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Cultures Visuelles

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Automne 2012

PORTFOLIO FINAL
Cultures Visuelles
Assistant : Michael Meyer Semestre d'automne 2012 Sujet : Internet, blogs et supports multimédias : nouveaux outils de partage en sciences sociales ?

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Maxime FILLIAU

Internet, blogs et supports multimédias : nouveaux outils de partage en sciences sociales ?

Table des matières
Introduction - Fil rouge Billets publiés
Les enjeux de la restitution de la recherche en sciences sociales à l'heure d'Internet. (1) Les enjeux de la restitution de la recherche en sciences sociales à l'heure d'Internet. (2) L'enjeu de la gestion de l'espace Les enjeux de rôles

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Expérience de publication Bibliographie

Introduction - Fil rouge
Lors de mes premières recherches pour ce séminaire, j'ai tout d'abord eu beaucoup de mal à limiter mon sujet. Bien que le rapport des chercheurs à internet ne soit pas souvent questionné (du moins, publiquement), le domaine s'est avéré relativement fourni et pris dans de nombreuses ramifications avec d'autres disciplines. Délimiter une problématique générale et s'approprier un sujet quasi-inconnu (je m'étais déjà intéressé au rapport média-internet mais jamais à la relation chercheurs-internet) s'est donc révélé être un exercice délicat. Les débuts, comme pour toute recherche, se sont résumés à de longues heures de lecture et de prises de notes. Mais plus le réservoir d'informations grossissait, plus les quelques futurs billets paraissaient frêles face à l'importance (insoupçonnée) du domaine. Je me suis plusieurs fois intéressé aux liens qu'entretient internet avec le monde de l'information et, plus spécifiquement, aux nouvelles formes de médias qui permettent la restitution de contenu par le biais de cet outil. C'est pourquoi je me suis demandé si l'on pouvait établir le même constat aux

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chercheurs qu'aux médias : des relations houleuses mais quelques percées qui méritent qu'on s'y attarde. En gardant à l'esprit cette interrogation, les recherches m'ont conduit sur différents cas théoriques et pratiques qui retraçaient l'expérience de chercheurs restituant leurs données avec internet et/ou différents médiums (image, vidéo, son ..). J'ai réalisé la prédominance du modèle écrit/image illustratrice. Je n'avais jamais réalisé cette importance en termes de conceptualisation et cela m'a encouragé à regarder la pluralité de formes alternatives de restitution. En compilant des informations sur les différents "modèles", plusieurs ont émergé et l'un a attiré ma curiosité : une forme hybride à laquelle j'étais incapable d'attribuer un nom et qui semblait englober les autres schémas. A partir de là, je me suis concentré sur ce concept et j'ai trouvé une dénomination. Le méta-média avait pour avantage de rassembler l'ensemble des enjeux rattachés aux formes alternatives de restitution tout comme à la forme classique. J'ai axé mes recherches, puis mes billets, sur le développement des enjeux pour plusieurs raisons. L'évolution des pratiques et des technologies fait que le concept de méta-média se retrouve plus ou moins au coeur des débats, mais est aussi en mutation. Il est pour moi la représentation, à travers l'actualité, de la vision qu'ont les chercheurs en sciences sociales d'internet. Certains, catégoriquement opposés, postulent pour la conservation du modèle classique; d'autres tentent une approche différente et développent des bribes de théories. Toutefois, aucune de ces approches ne sont développées dans le but de contrer un quelconque monopole du schéma habituel (écrit / image illustratrice). C'est en les mettant en lien et en opérant des rapprochements que j'ai essayé de définir les enjeux sous-jacents aux différentes méthodes de restitution par le biais du web. Au cours de la rédaction de ces billets, le fil rouge que j'ai suivi consistait à mobiliser les différents concepts qui appuient ou non certaines approches de la restitution. En questionnant ces concepts et à l'aide de la littérature, j'ai tenté de soulever les enjeux majeurs à différents niveaux (tant à la place du chercheur dans la société, de l'utilisation de l'espace, de l'image..). Internet est déjà profondément établit dans notre société en temps que moyen de communication mais son utilisation continue de faire débat. Les chercheurs en sciences sociales n'échappent pas à la règle; le plus intéressant était pour moi de soulever les questions et de tenter de faire un "état des lieux" des différentes approches, plutôt que de retracer les prémisses de l'utilisation d'internet par les chercheurs, ou encore de recenser les outils de restitution actuels qui sont également en pleine mutation.

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Billets publiés
Les enjeux de la restitution de la recherche en sciences sociales à l'heure d'Internet. (1)

Après que mon collègue Roberto Fucile ait présenté les caractéristiques d’internet selon Giuseppe Losacco et l’origine des enjeux du web pour la sociologie, je vais m’attacher à présenter les enjeux et débats qui s’articulent autour de cette relation entre les sciences sociales et internet. Cette liste ne sera toutefois pas exhaustive, l’ensemble des deux domaines étant en perpétuelle évolution, je vais néanmoins tenter de restituer ici les principales problématiques. Le champ de recherche étant vaste, une partie de ces dernières seront abordées ou développées dans de futurs billets. Il me faut tout d’abord préciser que ce domaine de la restitution de la recherche en sciences sociales est actuellement en pleine « investigation » par les chercheurs. Le sujet est au cœur d’un « débat » méthodologique qui concrétise les différentes visions existantes du web. Les travaux faisant référence à ces méthodes de restitution s’inscrivent dans les douze dernières années mais avec l’évolution constante des opportunités qu’offrent internet, une partie de ceux ci se retrouvent dépassés (dans l’attente probable d’une mise à jour de leur auteur). Tâtonnements, expérimentations, et conceptualisations sont en cours sur le web, domaine qui fut pendant longtemps méconnu du milieu universitaire mais aussi d’une bonne partie de la société. Cette carence est peut être en train d’être comblée mais apparaît celle de l’utilisation des opportunités qu’offrent internet, de la manière de communiquer sur les travaux de recherche. En effet, le milieu universitaire n’est pas des plus à l’aise pour restituer les résultats de ses recherches à une catégorie autre que ses pairs (Banks, 2001, p140). Il lui est nécessaire de se saisir de nouvelles conventions de présentation pour être audible auprès de différentes, voir de nouvelles audiences. Internet représente ici un des outils permettant l’élargissement mais aussi l’amélioration des techniques de restitution pour des raisons que nous verrons plus tard. De ce fait, il est alors nécessaire dans la présentation de ces enjeux de faire une distinction entre contenants et contenus (pour reprendre les termes de Losacco). Toutefois ces deux domaines ne doivent pas être considérés comme étanches mais restent interdépendants. Entendons que le contenant représente ici la forme que prend la restitution, ce sur quoi nous allons nous concentrer au fil de ces billets. Mais nous allons aborder dans un premier temps l’impact qu’à l’utilisation d’Internet sur ses usagers qui sont ici le chercheur et son « audience ». Plus tard, nous nous pencherons sur les formes que peuvent prendre l’information scientifique avec les nouvelles possibilités offertes par le web.
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La place du chercheur dans la société

La restitution des travaux de recherche est généralement faite par le biais de textes quelque fois accompagnés d’images. Ceux ci sont généralement plutôt longs, lourds et pas forcément abordables pour tous, parfois même pour des personnes issues de la communauté universitaire. La communauté scientifique a investi internet pour sa représentation (site d’université, de centres de recherches, de revue en ligne..) et dans le but de restituer ses travaux, majoritairement sous la forme écrite. La sociologie visuelle s’intéresse aux significations visuelles du monde social (Faccioli, 2007, p13). Le comportement des chercheurs face aux opportunités qui leur sont offertes est à l’origine de définitions visuelles qui leur permettent de se positionner sur l’échiquier social. L’utilisation du web est synonyme de modernité et d’ouverture au monde. La sociologie visuelle met en lumière et questionne la place du chercheur dans la société, notamment ici sa visibilité et sa capacité d’adaptation aux nouvelles technologies. Internet concentre les facteurs permettant une consultation plus aisée (pas de distances à couvrir, réduction des coûts, gain de temps..) et donc une information plus facile à acquérir. L’utilisation du « réseau de réseau » comme mode de restitution ouvre une plus grande chance de visibilité que d’éditer un livre ou de signer un article dans une revue scientifique. Cette approche ouvre l’accès aux données à un plus grand nombre de personnes et « démocratise » l’accès au savoir scientifique. Cette possibilité confère une place plus en vue dans le monde social et pose la question de la vulgarisation scientifique. Il est toutefois important de garder à l’esprit que la recherche est scientifique et qu’il serait dangereux d’éditer une approche diluée dans le but de rendre attractif son contenu, ce qui pourrait en faire pâtir la qualité de la recherche. De plus, la restitution ne doit pas sauter l’étape d’information destinée à la communauté scientifique qui critique ou corrobore les résultats dans le processus de restitution. Cependant, il est facilement possible de dédoubler le travail de compte rendu avec une publication dans une revue scientifique ou d’imaginer plusieurs plates-formes selon l’audience visée. Il est nécessaire de clarifier la question de l’audience, cibler un public large implique une matière plus facile à aborder qui demande une formulation plus simple, ce qui ne doit pas nuire à la qualité de restitution de la recherche. Un nouveau rôle pour la population étudiée ? La question du public et de l’audience visée sont importantes dans cet aspect de la restitution. En effet, comme expliqué plus haut, Internet est un outil de communication particulièrement efficace. On peut se rapporter au billet de Roberto présentant les 4 caractéristiques d’Internet selon Losacco qui sont le partage, l’autonomie, l’économie et la multimédialité. De ce fait, le chercheur est maintenant capable de toucher une personne possédant seulement une connexion Internet (en 2010, il a été estimé à 2 milliards le nombre d’individus y ayant accès 1). De ce fait, un homme ou une femme se situant n’importe où dans le monde, outre l’obstacle du langage, est dans la capacité de consulter un interface restituant un travail scientifique. A la différence d’un livre ou d’une revue scientifique éditée à un petit nombre d’exemplaires, nécessitant du temps et de l’argent pour sa consultation, le web touche une population bien plus large. De plus, un individu peut entrer en contact avec le chercheur, ce qui implique une vision plus participative de la recherche. Il devient en effet possible pour un chercheur de restituer auprès de la population qu’il a étudié les données et résultats de son étude. Comme l’envisage Samuel Berthet, la restitution peut alors prendre la forme d’une nouvelle « étape qui permet de [la recherche] l’affiner, de la confronter et de l’éprouver à la fois sur le plan théorique (réception, recadrage de concepts après leur évaluation) et pratique (présentation, application)“. Ce passage supplémentaire aurait pour avantage de concrétiser une nouvelle approche de la recherche, en soumettant le résultat à la critique de la population étudiée. Il est néanmoins important de garder à l’esprit deux aspects important qu’impliquent ce type de dé-

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Recoupement de plusieurs sources bien qu’il n’existe pas de preuves scientifiques formelles.
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marche. Le premier est que la recherche doit rester la plus neutre possible et s’assurer que les résultats restent scientifiquement exacts malgré la probabilité qu’ils déplaisent ou interviennent d’une quelconque manière dans la logique sociale de la population étudiée. Le second point est de garder à l’esprit que ce genre de restitution comprenant une diffusion large auprès de la population concernée et de ses proches peut impliquer des biais d’interprétations. De ce fait, il faut envisager l’éventualité que cela provoque des répercussions pour des raisons politiques, culturelles, stratégiques ou personnelles auprès des acteurs. Il est donc important de penser à la préservation de l’intégrité des personnes et au respect de leur vie sociale, la diffusion de la recherche n’étant pas forcément anodine. L’utilisation du web dans le compte rendu de la recherche a donc un grand impact sur la méthodologie, mais aussi sur l’image sociale produite par le chercheur. Celle-ci se modifiera si le scientifique décide d’explorer les nouvelles frontières de la communication possibles avec internet. Mais est-il seulement dans le rôle du scientifique de s’emparer de ces nouveaux instruments pour restituer le fruit de sa recherche ? Je parlerai dans un prochain billet des nouvelles formes que peuvent prendre le contenant, sujet impliquant lui aussi de nombreux enjeux scientifiques mais surtout méthodologiques.

Les enjeux de la restitution de la recherche en sciences sociales à l'heure d'Internet. (2)
Après un précédent billet montrant l’importance des enjeux de la communication autour du travail du scientifique et de la communauté universitaire, ce présent article va s’intéresser aux outils de restitution des travaux scientifiques sur le web et montrer les enjeux que présentent ces instrument. En effet, ces nouvelles interfaces représentent-elles un réel apport pour le rendu des données scientifiques ? Quels enjeux impliquent une telle démarche ? Le méta-média Internet ne représente pas seulement une interface supplémentaire de communication à « consommer ». Il offre aussi la possibilité de développer de nouvelles manières de restituer le fruit de la recherche, notamment en créant de nouvelles conventions de communication. Ces méthodes repoussent les limites établies de nos jours et quasi unanimement utilisées par l’ensemble des scientifiques dans la restitution de leurs études. Elles impliquent une approche différente à celle utilisée par le support papier et instiguent de nouvelles approches et pratiques culturelles dans la manière d’appréhender l’information (ce point sera également abordé dans mon prochain billet). L’utilisation de ce type d’outil oblige à repenser les limites définies par une page papier, une photo ou un powerpoint. Face au bouleversement des frontières actuellement connues, internet permet l’usage d’un outil dont la dénomination relativement générale regroupe l’ensemble des nouvelles méthodes : le méta-média. La définition de ce nouveau support n’est pas réellement arrêtée mais il en existe plusieurs variantes ; j’ai choisi d’utiliser celle de Nicolas Pelissier (2001-2002) pour qui, « d’un point de vue technologique, il [le méta-média] intègre sur un support unique les substances et les formes sémiotiques jusqu’alors dispersées dans des supports différents » . De ce fait, la frontière entre l’agrégation d’outils et la création d’une nouvelle forme n’est pas clairement définie, d’où l’utilisation de ce concept. Ce dernier englobe les formes hybrides de nouveaux médias qui utilisent des supports audio, vidéos, de type animation flash et visuels. Ainsi, le méta-média favorise une approche interdisciplinaire comme le promeut Luc Pauwels (2011, p570) qui présente dans son texte un modèle d’analyse de la nature visuelle et multimodale des sites web. Un lien est réalisable avec le panorama de l’usage des images dans la restitution scientifique réalisé par Sandrine Morel et Delphine Riand. L’usage d’un méta-média confond les éléments présentés dans les catégories et les liens opérables entre eux. On peut prendre exemple sur un travail de
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Roderick Coover (2011) qui regroupe sur un site web plusieurs médiums existants (images, vidéos, présentation flash …), utilisant à la fois ce média comme support de restitution mais aussi comme support de recherche pour la prise de notes. Ce support interroge également l’utilisation qui est faite des éléments présentés par le public. Ce dernier se retrouve aussi questionné au vu des choix qu’il peut opérer dans l’exploration de la matière. De plus, l’utilisation de l’esthétique pour mettre en valeur certaines informations amène à repenser entièrement la méthodologie classique de restitution des données à travers un texte papier. De ce fait, face à la complexité des enjeux présentés avec ce modèle de restitution, je vais maintenant illustrer le questionnement que soulève l’utilisation des images dans de tels médias. Un unique rôle pour les images ? De nos jours, la restitution des recherches se fait par l’intermédiaire de textes, plus ou moins longs, sur une interface papier, parfois dans un livre ou une revue scientifique. Rares sont les travaux accompagnés d’images et les cas échéant, celles-ci sont présentes pour une raison : l’illustration du texte. Cette convention de présentation est majeure dans le monde scientifique tout comme dans notre société actuelle. La dépréciation de ce matériau est dû à la faible estime qu’en tiennent les chercheurs en tant que matériau empirique considéré comme peu fiable. En effet, un des problèmes majeurs de l’image tient à la « multivocality of visual images » (Banks, 2001, p. 140). Face à une illustration identique, plusieurs personnes développent une interprétation différente de celle ci, en fonctions des cultures, vécus sociaux etc.. Comme le souligne Patrizia Faccioli, « les images ne sont pas vraies ou fausses, elles ont une interprétation insérée dans des pratiques et des identités sociales » (Faccioli, 2007, p15). Dans Ethnographic Film : Failure and Promise (1978, p. 422), David Mac Dougall montre que l’interprétation faite d’un film ethnographique n’est pas le fait du film ou de la volonté de son auteur mais le produit d’éléments inclus dans le triangle conceptuel où chaque sommet représente le sujet du film, le réalisateur de ce dernier et son audience. L’utilisation d’images ou de films dans la recherche n’est pas un nouveau débat du champ scientifique. Toutefois, certains considèrent ces médiums comme matériel empirique valable, comme nous pouvons le voir avec la méthode de Laurent Gervereau, l’utilisation des films dans la recherche anthropologique, l’apport de la photographie selon Howard Becker (Voir le panorama de Sandrine Morel sur la question). Cette liste d’exemple est loin d’être exhaustive et représente une petite part d’arguments dans la remise en cause du modèle actuel de restitution. Autrement dit, nous avons ici une argumentation prenant en compte l’apport de chaque médium séparément, là où le méta-média peut en rassembler plusieurs. La combinaison de ces différentes formes soulève donc une remise en question profonde du mode de restitution actuel, et plus généralement, l’approche méthodologique habituelle. L’utilisation de l’image (et de la vidéo) peut se faire dans une visée autre qu’illustratrice ou comme support visuel infirmant les propos d’un texte. L’illustration au sens large (photo, dessin, peinture …) peut être utilisée comme un matériau empirique valable, tout en tenant compte de certaines limites. Le méta-média, qui tend vers une approche graphique plus élaborée (comme nous l’avons vu dans l’exemple précédent), participe donc à cette remise en cause de l’image illustratrice. De plus, l’utilisation de l’image (mais on peut dresser le même constat pour la vidéo ou tout autre médium) participe au « fractionnement » du raisonnement et de la présentation des données. En effet, dans le schéma courant de restitution par le biais d’un texte où l’auteur narre son parcours et ses découvertes, l’image est présentée comme un matériau à part entière, nécessitant une interprétation et cassant la logique de linéarité du récit. Articulée avec d’autres illustrations ou médium, le méta-média accentue encore plus ce processus d’éclatement des données dans plusieurs supports contenant l’information. Cette rupture avec une logique de linéarité qui se fait notamment par le biais du système d’hypertexte sera abordée dans un prochain billet.

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L'enjeu de la gestion de l'espace
Dans mon billet précédent, j'ai montré que les enjeux développés et mobilisés autour du concept de méta-média (ou d'hyper-média), dans le cas des images, changent le mode opératoire habituel de restitution. Ainsi, le débat inter-paradigmatique sur l'utilisation des méthodes visuelles n'est pas nouveau (voir à ce propos le billet de Egzona Cahini). Ce débat touche tout médium impliqué dans un méta-média. L'originalité de ces derniers et ce qui les départage des formes classiques est l'utilisation particulière de l'espace. Mais quels changements apportent les hyper-médias dans la présentation physique de l'information ? Comment est appréhendé l'espace et son utilisation ? Et surtout, quelles sont les conséquences d'une gestion différente de l'espace sur les acteurs ? L'hypertexte

L'utilisation d'internet et plus spécifiquement du méta-média repose sur l'hypertexte. Cette technologie renvoie à la méthode qui nous permet, sur le web, de passer d'une page à l'autre grâce aux hyperliens : naviguer entre plusieurs pages ou supports numériques. Selon Michael Joyce (1995), "Hypertexte (hypermedia) is, before anything else, a visual form. Hypertext embodies information and communications, artistic and affective constructs, and conceptual abstractions alike into symbolic structures made visible on a computer-controlled display". Cette technique, comme nous l'avons vu précédemment, induit de nouvelles pratiques et méthodes. Restituer des informations par ce biais implique une approche fondamentalement différente de celle de la lecture discursive. En effet, l'unité de base que représente une page de papier perd toute valeur avec cette technologie. La nouvelle référence devient la page, (au sens d'internet, représentant la surface apparente sur l'écran et non fragmentée) ce qui réserve de nombreuses possibilités. Dans une approche quelque peu simpliste, celle ci peut se dérouler quasiment à l'infini. L'ajout d'hyperliens permet toutefois de naviguer entre différentes pages et modules, ce qui permet l'accès à une très grande quantité d'informations en très peu de temps. Conceptualisation de l'espace

La représentation graphique sur une page web est également plus développée que sur un interface papier - sans compter que la matière visuelle est modifiable une fois en ligne. "L'esthétique est la grammaire du site" (Papson, 2004, p1625) En effet, le design de la page web va orienter le lecteur (opération effectuée) par le biais d'hyperliens. L'information est donc hiérarchisée par le web-designer qui construit le site, introduisant un biais culturel et social dans la réalisation graphique. En effet, "the uses of the internet are very much dependant on and linked to a 'real-life' context" (Pauwels, 2011, p571). Les pratiques sociales sont donc répercutées dans le rendu visuel du site. A cet effet, Luc Pauwels propose une méthode d'analyse des valeurs, normes et pratiques culturelles matérialisées dans la réalisation des sites web. La construction d'un site internet implique une conceptualisation de l'espace en fonction de plusieurs critères, inhérents à tout médium. Le but est de maximiser les éléments visuels pour engager le lecteur, maximisation selon un processus déterminé par le web designer qui tente de combiner l'aspect et la signification de l'objet (Papson, 2004, p1625). De ce fait, l'approche de l'utilisateur devient plus pédagogique et casse la logique linéaire d'un texte sur papier : le lecteur a alors la possibilité de devenir maître de l'orientation de sa lecture en pouvant naviguer de son propre chef à l'aide d'hyperliens. Toutefois, l'orientation ne se révèle pas être entièrement autonome, étant donné que la construction graphique va orienter le lecteur avec par exemple, la mise en avant d'un sujet à travers un lien plus visible sur la page. Quelles conséquences sur le raisonnement ? Le sociologue, dans la restitution de son travail scientifique, n'est pas préparé à cette approche différente de la narration (Papson, 2004, p1619); il se contente de superposer des liens hypertextes à travers son compte rendu, sans réfléchir à l'orientation et au cheminement cognitif du lecteur. De ce
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fait, l'approche traditionnellement considérée par le monde scientifique qui consiste à la rédaction d'un texte, parfois illustré (images dont le rôle se limite à l'exemplification d'arguments du texte) est profondément remise en cause. Cette méthode linéaire qui consiste à suivre le cheminement de pensée restitué par le chercheur (par le biais du texte) conduit le lecteur dans une logique passive d'assimilation des idées promulguées. De plus, la réflexion lui est en quelque sorte "imposée" et l'attention est focalisée sur un petit nombre d'éléments. L'ensemble des données (et donc du raisonnement) est fractionné. Cet éclatement est généralement représenté par le graphisme du site où l'on opère une mise en relation des différentes parties. Ce fractionnement de la matière disperse l'attention sur une pluralité de points, à l'inverse du texte qui focalise le lecteur sur certains aspects. Ainsi, la logique de linéarité est abandonnée pour aborder une approche en réseau du raisonnement. Le système de navigation du site se voit attribué le rôle de carte cognitive : "The spatial of hypertext mimics the map" (Papson, 2004, p 1638). L'apport de l'hypertexte et le développement de technologies connexes changent sensiblement la méthodologie et la manière d'exposer, voire même de concevoir l'information. Il est crucial de comprendre que l'interface de restitution, et donc la forme que prend l'information, devient un enjeu à part entière. La présentation de la matière constitue elle même une information. Cette affirmation est valable pour les autres méthodes utilisées avec le papier mais, de par la grande flexibilité et le nombre d'opportunités offertes par le méta-média, les enjeux se retrouvent considérablement amplifiés. Il est important de prendre en compte le rôle des deux acteurs : l'auteur et le lecteur, qui développent des pratiques et s'adaptent à de nouvelles utilisations. Le prochain billet tentera d'expliquer l'impact et les conséquences qu'ont une redistribution de pouvoir à travers ces nouvelles opportunités véhiculées par l'hypermédia.

Les enjeux de rôles
Après mon précédent billet résumant les enjeux qui découlent de la conceptualisation de

l'espace dans les méta-médias, il est maintenant important de se pencher sur la question des pratiques et comportements des acteurs entourant le processus de restitution. Nous supposerons ici que le web-designer et l'auteur représentent la même personne pour des raisons de simplification. Les interactions entre le web-designer et l'auteur pouvant être sujettes à interprétations et fluctuantes, intégrer cet aspect sort du cadre de mon billet. Après avoir abordé différents enjeux spécifiques aux aspects techniques et matériels, la prise en compte de l'aspect humain s'avère nécessaire. L'utilisation d'un hyper-média n'est pas aisée et s'avère relativement nouveau. Quelles sont donc les influences du nouveau modèle sur le comportement des acteurs ? Les acteurs développent-ils des pratiques spécifiques ? Quelle approche pour le lecteur ?

En utilisant l'hypertexte, le lecteur cesse d'être passif en prenant connaissance des informations car il décide de son orientation à travers les différents choix qui lui sont proposés. De ce fait, ses décisions et sa réflexion sont stimulées car il se doit de réfléchir au chemin qu'il va adopter dans les possibilités que lui offre le système de navigation. A ce sujet, Michael Fischer et David Zeitlyn définissent plusieurs modèles de rendu multimédia. Le troisième appelé "layered model", quasi semblable au concept de méta-média, est décrit comme "A set of objects are linked to one another in (metaphorical) layers (..) and also linked to objects in other layers : a photograph of an individual in one layer is linked to a genealogical diagram in which the individual features in another layer, and also to half a dozen fieldnotes that concern that individual in yet another layer." (Banks, 2001, p163). Il est présenté comme "the most open model (..) most powerful and useful for the social researcher" (Banks, 2001, p163), de par sa propension à placer l'usager devant un réseau d'informations plutôt qu'un "narrative flow" ; investissant le lecteur d'une plus grande
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tâche étant donné qu'il doit faire une sélection d'informations pour naviguer dans ce réseau (Banks, 2001, p163). Par le système de liens hypertextes, le cheminement cognitif est donc radicalement différent. L'autonomisation de la lecture confère au lecteur un rôle différent, il est désormais en mesure d'orienter la direction de sa lecture, ce qui change sa relation avec la matière mais aussi avec l'écrivain. Vers une redistribution des rôles ?

Cette approche multi-directionnelle confère un nouveau rôle (ou du moins une place plus importante) au lecteur. Celui ci s'approprie une part du pouvoir qui jusque là était entièrement détenu par l'auteur du texte. La dissémination de l'autonomie change donc la place du chercheur qui est le "metteur en scène" de la restitution de ses travaux. La hiérarchie habituelle se retrouve bouleversée face à la redistribution des rôles : une vision plus "associative" (Papson, 2004, p1635) de la lecture se met en place. Chacun est libre de prendre connaissance de la matière en commençant par la partie de son choix et en opérant les associations qu'il estime logique entre différents points, opération qui stimule la réflexivité. Chaque approche est donc totalement subjective et propre à chacun. Le chercheur ne peut prévoir un plan idéal conciliant une approche adaptable à chaque lecteur. Il doit toutefois établir une stratégie méthodologique pour justifier la construction de sa carte cognitive. Le rapport auteur-lecteur est donc modifié. En termes très simples, le premier se voit retirer une partie de son "autorité". Ses lecteurs ont la possibilité d'articuler à leur convenance les résultats présentés, ce qui a pour avantage de stimuler leur réflexivité. Il existe un risque que la compréhension (entendue par le message que souhaite transmettre explicitement l'auteur) soit plus faible, mais il ne faut pas oublier que la construction du modèle est entièrement sous-tendue par une théorie qui représente la base de la recherche. Les apports de ce type de nouveaux outils sont à relativiser. Il existe, outre l'incompréhension possible sur certains aspects de la restitution, des risques découlants d'une utilisation inconsciente de ces nouvelles technologies. Ces derniers sont questionnés par Roberto Fucile dans son troisième billet. Quels rapports entre les différents acteurs ?

Les enjeux de cette nouvelle méthode sont cruciaux ; deux approches différentes s'affrontent : la vision linéaire (par le biais du texte) versus l'approche en réseau (par le biais du méta-média). Toutefois, comme le mentionnent Sandra Dudley et Alison Petch : "This type of multimedia is an 'infant forum' for the presentation of material, one whose manipulation is still relatively unfamiliar (Dudley and Petch , n.d). En effet, le concept de méta-média est pour l'instant en élaboration et aucune étude empirique n'a abouti à un résultat effectif sur l'utilisation qui est faite de cette nouvelle méthode. Comme dit précédemment, l'apport de cet outil est la stimulation de la réflexivité, obligeant le lecteur tout comme l'auteur à élaborer un cheminement cognitif spécifique pour progresser dans la matière. D'un autre côté, la linéarité amène un semblant d'ordre et permet de supposer une pleine compréhension de la lecture. La mise en réseau ne peut garantir l'apport des avantages de la linéarité, cet aspect reste toutefois peu traité par les sciences sociales. En ayant recours à cette méthode, le statut de l'écrivain est remis en cause. A travers son rôle, celui ci présente et assemble une myriade d'informations sans qu'elles ne soient pour autant abordées de la même manière par ses lecteurs. Si l'auteur garde une position dominante sur l'ensemble de la matière (puisqu'il l'a rassemblée et formulée), les rôles d'écrivain et de lecteur se confondent : "Here, the reader becomes the writer choosing the direction of the flow" (Papson, 2004, p1633). Le système change le statut de chacun et redistribue les possibilités sans que toutefois, nous sachions pertinemment aujourd'hui les pratiques qui en découlent. Au final, le méta-média remodèle les rapports entre les différents acteurs. Cependant, à ce stade, on ne peut affirmer catégoriquement toutes les modalités des interactions entre les participants au vu de l'évolution des technologies et de la démocratisation de ces dernières. Dans son analyse, Roger Laufer (1994, p121) montre que "l'hypertexte annonce une rupture dans l'écriture discursive et le recours à une logique des champs (..) cette logique sera floue, elle autorisera une pondération des points de

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vue et des arguments, en d'autres termes, une individuation. Elle suppose un autre mode d'échange médiatisé". Il est donc maintenant nécessaire d'interroger le rapport entre le lecteur et les pratiques qui découlent de l'utilisation du méta-média ; interrogation nécessaire pour établir une méthodologie aboutie sur l'usage de ces nouvelles technologies. Il est plus que nécessaire de se pencher sur la question de la refonte des statuts avec le changement de rapport de pouvoir entre l'auteur et le lecteur : quelles pratiques naîtront de ce nouveau rapport et donneront elles naissance à un nouveau mode d'échange médiatisé ?

Expérience de publication
Je n'ai pas de remarques précises à faire à propos de mon expérience de publication. J'ai trouvé le concept du blog et des billets intéressants. C'est bien plus stimulant que de devoir faire une présentation ou rendre un long dossier fastidieux à lire. Outre la période d'adaptation à WordPress que je ne connaissais pas, je n'ai pas eu de problèmes particuliers : l'utilisation est simple et fluide. L'outil me semble approprié à ce genre de publications.

Bibliographie
Littérature primaire : - COOVER Roderick, "Interactive Media Representation" in MARGOLIS Eric, The SAGE Handbook of Visual Research Methods, Sage Publications Ltd, 2011, pp 517-537. - FACCIOLI Patrizia, « La sociologie dans la société de l'image », Sociétés, 2007/1 no 95, p. 9-18. - BANKS Marcus, "Visual methods in Social Research", Londres, Sage publications, 2001, pp 138- 172. - PAPSON Stephen, "Web Site Design, Hypertext Aesthtics and Visual Sociology" in American Behavioral Scientist Vol 47 n°12, 2004, Sage publications, pp 1617- 1641.- PAUWELS Luc, "Researching Websites as social and cultural expressions. Methodological predicaments and a multimodal analysis " in MARGOLIS Eric, The SAGE Handbook of Visual Research Methods, Sage Publications Ltd, 2011, pp 570-589.

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Internet, blogs et supports multimédias : nouveaux outils de partage en sciences sociales ?

- LOSACCO Giuseppe Pino, « Sociologie visuelle digitale », in : Sociétés, vol. 1, no 95, 2007, pp. 53-64. Littérature secondaire : - PELISSIER Nicolas. Cyberjournalisme : la révolution n'a pas eu lieu. In: Quaderni. N. 46, Hiver 2001-2002. La Science dans la cité. pp. 5-26. URL : http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/quad_0987-1381_2001_num_46_ 1_1506. Consulté le 02 décembre 2012 - DA LAGE Olivier , « Internet, métamédia », Revue internationale et stratégique 4/2004 (N°56), p. 77-87. URL : www.cairn.info/revue-internationale-et-strategique-2004-4-page-77.htm. Consulté le 02 décembre 2012. - JOYCE Michael, "Of two minds : Hypertext pedagogy and poetics. Ann Arbor : University of Michigan Press, 1995, p19. Url : http://books.google.ch/books?id=6t8D04P-mAsC&pg=PA19&hl=fr&source=gbs_toc_r&cad =3#v=onepage&q&f=false. Consulté le 16 décembre 2012. - LAUFER Roger. L'écriture hypertextuelle : pratique et théorie. À partir d'une recherche sur Rigodon de Céline. In: Littérature, N°96, 1994. Informatique et littérature. pp. 106-121.Url :http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/litt_0047-4800_1994_ num_96_4_2355. Consulté le 13 décembre 2012 - DUDLEY, Sandra et PETCH, Alison (n.d.) "Using multi-media tools to teach anthropology : 'Pitt Rivers, anthropology and ethnography in the nineteenth century' ". Unpublished paper. - MAC DOUGALL David, Ethnographic Film: Failure and Promise, Annual Review of Anthropology , Vol. 7, (1978), pp. 405-425. Published by: Annual Reviews. Article Stable URL: http://www.jstor.org/stable/2155700

Portfolio final

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Diversity Worksheet

...Material Diversity Worksheet Answer each question in 50 to 150 words. Provide citations for all the sources you use. 1. What is diversity? Why is diversity valued? “ The term “diversity” is used broadly to refer to many demographic variables, including, but not limited to, race, religion, color, gender, national origin, disability, sexual orientation, age, education, geographic origin, and skill characteristics. America's diversity has given this country its unique strength, resilience and richness.” ( U.S. Department of Interior). It is what this country is all about, being free to be whatever we want to be. 2. What is ethnocentrism? In what ways can ethnocentrism be detrimental to a society? Ethnocentrism is where one culture will judge another on by their own beliefs or convictions. This is very detrimental to a society because they only see one side of things, and that is their side only. They will not give anyone a fair shot to disprove their beliefs or ideas, because they already have it in mind that they are wrong or a “plague” to their way of thinking. This is how many people get hurt or killed because of this. If you look at Hitler this would be a great example. 3. Define emigration and immigration. The term emigration and immigration are the same thing they just mean things to different people depending on their viewpoint. The definition for immigration is for a group of people moving from their national origin to settle somewhere else. As to...

Words: 564 - Pages: 3

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Diversity and Inclusion

...includes the different varieties of human cultures or societies in the entire world as a whole, or in a particular region. Dimensions of cultural diversity can include religious beliefs, gender, marital status, race, age, parental status, income, physical abilities and attributes, sexual orientation, geographic location, language, and other components. Today, the management of cultural diversity is much more complicated than single dimension like age, gender, race, etc. (Harvey & Allard, 2009). Ethnic, religious, racial and gender dimensions are considered as being the most important (Schaefer, 2011). Cultural diversity dimensions are actually divided into two sections: primary and secondary. The primary dimensions includes an individual’s race, age, physical attributes, gender, etc, and the secondary dimensions include factors like language, marital status, income, occupation, parental status, religious beliefs, etc. With what ethnic, cultural, or other groups do you identify? I honestly believe that I identify with a lot of ethnic or cultural groups, but the groups that I identify with the most are Native American, Caucasian, and African-American cultures. My mother is a Choctaw Indian (from lower North American region) and my father is actually the son of a “diverse” (African-American and Caucasian). My husband also came from a diverse family like my father, so my two kids have the pleasure of learning about so many different cultures every single time our families meet...

Words: 1086 - Pages: 5

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Cultural

...My particular culture is from Irish American. Both of my parents are from the same background and are very prominent in their families. We are strong believers in healing within the healthcare system. Ethic and cultural diversity are not new phenomena in Ireland. Have strong culture and identity of their own. The Irish healthcare is founded on a belief that awareness and sensitivity is the key requirement for adapting to a culturally diverse patient population. There has always been cultural diversity in Ireland. There has always been ‘people of colour’ in Ireland, including black Irish and other EU citizens and this visible form of diversity has also increased in recent years and is now part of the fabric of Ireland’s increasingly multicultural society. The increasing diversity means that the people who are seeking to avail of our healthcare services are from a broader range of ethnic groups than previously experienced. It is clear that cultural diversity is a key challenge for the Irish health care sector, both in terms of diversity in the workplace and the development and enhancement of service delivery that has the potential to impact positively on minority ethnic groups. 2. Within the community I live in, I feel that Hispanics are rising and especially within the healthcare system. Hispanics have very strong family connections, and have a variety of beliefs regarding healthcare. Some believe in folk medicines such as herbs. Folk medicine has a long-standing place...

Words: 526 - Pages: 3

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Anthro

...society could not be expected to perceive custom which was the stuff of their own thinking. Anthropology holds up a great mirror to man and lets him look at himself in this infinite variety” Anthropology subfields. -biological/physical – archeology –Linguistics – Social/Cultural Ethnology –comparative study of cultures or people Ethnography – a systematic study of a culture or people. History of Anthropology - Herodotus = father of anthropology? Age of Discovery (16th and 17th century) - Xuanzang (7th century chinese) - xuanzang said that the Indians were very clean, why has that changed? Ethnocentrism: evaluating other cultures according to preconceptions originating in the standards and customs of ones own culture. Edward Tylor –(1832 – 1917) 1st professor of Anthropology at Oxford in 1884. Early Cultural Evolutionist: cultures evolve from simple to complex through stages: savagery, barbarian civilized. Tylor: animism to polytheism to monotheism. ‘primitive’-------- advanced James Frazier (1854 – 1941) - Scottish Magic-- Religion---- science In terms of rationality it evolves Cultural Relativism Looking at other cultures or...

Words: 753 - Pages: 4

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Organizational Culture Profile - Ann, Inc.

...Organizational Culture of Ann, Inc. An Organizational Culture Profile (OCP) can be used as a tool to measure the culture of an organization through seven distinct values. Those values include detail-oriented, team-oriented, people-oriented, outcome-oriented, stable, aggressive and innovative. The sum of these values characterizes an organization’s culture. By identifying values that make up a company’s culture, managers can steer the principles, values and beliefs of the company more effectively. At Ann, Inc., the parent corporation of Ann Taylor and Loft stores, the culture of the corporation is described as follows, “our high-performance culture offers rewarding possibilities that fit perfectly into your own version of success.” (Ann, Inc., 2013). More specifically, the culture of Ann, Inc. can be discovered by delving into some of the specific dimensional values of the OCP framework. According to Carpenter, Bauer and Erdogan (2013, p. 210), “companies that have innovative cultures are flexible, adaptable and experiment with new ideas.” Customers that shop at Ann Taylor and Loft stores on a frequent basis notice that new clothing is introduced when the seasons change and when trends change. As further evidence of this cultural value, Ann Inc.’s website mentions “innovation is constant” (Ann, Inc., 2013). In fact, in 2010, Ann, Inc. launched a move to replace its outdated large Ann Taylor stores with smaller stores that make women feel like they are at home, walking...

Words: 818 - Pages: 4

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Hlth400: Unit 2 Discussion Board

... and mores, and subcultures are the basic elements of an organizational culture (Fottler, Ford, & Heaton, 2010). I feel that an employee should be fired if they do not meet the organization’s organizational culture. We all know that every individual has his/her own beliefs; however, if the person does not match the beliefs and values of the organization, problems can arise. If an organization says that they are focused on their consumers and when the employees interact with consumers they are rude and inconsiderate, the consumer may not return. I worked in a nursing home as a CNA for almost two years. Our patients all were elderly and had Down’s syndrome. Our organizational culture was to treat each patient with dignity and respect, as well as giving each patient their right to privacy. We were all trained on these beliefs, as well as all of the HIPAA rules. Our facility hired a young girl to work the floor as a CNA as well. I caught her making fun of one of our consumers with one of her friends. I turned her in, and she was fired on the spot, no questions asked. Like I stated before, I do believe that an employee should be terminated if they do not meet the organization’s culture. I also believe, however, that if the employee is trained properly, they should have a chance to get their attitudes in check. Once given that second chance, if they still do not meet the organization’s culture, then they should be terminated. I personally do not see any issues arising...

Words: 316 - Pages: 2

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Personal Identity

...lingual” because he cannot speak his native Chinese language fluently and have also forgotten how to write in Chinese. As a grown man, he now struggles to face reality and is confined from embracing his own identity. From reading the story, I learned about his struggles and the discrimination he faces. But I also realized that Eric Liu is not different from me and from my culture. We also faced the same discrimination and prejudice from different groups of people. However, his struggle and his purpose is different from mine. I want to be known for who I really am and where I come from, but in his case, he wants to completely forget about his past. His fragmented knowledge about his father, his father’s past has left him a feeling of being incomplete which makes him ungrounded. In this case, he lacks the knowledge of his collective (personal and family) history which makes him lack the anchor for a sense of self and a bridge of intimacy and connection to people. My story is different from Eric Liu because if he feels ashamed of his true identity, I am proud of where I came from. I embrace my own native culture and traditions. I migrated to America from the Philippines with my family when I was twelve years old. Even if I am fully adjusted here, me and my family still holds a bridge and connection with our fellow Filipinos. My family and I still speak with our own native tongue and celebrate the Filipino...

Words: 547 - Pages: 3

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English

...the nation considered next ‘SUPERPOWER’ after America doesn’t have English as their official language. They are doing great with mandarin and have very less people speaking English there. When their language is not posing a hindrance to their growth, when their GDP rate is going pretty well, when they are not thinking for changing their official language but are rather putting their heads into bigger constructive discussions then why should we? Globalization has brought the world closer and therefore to know and have tolerance for different cultures and languages is absolutely great but to forget and bring a change in our own heritage is something that according to me should not be acceptable. It’s fantastic to know English and get education in the same medium. Surely, it enhances our people to be recognized globally. It may bring them confidence and it may also aid to their growth in personality, but to look down upon one’s own culture and language is like looking down upon your parents when they are old and they need help. We should get modern and have respect for different languages but it is also our responsibility to take care and preserve the heritage, HINDI, the language of our...

Words: 285 - Pages: 2

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The Cultural Challenges of Doing Business Overseas

...He knows it is a risky decision. When he became a franchisor, he had to overcome many difficulties. Steve anticipates he will face some of these difficulties again at the new location in Prague, Czech Republic. Although he was born in the United States, he has family and friends in the Czech Republic. Steve speaks Czech fluently, and has visited the country of his origin several times. In other words, he knows the people and the culture. Or does he? The purpose of this Cultural Challenges of Doing Business Overseas paper is to analyze the major differences and incompatibilities between the U.S. and Czech cultures.  I will analyze the cross-cultural differences between the United States and Czech Republic, determine comparative advantages in this country, and recommend ways to minimize the risks of establishing a franchise overseas. It is important for Steve Hafka to understand Czech Cuisine being that he has decided to expand his business in Czech. If he does not research the Czech culture, his pizza franchise may not be successful. Both cultures are quite compatible and the major differences come in attitudes of people. Americans are generally optimists, where the majority of Czechs are pessimists. Another difference between the Czechs and Americans is their level of confidence. Americans seem to be overly confident in anything they do where Czechs have a hard time to take a stand. This could be explained by Americans being brought up embracing individualism and the Czechs...

Words: 537 - Pages: 3

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Mäori & Public Health:

...Mäori & Public Health: Ethics A discussion paper Preamble Being asked to write a paper on Mäori perspectives on Public Health ethics raises issues for me. Some years ago my research colleagues and I invited Moana Jackson to participate in a project on genetic engineering. Our first question for him was along the lines of whether Mäori had a ‘unique perspective’ on genetic engineering. It was then that we received our lesson about the use of the word ‘perspective’ (Cram, Pihama & Philip-Barbara, 2000:66-67). Moana said that, ‘The word perspective to me is interesting. It assumes that there is something that is a given upon which Mäori can be expected to have a valid point of view. The moment you do that you situate the Päkehä model as the truth; and you ask Mäori to give a view on it. I think there are Mäori truths and they exist independently of whatever Päkehä view as reality or truth and to seek a Mäori perspective is to legitimate the Päkehä perspective on the issue. So to ask for a Mäori perspective on say the use of land is to validate the Päkehä concepts of property and seek to fit a Mäori view of that within it. Whereas what we should begin with is: what is the Mäori truth on land and how does that sit alongside, rather then fit within, the Päkehä view?’ Perhaps even more scary than asking whether there is a Mäori ‘perspective’ on Public Health ethics is the thought of asking what the Mäori ‘truth’ about Public Health ethics is. Once again, Moana is able...

Words: 4019 - Pages: 17

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Collaboration Worksheet

...Associate Program Material Appendix E Collaboration Worksheet Write a 100- to 150-word response to each of the following questions: • What are the advantages of having diversity in a collaborative learning environment? Collaborating helps each individual learn from different interests. Sheltering yourself from diversity can actually harm you than help you. You can learn so much from the different cultures, ethnicity, race, and even religion. Diversity in general is good for any learning environment. The interaction with others will let you experience a little bit of their upbringing. Each person is their own little world that has so much to offer if we only sit and listen to their opinions. Whether you are an adult or a young kid interacting in a group with others. Each one has different life styles and learning from one and other is a huge accomplishment. Your knowledge and learning applications when cooperating in a collaborative learning environment will further in depth. You will learn about other cultures, beliefs, behaviors and family history. As student’s I believe we all have something new to offer a classroom environment. Improvement is the key subject in collaborating as a group or team. • How might factors such as diversity, attitude, learning, and work styles affect collaboration? Some aspects in diversity that may affect collaboration are language barriers. Some people that do not speak the English language and write it as well...

Words: 580 - Pages: 3

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Importance of Hr in Business

...it specially to the expansion of business across borders that has come to be known as multinational companies operating in a number of different countries (INVESTOR, 2008). The paper also examines various facets and implications of across border business activities that aim to take place majorly due to HR issues such as mergers, acquisition, and so on (Chapman, 2001). Another important aspect of HR and business spreading over the international boundaries is cultural aspects of a specific region, country, or state that a business venture must come to recognized as a valid component. It is important to realize that in the flourishing of withering of a business local culture plays a decisive role. Related to this is the issue of workplace culture where, as in today’s global workplace, workers come from different cultures and backgrounds to work together. Hence it is highly critical to understand their individual status and address the issues of their cultural background in a way to make their capabilities more productive for a global business venture (Numerof & Abrams, 1998). Thus, the intended research is multidimensional and aims to address complicated issues with regard to international business and its stable growth from a number of aspects and issues....

Words: 1095 - Pages: 5

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Mythology

...definition in your own words. * * A myth is a culturally important story forming a primary, foundational account of a culture and the individual's role within that culture. A myth commonly explains origins of phenomena; justifies and validates the practices or beliefs of a culture; and reveals the political, moral, or religious values of a culture. Every culture has mythic literature, but the best known are ancient and anonymous tales of gods and other supernatural beings (Magoulick, n.d.). In my opinion a myth is something made up, as in folktale. For example, the Lockness monster is a myth it has never been proven that the creature exist. Folk tales and myths are very much different because folk tales are stories told for entertainment and myths express beliefs held by a culture to be truth. The meaning of “It’s a myth” pertains to when someone is telling a story or symbolizing to relate to truth of the unknown of existence of the world or a higher power. * Why do myths from different cultures around the world address such similar or universal themes? Think about how myths explain the unknown and the tribulations of mankind. * * Myths, folk tales, fables, and so are presented in movies (media) and that is how each culture relate with one another on beliefs and the occurrence of history, which does not concern culture. Myths connect cultures together from ancestors because when myths were told each individual passed the same myth down to his or her children in...

Words: 810 - Pages: 4

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Analysis of Chameleon

...Chameleon It is always difficult for two cultures to meet and have a mutual understanding. Things like religion, traditions, food etc. are all values which have to co-operate in order to make two cultures work together. In ‘Chameleon’ there is a clash between Indian culture and English culture. The clash happens between an Indian girl, named Rita, and her family. Rita is very well integrated in the English culture. She is so well integrated that, until she is twenty-four, she sees herself as white even though she is Indian. “I was white in every way, apart from my skin colour – I listened to white music, wore white clothes and ate white food; and I was white enough to marry Mark.” She believes she is white, because she lives and acts as a white person would do. When Mark tells her that his mother doesn’t approve her as a girlfriend, she is shocked and confused. Mark tells her that it is because she is not a Catholic, when she asks him that she maybe could convert, the real problem hit her. “It doesn’t matter that I’m not a Catholic, does it?” She realizes that she is not anymore white as her skin colour allows her to be. She is bewildered about Mark’s parents’ decision. “Your parents are liberal, middle-class people – they’re not supposed to be racist.” She can’t believe that his parents could make such a decision. The group which Rita has tried so hard to be a part of has rejected her. Rita despises her family’s traditions and doesn’t accept the fate which her parents...

Words: 825 - Pages: 4

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Culture Definitions

...Ethnocentric and Communication Breakdown In Our Culture By Cherie Anderson Intercultural Communication 23 October 2011 Ethnocentric and Communication Breakdown Well ethnocentric is viewing your own culture as more superior than any other culture. Ethnocentric refers to judging other cultures or political systems based on one's own. I really don’t feel that I am about this being that I am very open to other cultures. Though some cultures I do not believe in certain practices that they may do, but I don’t feel my culture is any more superior then another. What I mean by practices there are certain cultures where the women are to serve the man or pretty much have no voice in the household only the man. I am a very independent woman and believe that if I contribute to the table of the household just the same as the man I should get the same respect and treated equal. Also in some Asian cultures they believe it’s ok to eat puppies and use them for medicine. This I find to be horrifying being that in America we treat them as our pets. But then when it comes to the Eastern Indians we have in the country with Muslims I believe that they shouldn’t be fully covered in their head veils as France as banned such practices as well. In my view since the whole terrorist attack 9/11 I believe that it could be anyone under the veil not just a woman, possibly a male terrorist. So maybe I could be viewed a bit ethnocentric, but them probably is a majority of...

Words: 514 - Pages: 3