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Guine Equatoriale

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Submitted By smike2013
Words 1419
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1. Situation politique de la Guinée
Depuis son accès à l’indépendance en 1958, la Guinée a connu de nombreuses périodes de crises politiques. Après avoir subi la dictature pendant près de 32 ans, la première constitution a été créée en 1990. Il faut attendre le 21 décembre 2010 pour voir le premier Président de la République de Guinée être élu démocratiquement, dans un climat de grande tension suite à deux années de régime militaire. Ce bouleversement dans l’histoire politique du pays est signe d’espérance de l’amélioration de la qualité de vie pour les populations alors que le régime militaire avait précipité la Guinée dans la crise qu’elle subit encore actuellement. En effet, le régime militaire a abandonné le contrôle budgétaire et augmenté ses crédits nets de 300% sur la période 2009 - 2010 en vue de financer un programme militaire très couteux. Cela a donc augmenté considérablement la dette du pays mais à également entrainé la stagnation du pays.
Le pays est donc toujours confronté à de sérieux déséquilibres macroéconomiques ainsi qu’à des tensions interethniques entre les deux principales ethnies Peul et Malinké pouvant ainsi embraser le pays à tout moment. Enfin, la guinée est considérée comme un pays extrêmement corrompu comme le montre son classement 164 sur 178 pays de l’indice de perception de la corruption établi par l’ONG Transparancy International.
2. Niveau de développement de la Guinée
Malgré une croissance moyenne du PIB de 4% sur la période 1987 – 2010, la Guinée n’est pas parvenue à réduire la pauvreté au sein de son pays. En effet, selon l’Indice de développement humain 2011, la guinée se situe à la 178eme position sur 187 avec un IDH de 0.344, soit un développement humain très faible. La population vivant sous le seuil de pauvreté s’élève à 43.3% de la population guinéenne. Ce pourcentage est parfaitement illustré par la population urbaine vivant en bidonville : 45.7% (2005).
Afin d’obtenir une idée du développement technologique de la Guinée, les seuls données exploitables fournies par la WB sont le nombre d’abonnés à la téléphonie mobile s’élevant à 40% de la population en 2010 alors que seulement 0.5% de la population dispose d’un accès à internet avec haut débit. Seulement 5% de la population disposait d’un accès à l’électricité en 2000. De même la guinée dispose d’infrastructures permettant le transport de marchandises par la voie de la route, la voie ferroviaire ou encore aérienne, mais ces infrastructures restent sous développées. Le réseau ferroviaire s’élève à 4.8km par 1’000km2 de superficie(2008). Il existe donc un défi en termes de développement des infrastructures afin de rendre la Gui née plus compétitive.
3. Taille du secteur publique et déficit budgétaire
Entre 2009 et 2010 le régime militaire en place, profitant de l’absence de contrôle budgétaire a augmenté les dépenses de l’état de + 62% en passant notamment des contrats de marchés publics pour un montant total de 13 milliards de GNF dont 40% étaient à caractère militaire et a augmenté de 50% les salaires de la fonction publique. En 2010, les dépenses de l’état ont également étaient gonflée par le financement des élections présidentielles
Le déficit publique est alors passé de -1% du PIB au début 2009 à -14.4% du PIB en 2010, soit une augmentation plus de 1% du PIB par mois en 2010. Afin de financer ce déficit, l’Etat a créé de la devise. La création de la devise a alors était elle-même financée par un accroissement de +97.6% des avoirs nets intérieurs et une augmentation des avances de BCRG de + 87.2%. Enfin, le gouvernement a émis des bons au trésor pour une valeur de 1'978 milliard de GNF soit une hausse de +143% comparé à 2009.
Le nouveau gouvernement met aujourd’hui l’accent sur la réduction des dépenses gouvernementales et visent à promouvoir l’agriculture et la création d’emplois afin de réduire la pauvreté afin de contrebalancer ces déséquilibres macro-éconnomiques.

4. Système de change et régime politique monétaire
La politique monétaire actuelle du nouveau gouvernement cherche à réduire les déséquilibres apparus sous le régime militaire. En effet, l’objectif principal de la nouvelle politique monétaire est une reprise du contrôle budgétaire, afin de réduire les crédits intérieurs et ainsi diminuer de façon considérable la création de monnaie. Les politiques de change et monétaire ont pour but d’éponger ces liquidités excédentaires. En effet, sur la période 2001 – 2010, la croissance moyenne de la masse monétaire était de l’ordre de +35% avec un pic de +75% en 2010.
L’excédent de GNF a entrainé une forte tendance inflationniste et une dépréciation de la monnaie guinéenne de l’ordre de -69% (GNFUSD) sur la période 2000 - 2010. Sur la même période, la BCRG a stoppé ses interventions sur le taux de change accentuant la dépréciation de celui-ci. Entre 2009 et 2010, le taux de change était donc flexible. En 2011, la BCRG est intervenu sur le marché des changes afin de contrôle la dépréciation des taux puis elle a laissé à nouveau le marché décider librement du taux de change. Actuellement, le régime de change est un régime de change flottant dirigé mais sans trajectoire prédéterminée : « Managed Floating with no Preannounced Path for the Exchange Rate ».
Evolution récente de l’inflation, croissance et chômage La République de Guinée a connu des périodes de forte inflation ces 10 dernières années avec une moyenne de +16% par an entre 2000 et 2010. La période ayant connu la plus forte inflation se situe entre 2001 et 2005, où l’inflation moyenne était de +19% avec un pic de +29% en 2005. Cette croissance est corrélée à 34% avec la croissance de la masse monétaire sur la même période et à 16% avec la croissance de la valeur des importations. Au 31/12/2010, l’inflation était de +20.8%. Elle est en très grande partie due à la hausse cumulée du prix du pétrole de +66.7%. La création monétaire a également eu un rôle dans l’augmentation de l’inflation en 2010, mais la BCRG a contrebalancé ses effets en augmentant son taux directeur de 9% (2009) à 16.75% (2010).
5. Evolution des principaux composants de la BoP incluant les mouvements de capitaux
Sur la période 2000-2010, la Guinée a enregistré un déficit moyen de sa balance courante de -6.9%. Ce déficit s'est accentué en 2007 avec un déficit atteignant -10.8% du PIB et en 2008 avec un déficit courant de -11.60%. Ce déficit s'explique par un déficit de la balance commerciale: la Guinée importe plus qu'elle n'exporte. En 2007 et 2008, les états Unis étaient pleinement touchés par la crise, entrainant une hausse du prix des produits de premières nécessité et des denrées alimentaires qui représente la majorité des importations guinéennes et une diminution des exportations de ressources minières. En effet, l'éclatement de la bulle immobilière US a entrainé une baisse de la demande d'Alumine et de bauxite qui représentent qui représentent l'essentiel des exportations minières de la Guinée. La grande dépendance des exportations guinéenne au secteur minier (92% des exportations en moyenne) a donc fortement pénalisé la Guinée pendant la crise. En 2007, on note également une croissance de +209% des revenus de capitaux. Ceci est peut être expliqué par les rendements exceptionnels pouvant exister sur le marché avant la crise de subprimes. En 2009, cette croissance diminue de -56%.
Comme nous pouvons le voir sur le graphique ci-contre, les réserves nettes ont variées énormément en 2009 - 2010 avec une diminution des réserves de - 236 millions USD en 2009. Cette diminution des réserves est due à la création de monnaie par le gouvernement militaire au pouvoir afin de financer les dépenses non contrôlées de l'Etat. En effet, comme mentionné plus tôt, la masse monétaire en circulation a augmenté de +35% et +75% en 2009 et 2010.
La BCRG dispose de très peu de réserve de devise, ainsi, pendant la période 2009-2010 où la masse monétaire à pratiquement doublée, la banque centrale n’est pas parvenue à soutenir le taux de change qui s’est alors écroulé sous la pression exercée par cette création monétaire.
6. Evolution du taux de change nominal et réel Le TCN guinéen a subit une croissance de +301% entre 2000 et 2010 soit une augmentation moyenne annuelle de +17%. En 2007, le TCN a diminué de -23% ce qui correspond à la réduction de la masse monétaire opérée en 2007. La dévaluation du GNF est corrélée à 47% avec la création de monnaie. Le surplus de liquidité a eu un effet très négatif sur le taux de change.

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