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GEST-S-611 Comptabilité de gestion
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Cas Heymans NV Le 5 février 2014
Le bénéfice surfacique des différents légumes [€/ha]
Dans un premier temps, il peut-être judicieux de déterminer le bénéfice surfacique de chaque légume, il est calculé en [€/ha]. Pour ce faire, il suffit de multiplier le rendement en [T/ha] par le prix de vente en [€/T] et d’en soustraire la somme des coûts variables en [€/ha] et ce pour chaque type de légume. On a:
Bénéfice Surfacique=Rendement ×Prix de Vente- Coûts Variables
Après calcul, on obtient : Type de légume | Bénéfice Surfacique [€/ha] | Patate | 530 | Chicon | 490 | Poireau | 755 | Carotte | 960 |
Il faut, bien entendu, tenir compte des coûts fixes dans le calcul du bénéfice.
La première conclusion est que si on pouvait dédier toute la surface à un unique légume sans contraintes, il serait préférable de cultiver que des carottes. On aurait un bénéfice brut de 96.000€ (100 [ha] à 960 [€/ha]) auquel on doit soustraire les coûts fixes de 54.000€, on obtient alors un bénéfice net de 42.000 [€].
Question 1
Pour ce point, il faut tenir compte de deux contraintes. D’une part il faut respecter les engagements pris envers les différents clients, d’autre part, il existe des contraintes terriennes, on ne peut pas planter n’importe quel légume sur n’importe quelle terre. En respectant ces contraintes, on souhaite produire les légumes les plus rentables.
Contraintes d’engagement envers les clients : * 40 [T] de patates à 10 [T/ha] implique 4 [ha] à mobiliser aux patates ; * 40 [T] de chicons à 8[T/ha] implique 5 [ha] à mobiliser aux chicons ; * 36 [T] de poireaux à 9 [T/ha] implique 4 [ha] à mobiliser aux poireaux ; * 36 [T] de carottes à 12 [T/ha] implique 3 [ha] à mobiliser aux carottes.
Il reste donc 100 [ha] – 16 [ha] = 84 [ha] de terres disponibles à répartir suivant les contraintes terriennes.
Contraintes terriennes : Terre affectée aux : | Patates | Chicons | Poireaux | Carottes | Patates | ѵ | ѵ | x | x | Chicons | ѵ | ѵ | x | x | Poireaux | x | x | ѵ | ѵ | Carottes | x | x | ѵ | ѵ |
Après analyse, nous avons 45 [ha] - 9 [ha] = 36 [ha] pour cultiver des patates ou des chicons et 55 [ha] - 7 [ha] = 48 [ha] pour cultiver des poireaux ou des carottes.
Il est évident qu’à choisir, nous prenons le légume qui rapporte le plus, dans le premier cas les patates et dans le second les carottes.
Finalement, nous avons un bénéfice par légume de:
* 40 [ha] de patates et donc 21.200 [€] hors Coûts fixes ; * 5 [ha] de chicons et donc 2.450 [€] hors Coûts fixes ; * 4 [ha] de poireaux et donc 3.020 [€] hors Coûts fixes ; * 51 [ha] de carottes et donc 48.960 [€] hors Coûts fixes.
En conclusion, nous obtenons pour une répartition optimale de la production un bénéfice total en tenant compte des coûts fixes de:
Bénéfice Total=Bénéfice par légume-Coûts fixes=21.630 [€]
Il faut noter que nous avons pris la surface minimum pour cultiver le tonnage nécessaire de chicons et de poireaux afin de respecter nos engagements envers les clients. Il y a donc un risque « de défaut » si jamais la production est mauvaise sur ces deux légumes.
Question 2
Le point d’équilibre (dit aussi seuil de rentabilité ou break-even) est un concept qui désigne le niveau de ventes à partir duquel les coûts fixes et variables sont couverts. Autrement dit, l’entreprise, à son point d’équilibre, a un bénéfice égal à zéro.
Avec le tableau des contraintes terriennes, on sait que l’on peut avoir 45 [ha] de patates ou de chicons et 55 [ha] de poireaux ou de carottes pour un total de 100 [ha]. On veut également un tonnage minimum, on va donc choisir les légumes ayant un rendement en [T/ha] le plus faible. Il faut donc choisir les poireaux et les chicons.
De plus, afin d’arriver au plus vite à ce seuil de rentabilité, on choisira le légume le plus profitable par tonne. On va donc calculer le prix de vente maximal par tonne [€/T], en divisant le bénéfice surfacique en [€/ha] par le rendement en [T/ha], pour savoir quel légume il est préférable de produire, il vient : * Patates : 45 [€/T] * Chicons : 61,25 [€/T] * Poireaux : 83,888 [€/T] * Carottes : 80 [€/T]
Nous allons donc cultiver 55 [ha] (le maximum) de poireaux qui nous procurera un bénéfice de 41.525 [€] qui est calculé via le bénéfice surfacique. Ce montant reste inférieur aux coûts fixes de 54.000 [€]. Il reste donc à déterminer la quantité minimale de chicons à produire, il reste à couvrir 12.475 [€] de coûts fixes avec du chicon. On doit donc cultiver du chicon sur 25,46 [ha] (490 [€/ha] / 12.475 [€]) ce qui représente 203,67 [T].
Finalement, le tonnage minimum à produire pour atteindre le point d’équilibre de la société est de 203,67 [T] de chicons plus 495 [T] de poireaux soit un total de 698,67 [T].