Pakistan a, quant à lui, rétorqué en rappelant également une partie de ses diplomates présent en Inde et en mobilisant son armée. S’en est suivi de nombreux conflits armés sur le terrain ainsi que des attentats remarquables. L’escalade du conflit a été telle que le
Pakistan, bien que voyant le danger de la situation, a conduit des essais balistiques pour prouver à l’Inde qu’il resterait sur ses positions.
Depuis, la situation ne décante que très lentement et les tensions restent grandes.
Aujourd’hui, trois possibilités de résolution du conflit son envisagées mais présentent toutes, bien évidemment, une défaillance.

LES VOIES DE RÉSOLUTIONS DU CONFLIT

1 _ la réunification du Cachemire et son indépendance
2 _ l’organisation d’un référendum au Cachemire
3 _ le gel de la situation actuelle et la transformation de la ligne de contrôle en frontière internationale. « 1 _ La réunification du Cachemire et son indépendance : Cette solution trouverait vraisemblablement de nombreux soutiens au sein de la population cachemirie qui souhaite une très large autonomie et n’est pas toujours favorable à son rattachement au
Pakistan. Cependant, cette hypothèse ne semble pouvoir satisfaire aucune des puissances qui se partagent aujourd’hui l’Etat historique du Jammu et Cachemire. La
Chine ne souhaite en aucun cas voir remise en cause l’annexion en 1962 d’une partie du
Cachemire. L’Inde est défavorable à l’indépendance d’un des Etats composant l’Union indienne ce qui constituerait un précédent pour d’autre populations ayant des velléités séparatistes. Elle ne se satisferait enfin pas que le Pakistan pour qui le Cachemire, du fait de sa population à majorité musulmane, devrait naturellement intégrer le Pakistan au moment de la partition.
2 _ Un référendum au Cachemire aboutissant au rattachement de cet Etat à l’un des deux pays. Il s’agirait en fait d’appliquer la résolution du Conseil de sécurité de l’Onu de
1948 qui demandait le retrait des troupes pakistanaises et un plébiscite d’autodétermination. Cette solution aurait aujourd’hui la préférence d’Islamabad qui pense que la population cachemirie choisirait le rattachement au Pakistan. Elle est exclue par l’Inde qui l’estime caduque et trop défavorable. Un tel référendum pourrait aussi conduire à un démembrement du Cachemire, les régions de Jammu et du Ladakh, majoritairement hindoue et bouddhique, pouvant choisir de ne pas être rattachées au Pakistan.
3 _ Le gel de la situation actuelle et la transformation de la ligne de contrôle en frontière internationale : cette solution a la faveur de l’Inde. Elle entérinerait son avantage sur le terrain et sa domination sur la partie la plus peuplée et la plus riche du Cachemire. Elle ne fait pourtant pas l’unanimité en Inde. Les pakistanais y restent évidemment très hostiles.
La solution du gel de la situation sur le terrain et la reconnaissance de la situation, de fait, ont été retenus par l’Inde et le Pakistan vis-à-vis de la Chine pour dépasser le conflit territorial. »1

CONCLUSION

Le conflit Indo Pakistanais ne peut se résoudre que par la partition du Cachemire ou le rattachement du Cachemire à un des deux états. La communauté internationale, les
Nations Unies doivent engager un processus de paix pour apaiser les tensions, et aboutir à l’élaboration de nouvelles relations axées sur les échanges économiques, entre autre. La dotation de l’arme nucléaire des deux pays a profondément modifié le conflit et les relations Indo Pakistanaises. Malgré la détente qu’ont connu l’Inde et le Pakistan ces derniers mois, la situation peut très vite dégénérer en une guerre nucléaire ouverte, et prendre des proportions internationales par le jeu des alliances militaires. Le Cachemire est d’ailleurs très réputé à cause des enjeux qu’il représente tel que l’eau, le tourisme, les richesses du sous sol et sa position géographique stratégique et unique. D’autre part le
Cachemire constitue un centre culturel majeur de l’Inde.

BIBLIOGRAPHIE

Livres :
Cachemire : Au péril de la guerre de Jean-Luc Racine, Edition Autrement (octobre 2002)
HYPERLINK "http://www.amazon.fr/exec/obidos/ASIN/2012791948/qid=1100451015/ ref=sr_8_xs_ap_i1_xgl/171-6162870-5471435" Réseaux islamiques : La Connexion afghano-pakistanaise de O. Roy, Edition Poche (avril 2004)
Les Voix de la partition Inde-Pakistan de HYPERLINK "http://www.amazon.fr/exec/ obidos/search-handle-url/index=books-fr&field-author=Butalia%2C%20Urvashi/ 171-6162870-5471435" Urvashi Butalia, Edition Actes Sud (Novembre 2002)
Magazines :
« Ca m’intérresse », Septembre 2004 n°283, p18 Le Cachemire flambe depuis 57 ans
Internet :
HYPERLINK "http://www.senat.fr/rap/r01-336/r01-336_mono.html" www.senat.fr/rap/ r01-336/r01-336_mono.html http://meadev.nic.in/govt/indnucld.htm http://indianarmy.nic.in/ HYPERLINK "http://www.pondichery.com" www.pondichery.com
HYPERLINK "http://www.ladocfrancaise.gouv.fr/dossier-actualité/inde-pakistan/tensiondetente1999-
2003.shtml" www.ladocfrancaise.gouv.fr/dossier-actualité/inde-pakistan/ tension-detente1999-2003.shtml HYPERLINK "http://www.checkpoint-online.ch/checkpoint/forum/for0018" www.checkpoint-online.ch/checkpoint/forum/for0018 HYPERLINK "http://www.ouest-france.fr/dossiershtm/special/retro10.html" www.ouestfrance. fr/dossiershtm/special/retro10.html HYPERLINK "http://www.ac-reims.fr/fig-st-die/actes/actes_2002/racine/article.htm" www.ac-reims.fr/fig-st-die/actes/actes_2002/racine/article.htm HYPERLINK "http://www.humanité.presse.fr/journal/2002-06-17/2002-06-17-35645" www.humanité.presse.fr/journal/2002-06-17/2002-06-17-35645 HYPERLINK "http://www.courrierinternational.com/dossier/dossier.asp? dos_id=56&provenance=zop.touslesdossiers" www.courrierinternational.com/dossier/ dossier.asp?dos_id=56&provenance=zop.touslesdossiers HYPERLINK "http://www.armyinkashmir.org/" www.armyinkashmir.org/
HYPERLINK "http://www.indianchild.com/wars.htm" www.indianchild.com/wars.htm
HYPERLINK "http://www.cnn.com/WORLD/9708/India97/shared/sibling.rivalry/" www.cnn.com/WORLD/9708/India97/shared/sibling.rivalry/ http://www.infoplease.com/ce6/history/A0825128.html
Divers :
Amnesty International, bulletin d’information 093/02 du 30 mai 2002
HYPERLINK "http://www.ladocfrancaise.gouv.fr/brp/notices/024000370.shtml" \t "_blank"
Rapport n° 336 du Sénat, 24 juin 2002, établi à la suite d'une mission effectuée du 3 au 10 mars 2002 en Inde et au Pakistan
R HYPERLINK "http://www.ladocfrancaise.gouv.fr/brp/notices/014000063.shtml" \t
"_blank" apport d'information n° 2 788 de l'Assemblée nationale sur la prolifération des armes de destruction massive et de leurs vecteurs, 7 décembre 2000

ANNEXES
#1 : L’Inde en 1947
Source : La documentation française
#2 : L’Inde aujourd’hui
Source : La documentation française
#3 : Le Pakistan aujourd’hui
Source : La documentation française
#4 : La région du Cachemire
Source : La documentation française
#5 : Email de Anurag :
Sujet :
Re: Research paper on the Kashmir conflict, would you help?
Date :
Mar, 28 Sept 2004 9:00 Heure de Paris
De :
HYPERLINK "http://aolmail.aol.fr/emailaction.adp? email=anurag_srivastava_mpl@yahoo.co.in&name=anurag%20sri@anurag@sri" \o
"Cliquez ici pour entrer en contact avec cette personne." INCLUDEPICTURE "http:// big.oscar.aol.com:80/anurag_srivastava_mpl@yahoo.co.in?on_url=http://aolmail.aol.fr/ include/aol-fr/images/online.gif&off_url=http://aolmail.aol.fr/include/aol-fr/images/offline.gif"
\* MERGEFORMATINET anurag sri

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