Le Libéralisme en Europe dans la 1ère moitié du XIXème siècle , un modèle de plus en plus consensuel ?

« Tout homme qui a du pouvoir est porté à en abuser » écrit Montesquieu dans De L’Esprit des Lois. A la fin du XVIIIème siècle, les Etats européens se portent sur le même modèle : celui d’une monarchie avec un seul homme à sa tête. Montesquieu, libéral explique l’importance de la balance des pouvoirs dans son ouvrage et argue donc contre le principe de monarchie absolue de droit divin. Le libéralisme reprend cette théorie de la balance des pouvoirs, et cette notion clef, est l’un des fondements des bouleversements institutionnels du XIXème siècle. Le libéralisme est un courant tout d’abord philosophique puis devenu politique, économique et social, qui marque le XIXème siècle. Le libéralisme s’inspire des idéaux du Siècle des Lumières en basant sa pensée sur : les libertés individuelles, la séparation des pouvoirs et la non intervention de l’Etat dans la sphère économique. Ainsi, les libéraux, pensent que l’Etat ne doit qu’intervenir pour défendre les libertés individuelles. Ce courant apparaît au milieu du XVIIIème siècle en France, Royaume-Uni mais aussi Allemagne, avec des philosophes tels que Montesquieu ou John Stuart Mill. Leurs pensées révolutionnent l’Europe du XVIIIème siècle, qui était pour la plupart des Etats sous une monarchie absolue ou un Etat autoritaire. Grâce au libéralisme, une classe sous-représentée souhaite plus de responsabilité : la bourgeoisie. Cet essor libéral d’une nouvelle classe débute par la révolution américaine de 1776, qui va par la suite se propager en Europe. On peut donc dire qu’au début du long XIXème siècle, le libéralisme frappe les peuples européens, notamment la bourgeoisie et fait consensus. Un consensus est lorsqu’une majorité d’un peuple ou d’une population approuve une idée, ou un projet.
Le libéralisme semble être un modèle, une base qui sert à l’imitation, et la seule solution afin d’améliorer leurs conditions En Europe, la première moitié du XIXème siècle est marquée par de nombreuses grandes révolutions, pour des principes libéraux ou non.
Le libéralisme s’affirme réellement dès 1789, date de la Révolution Française qui reprend les idées des Lumières et libérales pour changer la société à 1848, date du « printemps des peuples » et de l’essor non plus de la bourgeoisie mais des classes « oubliées » comme les classes ouvrières. Ainsi on peut se demander si le libéralisme réunit de plus en plus les peuples dans un même dessein et s’il suffit à satisfaire de ma manière exponentielle toutes les sociétés et populations dans la première moitié du XIXème siècle (1789-1848) en Europe.
Par conséquent, nous aborderons tout d’abord la naissances de ce modèle libéral et du consensus du peuple , puis comment l’industrialisation et la Restauration contribue au renforcement des idéaux libéraux et enfin, nous terminerons par le clivage Ouest et Est en Europe où, le libéralisme tend à s’essouffler au profit d’autres modèles tandis qu’on assiste à une tentative de montée du libéralisme à l’Est. I) La naissance du modèle libéral qui se propage dans toute l’Europe et réunit la société et les peuples a) Le modèle libéral, déclencheur de la Révolution Française et d’autres révolutions européennes

- Le modèle libéral provient des idées des Lumières. Ex : libéralisme économique s’inspire des physiocrates (François Quesnay, idéologie du XVIIIème siècle qui était pour un Etat naturel ) « laissez faire, laissez passer », essor du libre échange. Montesquieu (1776) pour la séparation des pouvoirs dans De l’Esprit des Lois. Egalité des droits et égalité devant l’impôt : principes revendiqués. Ces idées ont réunis les bourgeois et homme de lettres dans des endroits appelés « lieux de sociabilité » (Société des Amis des Noirs de Brissot). Le libéralisme s’étend notamment en France, Uk et Allemagne avec différents philosophes pour chaque pays (Hegel, De Tocqueville etc) . La France se distingue car le peuple qui se réunit provient plutôt de classes moins aisées (« sans culottes) que l’élite sociale.
-> Le peuple se réunit autour d’une cause commune, une idéologie, le libéralisme apparaît comme un modèle moderne on y adhère, cela va entraîner des Révolutions en Europe ce qui va réunir encore + les peuples
- En Europe : de nombreuses Révolutions éclatent et celle qui va le plus marquer l’Europe par son attachement au modèle libéral est la Révolution Française en 1789. « Liberté égalité fraternité », se met en place un libéralisme révolutionnaire. Les projets révolutionnaires mis en place s’inspirent fortement du modèle libéral : 1791 élaboration d’une Constitution (séparation des pvrs) , 11 août 1792 suffrage universel masculin + déclaration universel des droits de l’homme. 2 groupes se forment sur base de libéralisme révolutionnaire : Montagnards et Girondins. Les Girondins veulent un régime plus décentralisé alors que les Montagnards non. (ils s’appuyaient plus sur les « sans culottes » et des idées sociales). Tous deux sont Républicains et révolutionnaires, ils se basent sur le modèle de libéralisme révolutionnaire, le peuple aux élections législatives doit voter pour l’un de ses deux partis.
-> Lors de la RF des partis émergent, revendiquant un modèle de libéralisme révolutionnaire différent mais avec un même but : propager le modèle libéral. Le libéralisme ne revêt pas une forme unique et s’alimente de diverses idées. Néanmoins on peut observer que ce modèle a entrainé de nombreux clivages au cours du même siècle.

b) L’envie de propager le libéralisme pendant la Révolution Française échoue : apparitions de nombreux clivages : le modèle semble être déjà discuté

- Les dérives du libéralisme révolutionnaire : le jacobinisme et la Terreur. Le Club des Jacobins doit à la base donner une Constitution à la France (idée libérale) avec des défenseurs comme La Fayette. Son but : le bonheur commun. Toutefois, il se radicalise sous Robespierre (Terreur). Le jacobinisme est une doctrine politique qui souhaite une centralisation de l’Etat et la souveraineté populaire (qui est une idée libérale). Cette radicalisation entraîne la Terreur en 1794. Peuple n’est plus réuni sous les mêmes idées, la violence laissée par la RF (35 000 exécutions entre 1794-1795) ne donne pas une bonne vision du modèle libéral. Mise en place de la dictature révolutionnaire.
-> De nouvelles idées émergent s’inspirant du libéralisme révolutionnaire mais qui se radicalise, ce qui entraîne, par le peuple et les élites, une méfiance du modèle libéral. Le libéralisme est discuté et fait moins l’objet d’un consensus.

* Naissance d’une doctrine le babouvisme (ancêtre communistes) en 1796 , mouvement né grâce à Gracchus Baboeuf. Cette doctrine se distingue du libéralisme dans son but (une partie de ce but rejoint les jacobins) la doctrine se base sur le bonheur commun et la parfaite égalité (qui est une idée libérale en tout point) par la collectivisation des terres (pas de propriété privée comme le souhaitait les jacobins ou libéraux d’où distinction).Le babouvisme va plus loin que le libéralisme et est né à cause de la dictature révolutionnaire. Babouvisme pas seulement idéologique mais aussi politique avec « La conjuration des égaux » (1795) qui était un parti anti-Robespierre. Baboeuf s’inspire de Rousseau et notamment de son œuvre Le Contrat Social (philosophe des Lumières)
-> Le libéralisme révolutionnaire se radicalise, ce qui entraîne une émergence de nouvelles doctrines et d’idéologie contre ce libéralisme révolutionnaire, qui ne fait guère consensus. Toutefois, les préoccupations libérales de la Révolution Française ne concerne qu’une partie, aisée, du peuple français et non tous.

c) L’empire une propagation du modèle libéral (limité) en Europe

* Napoléon sous l’Empire (1799-1814) souhaite léguer les idéaux libéraux de la Révolution Française mais aussi du modèle libéral. A l’apogée de l’Empire, Benjamin Constant, auteur de La Liberté Moderne , grand libéral français écrit son œuvre. Napoléon applique un libéralisme économique (Code du Commerce 1807) mais aussi politique (Code Civil 1801). Napoléon a un but créér une Europe fédérale (et donc fortement décentralisée comme le modèle libéral) et souhaite étendre le modèle libéral dans toute l’Europe . Réformes administratives également (les préfets par exemple qui font partie des « 4 masses de granites » de Napoléon)
-> N. souhaite reprendre le modèle libéral comme défini par les philosophes des Lumières et l’étendre à toute l’Europe dans le but de réunir les peuples et de créer une Europe cosmopolite. Toutefois, on observe très rapidement que ce libéralisme est teinté d’autorité et qu’il ne fait pas encore totalement consensus. * Il ne respecte pas la souveraineté des peuples, il a une volonté expansionniste et conquière une grande partie de l’Europe qui est sous son autorité. De surcroît, la balance des pouvoirs n’est également pas respecté, il crée de nombreuses institutions qui deviennent inutiles (4 institutions législatives) , qui n’ont qu’un but : disperser le pouvoir pour mieux régner (ce qui est contre la théorie de Montesquieu). Le Code de Napoléon théorique ne sera en vérité pas appliqué, ex : à Naples où la mafia règne encore en maître (ce qui n’est pas très libéral).
-> La propagation du modèle libéral se complique. Sous l’Empire, Napoléon arrive à propager ce modèle en Europe malgré un régime teinté d’autoritarisme et non respecté dans certains pays (Varsovie, Naples…) , il a toutefois réussi à ancrer le modèle libéral dans l’esprit des européens : le modèle tend à être de plus en plus consensuel.
Transition : En 1814, lors de la chute de Napoléon, se rassemble le Congrès de Vienne (1814-1815) qui marque une réelle rupture dans les relations européennes : redécoupage des frontières, mise en place d’une monarchie dans chaque pays d’Europe et un retour aux principes « d’avant la Révolution Française » et donc une volonté d’étouffer le modèle libéral. Néanmoins, cet étouffement va au contraire contribuer à un consensus de plus en plus prononcé de ce modèle.

II) L’industrialisation et la Restauration : l’essor du modèle libéral qui devient de plus en plus consensuel et génère un consensus parmis les peuples de plus en plus affirmé
a) Malgré la Restauration, le modèle libéral se renforce en Europe.
- De nombreux pays d’Europe malgré la Restauration ont un libéralisme puissant. L’Angleterre reste un des pays les plus libéraux d’Europe et cela, malgré la Restauration. En effet, UK possède des textes comme l’Habeas Corpus (1689) qui ancre des idées libérales tels que la liberté d’expression, le fait que le roi ne peut lever une armée etc. En Norvège il y a une Constitution libérale avec notamment la possibilité d’un droit de véto suspensif, de nombreux autres pays possèdent une Constitution (ce qui renforce l’idée que le libéralisme devient de plus en plus puissant) parmis eux : la Pologne ou les Pays-Bas. En Italie, montée des sociétés secrètes Les Carbonneries (Charbonneries en France) libérales et contre la Restauration.
-> Malgré le Congrès de Vienne de 1815, de nombreux pays suivent de plus en plus le modèle libéral en Europe, ce qui illustre le fait que le modèle fait de plus en plus consensus, même au niveau du peuple avec les sociétés secrètes.
- La Restauration en France n’efface pas les libéraux, il y a un clivage ultra-royaliste et libéral. La Charte instaurée en 1814 sous Louis XVIII est « le juste-milieu » entre ce que souhaitaient les libéraux et les ultras. La Charte contient des idées libérales comme l’égalité des droits ou les libertés fondamentales. La Charte selon Berstein et Milza est « une constitution qui refuse de l’être » renforce l’idée que le libéralisme, malgré la Restauration, souhaite prendre de l’ampleur. En Espagne en 1820, la Constitution de Cadix est proclamée par Del Riego, le roi Ferdinand VII est contre mais est contraint de l’accepter. Nbeuses réformes libérales mais en 1823 Ferdinand VII abroge Constitution de Cadix.
-> Les pays les plus restaurés, voient pourtant un essor du libéralisme et une envie de réformer les institutions selon le modèle libéral, qui réunit de plus en plus le peuple (bourgeois surtout) b) Le modèle libéral déclenche une vague de révolution en Europe

* D’ors et déjà avant révolutions philhéllènes défendues par les libéraux en 1827 pour la libérté de la Grèce vis-à-vis de l’empire ottoman. Metternich s’y oppose contre le modèle libéral + insurrection décabriste à St Petersbourg en décembre 1825 pour forcer le tsar à donner une constitution libérale au pays. La révolte est néanmoins très opprimée. Nationalisme s’allie avec libéralisme, nationalisme libéral.
-> On observe que même avant 1830, de nombreuses revendications libérales dans des pays oppressés se manifestent ce qui illustre l’esprit de réunification autour d’un même modèle : le modèle libéral. * En France : radicalisation de la monarchie qui s’éloigne de + en + d’un modèle libéral et tend + vers les ultras ce qui entraîne sous Charles X les 3 Glorieuses de juillet 1830, qui supprime de nombreuses réformes libérales (libertés fondamentales, dissolution de l’A.N ) d’où une révolution d’abord française qui débute pour non pas établir une république mais une monarchie : celle de juillet. Louis-Philippe est à sa tête, il y a une révision de la Charte qui est + libérale car monarchie constitutionnelle. Belgique et Pologne suivent le mouvement pour des idéaux libéraux contre les souverains qui les oppriment (et donc pour l’idéologie libérale : celle de la souveraineté des peuples et des nations).
-> 1830 marque un tournant dans le type de révolution en Europe. De nombreux pays d’Europe se batent pour les idéaux libéraux et un modèle qui les réunit.
c) L’industrialisation : d’une économie non-libérale au libre-échange
- Malgré ces revendications libérales, les Etats ne suivent pas nécessairement une politique libérale au niveau économique. Il fixe le régime juridique des entreprises, (politique monétaire, choix du budget etc) comme en Belgique ou en Prusse où il y a un réel soutien aux entreprises (par exemple, on fait venir des technologies d’autres pays comme Uk pour pouvoir former les ouvriers) . Rôle régulateur de l’Etat, expliqué en 1834 dans Poor Law en Uk (refus d’assistance aux pauvres).
-> Malgré les révolutions de 1830, l’Etat reste très interventionniste lors de l’industrialisation et ne satisfait donc pas le modèle libéral. Le modèle libéral semble être plus suivi pour sa dimension sociale qu’économique
- Après de nombreuses mobilisations (mvt manchesterien) Uk développe une politique économique plus libérale en 1846 avec l’adoption du libre échange. Gladstone, grand leader libéral, va suivre cette politique il souhaite garder une structure sociale en laissant les entreprises en libre-concurrence (et donc avec très peu d’interventions de la part de l’Etat conforme au libéralisme) + idée que le libre-échange abaissera le coût de la vie et fera baisser les prix du blé et du pain. Naissance du syndicalisme en Europe avec Trade Unions (1824)
-> L’industralisation a poussé l’Etat à se tourner vers une politique économique plus libérale, grâce au peuple, il semble que le libéralisme, dans sa dimension économique fait consensus jusqu’à 1848.
Transition : Paradoxalement , l’industrialisation fait naître le libre-échange et l’application du libéralisme économique mais le mauvais traitement des ouvriers et de nombreuses classes appauvries remettent en cause le modèle libéral.
Le libéralisme ne prend pas en compte de nombreuses idées des Lumières tel que le suffrage universel, ainsi, de nombreux débats et de nouvelles doctrines vont voir le jour afin de compléter le modèle libéral ou au contraire s’y opposer.

III) Malgré cet essor, le modèle libéral à l’Ouest tend à s’essouffler (et devenir de moins en moins consensuel) au profit d’autres modèles tandis qu’à l’Est les revendications libérales émergent

A) Le Chartisme et les démocrates, de nouveaux modèles politiques qui naissent dans les pays les plus libéraux.

* Le chartisme est un mouvement politique ouvrier qui se développe à cause de réforme électorale libérale de 1832 qui voulait un suffrage censitaire. Les ouvriers eux, souhaitaient un suffrage universel masculin mais aussi un juste découpage des circonscriptions qui sous-représentaient certaines et en sur-représentaient d’autres. Le Chartisme est né après de nombreuses déceptions de la part du peuple anglais comme le Poor Low Act de 1834. Le Chartisme se distingue par ces nombreuses pétitions qu’il fait signer par des millions d’anglais (1840, 1842 etc)

* Mobilisation du peuple contre une idée libérale : celle du suffrage censitaire alors qu’auparavant, mis à part les royalistes, il n’existait pas de mouvements qui allaient à l’encontre des idées libérales, surtout par des classes ouvrières.

* Les démocrates reprennent des idées du libéralisme et du chartisme, ils sont contre le suffrage censitaire. Les démocrates ont pour idéal non pas l’individualisme mais la souveraineté du peuple. Son but ultime est la démocratie. Or, le libéralisme ne prône pas la démocratie pure : Alexis de Tocqueville dans De la Démocratie en Amérique, le modèle libéral se base sur un Etat encadré mais pas forcément démocratique. Premières divergences politiques remettent en cause le modèle libéral vers un peuple ouvrier qui souhaite de plus en plus de liberté.

* Un nouveau modèle politique né : la démocratie, le modèle libéral devient petit à petit obsolète quand de nouvelles idées émergent ; comme la monarchie de droit divin est devenue obsolète en 1789.

B) Le socialisme : un nouveau modèle social qui remet directement en cause le libéralisme en Europe.

* Le socialisme balbutiait dès la RF (babouvisme) mais cette doctrine émerge surtout au début du XIXème siècle avec notamment le saint simonisme . En effet, Saint-Simon clame que les classes les plus pauvres ont été délaissées au profit d’autres (la bourgeoisie). La société de Saint-Simon se base sur l’égalité pure , la liberté et la paix, tout le monde pourrait en théorie être capable de monter l’échelle sociale, avec du travail. Il a de nombreux disciples comme Auguste Comte D’où naissance du socialisme : une doctrine qui souhaite réformer la propriété privée (très prisée des libéraux) -> biens publics collectivisation etc Les socialistes souhaitent un monde plus juste.

* Emergence du socialisme contre le libéralisme, le modèle libéral devient de moins en moins consensuel et fait débat surtout dans les classes « délaissées par la RF » . Ces socialismes donnent naissance aux socialismes utopiques et au communisme

* Les socialismes utopiques souhaitent créer une société, de toute pièce, dans un seul but : le bonheur commun. Se base sur l’industrialisation qui a selon eux, ancré de profondes inégalités dans les sociétés et une mauvaise organisation de la société. Ex : Charles Fourier avec Le Phalanstère. Naissance du communisme avec Marx qui souhaite la Révolution contre l’oppression du prolétariat. Marx ne souhaite plus une société basées sur les classes. D’où Manifeste du Parti Communiste en 1848.
-> Socialisme utopique souhaite recréer une société tachée par le modèle libéral en allant plus loin : égalité pure, pacifisme, plus aucune propriété privée. Naissance du communisme qui va + loin que le socialisme. Néanmoins pas de consensus au sein même du socialisme au cœur du débat : la propriété. Pour Proudhon « la propriété c’est le vol » alors que pour Marx les propriétés doivent être rendues publiques.

C) « Le printemps des peuples » la victoire du socialisme à l’Ouest et celle du libéralisme à l’Est

* A la suite d’une libéralisation radicale en France (l’interdiction des banquets + François Guizot au départ libéra –réforme éducation 1833- et tend vers une libéralisation radicale) provoque une Révolution qui souhaite renverser le régime pour une meilleure représentation, conformément aux idées démocrates et socialistes. A l’Est, la situation n’est pas la même, on assiste à des revendications libérales comme en Autriche (sous Metternich), en Autriche , en Hongrie mais aussi en Bohème. Italie ne veut plus aussi être sous domination autoritaire autrichienne et souhaite une unification idem unification Allemagne.

* On assiste à un premier clivage, en 1848, l’Europe de l’Ouest (sociale) n’a pas les mêmes raisons de faire la Révolution que l’Europe de l’Est (libérale). Le modèle libéral semble faire de plus en plus consensus à l’Est tandis qu’à l’Ouest celui-ci devient de + en + obsolète

* Proclamation de la IIème République en France : conforme aux idées socialistes + démocrates , démocratie, élection d’un président Louis-Napoléon Bonaparte. Mais rétablissement d’un régime autoritaire dans les pays d’Europe de l’Est : échec du modèle libéral et retour du modèle autrichien très autoritaire. avec Metternich. Bombardement de Prague en Bohème, nouveau prince Schwarzenberg devient chancelier en Hongrie, remplaçant Ferdinand Ier et rétablit son influence en Hongrie, Allemagne et Italie.

* Clivage qui se renforce dans les aboutissements de la Révolution de 1848, A l’est le modèle libéral échoue et rétablissement de l’autorité autrichienne tandis qu’en France, les idées socialistes et démocratiques ont pris le pas sur le modèle libéral.
Par conséquent, le modèle libéral a su donner un but au peuple européen : celui de changer la société vers une autre plus égalitaire et libre. Ce modèle, a été la clef de voûte de nombreuses révolutions dès la fin du XVIIIème siècle et marque le début du XIXème siècle avec la Révolution Française. Le modèle libéral tarde néanmoins à se faire accepter, il ne fait déjà pas consensus et de nombreux autres doctrines divergentes, inspirées du libéralisme émergent comme le jacobinisme ou le babouvisme. Le modèle libéral qui vient du Royaume-Uni, de la France mais aussi de l’Allemagne se propage dans toute l’Europe grâce à l’Empire napoléonien bien que ce dernier ne respecte pas certaines notions clef de ce modèle (comme la souveraineté des nations). Cependant, le modèle libéral devient de plus en plus consensuel et réunit de plus en plus la bourgeoisie durant la , s’imposant comme le courant omniprésent du début du XIXème siècle dans toute l’Europe : les pays se dotent de Constitution , acquièrent des libertés fondamentales etc Les monarchies instaurées par le Congrès de Vienne ne suffisent plus et à cause du modèle libéral, éclate une nouvelle révolution en 1830 qui soulève un nouvel angle du libéralisme : celui des nationalités (Belgique). L’industrialisation, quant à elle, contraint certains Etats de passer d’une politique interventionniste à une politique de libre-échange (et donc libérale comme au Royaume-Uni). Enfin, le libéralisme, comme la monarchie de droit divin en 1789 devient vite obsolète laissant place à de nombreux autres courants politiques : chartismes, démocrates ou sociaux : socialistes, communistes qui donne plus de place aux « classes oubliées » de 89. 1848 marque le clivage idéologique de l’Europe : à l’Ouest on se bat pour les idées socialistes et démocratiques contre le libéralisme radical (Guizot en France) et à l’Est pour le modèle libéral qui effectivement fait de plus en plus consensus dans ce cas (Hongrie, Bohème…). Les conséquences sont aussi très contrastées, en France la IIème République est proclamée tandis qu’à l’Est, l’Autriche reprend le dessus et clame son autorité.