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Risque Pays Face À La Crise de L'Euro

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Submitted By Jirayr
Words 10269
Pages 42
Monsieur Debrinsky

RISQUE PAYS FACE A LA CRISE EURO
Alexandru Badiu Marjory Delpuch Irina Radulescu Sézar Guresci Anis Belkout Mathieu Emanuelli

| avril 2012

Contents
Risque pays face a la crise euro .................................................................................................................... 3 1. 2. 3. Introduction ...................................................................................................................................... 3 Le risque pays. Concept et évolution ................................................................................................ 4 Les problèmes de la Zone Euro ......................................................................................................... 5

Irlande ........................................................................................................................................................... 7 Italie .............................................................................................................................................................. 9 L’Espagne .................................................................................................................................................... 11 Portugal ....................................................................................................................................................... 13 Grèce ........................................................................................................................................................... 16 4. 5. 6. Analyse : Comparaison et explication entre les cinq pays. ............................................................. 18 Les solutions pour réduire le risque pays ....................................................................................... 20 Conclusion ....................................................................................................................................... 24

Annexes ....................................................................................................................................................... 25

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Risque pays face a la crise euro
1. Introduction
Le 26 juillet 1956 le colonel Nasser annonce la nationalisation du canal de Suez. Désireuse d'utiliser les dividendes du fonctionnement du canal pour financer la construction du barrage d'Assouan, l'Egypte bloque et coule les navires du canal pendant plusieurs mois. Pour la première fois apparaît la notion de risque pays. Très proche de celle de l'incertitude la notion de risque a plusieurs origines. On distingue par exemple les risques financiers des risques économiques. Du point de vue d'un investisseur, un risque est assumé tant qu'il y a un gain en contrepartie. L'incertitude s'impose alors. On ne peut pas par exemple prévoir exactement les conséquences d'une affaire car de nombreuses variables doivent être prises en compte. Dans un monde de plus en plus ouvert et interdépendant la notion de risque pays est devenue inévitable. Elle est aussi quotidiennement discutée aujourd'hui car elle a atteint son paroxysme en Europe. La crise financière et économique qui a éclaté en août 2007 constitue une bonne illustration de la concrétisation et de la propagation du risque systémique. La crise bancaire a culminé en septembre 2008, avec la faillite de Lehman Brothers et le soutien apporté par la suite au système financier. Au printemps 2010, elle s’est transformée en crise de la dette souveraine. Depuis l’été 2011, l’instabilité générale n’a cessé d’atteindre de nouveaux sommets. Le phénomène qui se trouve au cœur de la situation actuelle dans la zone euro est le phénomène de contagion. Elle est l’un des mécanismes par lesquels l’instabilité financière se propage au point qu’une crise atteint des proportions systémiques et elle contribue fortement à exacerber les problèmes de dette souveraine dans la zone euro. L’un des principaux avantages macroéconomiques attribué à l’euro réside dans sa capacité à protéger les pays membres de l’Union monétaire européenne des attaques spéculatives et des fuites de capitaux qui peuvent se manifester lors de crises économiques et financières graves. Or, cet avantage s’est révélé illusoire pour la Grèce, l’Irlande et le Portugal et même l’Italie et l’Espagne qui, malgré leur appartenance à la zone euro, ont fait l’objet de la défiance des opérateurs financiers sur leur capacité à rembourser leurs dettes. Il s’est même transformé en un handicap dans la mesure où ces pays ne peuvent espérer sortir de leurs difficultés financières qu’en faisant appel à l’aide internationale et en mettant en œuvre les mesures d’austérité sévères qui leur sont imposées en contrepartie de ces aides et dont les effets sur leurs finances publiques risquent d’être contraires à ceux attendus. En définissant précisément l'origine et la nature de la notion de risque pays nous comprendrons comment celle-ci a évolué des pays en développement vers les pays développés. Nous étudierons ensuite au cas par cas les pays de la zone euro, jusque la considérés comme "risque free", pour déterminer les causes de l'existence d'un tel risque. Après en avoir compris les raisons, nous présenterons les conclusions de notre analyse pour en tirer des solutions.

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2. Le risque pays. Concept et évolution
Avant de définir le concept de risque pays il faut en comprendre la notion de risque souverain. Le risque souverain est la capacité d'un pays à emprunter et rembourser. Pour comprendre le risque pays il faut donc faire une analyse du risque micro, du climat politique qui doit être indépendant du développement économique et financier du pays et du caractère hostile de l'environnement des affaires pour les créanciers.1 Le risque pays n'est pas un concept nouveau. On peut retrouver ces origines dans la nationalisation du canal de Suez en 1956. Ce concept a beaucoup changé et l'on distingue trois grandes étapes dans son évolution. Dans sa phase initiale, c'est-à-dire au cours des années 60-70, les nationalisations des industries pétrolières du Moyen-Orient ou l'expropriation d'Elf en Algérie définissent le risque pays comme un "risque politique". La deuxième phase (les années 80), le caractérise, suite au possible défaut de paiement de la dette externe du Brésil et de l'Argentine, comme un "risque souverain". Dans les années 90, il se transforme, avec les crises mexicaine de 1994, asiatique de 1997, et russe de 1998, en "crise des pays émergents".2 Aujourd'hui, le risque pays peut être défini comme le risque de matérialisation d'un sinistre, résultant du contexte économique et politique d'un Etat étranger dans lequel une entreprise effectue une partie de ses activités.3 Il peut comprendre deux composantes :  Le risque politique, qui comprend les mesures prisent par les autorités publiques du pays d'accueil ou du pays d'origine, les événements externes (guerre, émeutes, catastrophe naturelles).  Le risque économique et financier, qui comprend la dépréciation monétaire et l'éventuel défaut de paiement. Curieusement, le risque pays a longtemps été assimilé aux pays émergents alors qu'aujourd'hui on constate un transfert de ce risque vers les pays développés. Mais pourquoi ce transfert de risque est-il intervenu? Et qu'est ce qui a changé? Cette dernière décennie, les pays émergents ont commencé à être de moins en moins endettés, de plus en plus ouverts à la mondialisation, et avec d'avantage de liquidités. Ils sont ainsi devenus les créanciers des pays avancés. Malgré une meilleure gestion économique et financière ayant atténué d'une façon significative le risque souverain, d'autres problèmes restent à résoudre. L'entrée de capitaux étrangers dans les pays émergents a trois effets pervers majeurs: - la tension immobilière (Ex: la bulle immobilière en Chine. Les prix sont si élevés, qu'on assiste a la construction des villes fantômes4) - la spéculation boursière(Le glissement financier et économique incontestable vers les pays émergents s'accompagne aussi avec des bulles spéculatives. Les pays émergents pourraient se transformer un nouvel eldorado qui ne pourrait que souffrir de l'hyper spéculation) - la pression inflationniste: Chine, Inde, Brésil (les leaders des pays émergents) ont respectivement une inflation de 6.1%, 8.8%, 7.3% (Annexe 1)
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« «Le risque pays émergents a-t-il disparu? », http://www.easybourse.com/bourse/international/dossier/5607/le-risque-paysemergents-a-t-il-disparu-.html 2 «La gestion du risque-pays », Bernard Marois, Les Echos, http://www.lesechos.fr/formations/risques/articles/article_9_1.htm 3 Cf. Bernard Marois, « Le risque-pays », PUF, Que sais-je ? 1990. 4 “Ordos: The biggest ghost town in China”, Peter Day, 17 March 2012 , http://www.bbc.co.uk/news/magazine-17390729

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3. Les problèmes de la Zone Euro
Paradoxalement, la principale difficulté des pays de la zone euro, c'est l'euro lui-même. Même si les avantages de la monnaie unique sont incontestables, ils ne vont pas sans effets pervers. L'existence de l'euro a ses points forts : disparition des frais de conversions, suppression des risques concernant la variation des taux d'intérêt et des taux de change… C'est aussi un moindre besoin en réserve de devises et une plus grande capacité d'ajustement de la balance des paiements pour les pays qui en font parti. N'oublions pas enfin que l'euro est aussi un facteur de l'intégration européenne et que le poids de plusieurs pays et plus fort de le poids d'un seul.5 Mais les désavantages, peut être sous-estimés, sont également nombreux et constituent le principal facteur de la crise traversée par la zone euro aujourd'hui. Dès l'introduction de l'euro, selon certaines personnes6. C'est en fait l'Allemagne qui est responsable de ce qui se passe aujourd'hui en Espagne, Grèce, Italie, Portugal ou Irlande. Pourquoi? L'Allemagne, réticente dès l'origine à l'euro, a finalement accepté son introduction sous conditions : indépendance de la banque centrale localisée a Francfort, objectif principal de stabilité des prix, interdiction de rachat des bonds pays et règle du "no bailout" pour les pays qui deviennent insolents. L'Allemagne a également forcé la création de l'accord de stabilité donnant lieu à des sanctions financières pour un pays ayant un déficit budgétaire supérieur à 3% de son PIB, ou une dette publique supérieure a 60% de son PIB. Or, le premier pays n'ayant pas respecté ces conditions a été l'Allemagne elle-même. Le problème a été que le conseil des ministres n'a pas voté de sanctions financières pour l'Allemagne, ce qui a conduit au non respect des conditions imposées préalablement par celle-ci. L'autre effet pervers de l'euro est la perte de la politique monétaire. Auparavant, les pays pouvaient diminuer les taux d'intérêt pour stimuler l'activité économique. Depuis, la Banque Centrale Européenne fixe sa politique monétaire en tenant compte de la situation moyenne de tous les pays de l'union. Cela a créé une situation où le taux d'intérêt et trop haut pour les pays avec un taux croissant de chômage et trop bas pour les pays avec un taux de croissance rapide des salaries. La politique anti-inflationniste de la banque centrale a eu également comme conséquence une diminution des taux d'intérêt dans des pays comme l'Espagne et l'Italie où l'attente d'une inflation importante nécessitait un taux d'intérêt élevé. Le résultat s'est traduit par une croissance rapide des dettes privée et publique en Grèce, Irlande, Italie et Espagne. Les acheteurs des bonds considéraient qu'un bond d'un gouvernement de l'union monétaire présentait les mêmes risques que les bonds de tous les gouvernements de la zone euro et ont ignorés la règle du "no bailout" prévue par le traité de Maastricht. Par conséquent, les taux d'intérêt des bonds italiens et grecs étaient similaires aux taux d'intérêt des bonds allemands. De plus, avant la mise en place de l'union monétaire le grand déficit avait comme résultat une croissance des taux d'intérêt et une baisse des taux de change. Ces signes du marché étaient considérés comme un avertissement automatique pour les pays devant diminuer leur endettement. L'union monétaire a éliminé cet avertissement et le résultat direct a été des pays trop endettés et des banques prêtant trop pour une surévaluation immobilière.
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Cours Mr Buzelay:master GEAI, semestre 1: Environnement economique européen Pedro Da Costa: novembre 2011, Euro zone: It's Germany's fault http://blogs.reuters.com/macroscope/2011/11/07/euro-zone-crisis-its-germanys-fault/

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Malgré tous ces effets pervers qui ont sans doute participé à la crise actuelle de la zone euro, il faut rester optimiste car la création de l'Union Européenne a été la meilleure des choses pour le continent européen. Même si elle résulte de motifs purement politiques et non économiques, l'Europe a observé par le passé une croissance des échanges et une marche commune bénéfique pour tous les pays en faisant parti. Rappelons que le poids économique de l'Union Européenne et le plus important dans le monde. D'un autre point de vue, la crise euro et la stagnation qui dure depuis quelques années peuvent être très bénéfiques pour l'Union Européenne dans le sens où elles peuvent servir d'avantage son intégration. Le but de L'Union Européenne dès son début était de construire un modèle de type fédéral. A cause des différences entre les pays, cet objectif est extrêmement difficile à réaliser mais plus la situation de l'euro est difficile, plus les pays font un pas vers l'achèvement de cet objectif ce que nous verrons par la suite après avoir présenté au cas par cas les situations des pays de la zone euros les plus exposés au risque de la dette souveraine.

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Irlande
Comment le risque pays est arrivé dans le pays? Le risque est présent en Irlande après la crise financière américaine. L'économie irlandaise a été très fortement touchée par la crise financière internationale en raison de sa forte internationalisation, de son très haut degré de financiarisation et de l'importance de l'immobilier dans l'activité économique. L’éclatement de la bulle immobilière et le retournement de la conjoncture en 2008 ont précipité le secteur bancaire domestique, hypertrophié, dans une crise sans précédent. En 2010, la dette publique passe de 22%-23% (2007) à 91%. Irlande est devenue le quatrième pays de UE pour le poids de son endettement quand 4 ans auparavant, l'Irlande était le pays d'Europe le moins endetté. Le chômage passe aussi de 4.2% en 2008 à 14.6% en février 2012 7

En quoi consiste-t-il ? o o o o o Dépendance a l'égard de la conjoncture mondiale Eclatement de la bulle immobilière Ménages lourdement endettes Secteurs bancaire sinistre Finances publiques sérieusement dégradées.8

Quelles sont les conséquences de ce risque ? o Economie nationale

La poursuite de l’ajustement budgétaire et du processus de désendettement des ménages (dette équivalente au double de leur revenu et à 120% du PIB), ainsi que le niveau toujours élevé des taux d’épargne (14% du revenu disponible) et de chômage (14% de la population active), continueront de pénaliser la consommation. o IDE entrants/sortants

La réduction du coût du travail, à la suite de la mise en place d’une politique d’austérité drastique permet des gains de compétitivité mais les retombées du secteur exportateur sur l’économie domestique sont limitées (avec, en particulier, le maintien d’un niveau de chômage élevé). Le pays
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http://www.oecd.org/dataoecd/50/50/48868865.pdf Etude économique de l'OCDE Irlande, octobre 2011: http://www.oecd.org/dataoecd/50/50/48868865.pdf

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connaît une économie à deux vitesses : les entreprises tournées vers le marché local continuent d’être durement affectées (les PME principalement. On retrouve ainsi une hausse de près de 8% des faillites en 2011, notamment dans le secteur de la construction, qui continue à faire les frais de l’effondrement des prix immobiliers), tandis que l’industrie exportatrice, (manufacturière et les services) dominée par les filiales de multinationales, tire profit, depuis ces deux dernières années, de la bonne tenue de la demande étrangère. 9 (Annexe 2)

Quelles sont les actions menées par les Autorités du pays pour diminuer ce risque ? o

Réformes au niveau national

L’intervention de l’Etat, au travers de recapitalisations et transferts d’actifs douteux vers une structure de défaisance, ainsi que les apports de liquidités de la BCE, ont permis d’éviter un naufrage complet. Les reformes entrepris par l'état Irlandais visent a accroitre la compétitivité sur les marchés de produits, a stimuler l'innovation et a améliorer la qualité de l'enseignement, conditions considérés indispensables a la prospérité économique.10 o Réformes au niveau international UE/IMF

L'UE et le FMI ont accordés un prêt de 85 milliards d'euro pour aider les banques irlandaises, rassurer les marchés et éviter la contagion a d'autres pays européennes, mais en contrepartie, le gouvernement irlandais s'engage à ramener son déficit public de 32% à 3% du PIB en 2014. Pour y parvenir 15 milliards d'euros doivent être économisé sur quatre ans, dont 6 milliards dès 2011. Bruxelles demande à Irlande de durcir la politique d'austérité, notamment concernant le taux d'impôt sur les sociétés, celui qui avait favorisé l'attractivité du pays avant la crise.

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Les Echos, Pascal Ordonneau, Dette publique Irlandaise 9 avril 2012, http://lecercle.lesechos.fr/cercle/abecedaire/d/221145448/dette-publique-irlandaise 10 Central Statistics Office, External trade http://www.cso.ie/en/statistics/externaltrade/

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Italie
Avec plus de 60 millions d'habitants et un Produit Intérieur Brut de 2245,706 milliards USD, l'Italie enregistrera une dette publique de 121,2% du PIB en 2012. 11 Même si cette dette est l'héritage d'importants déficits cumulés jusque dans les années 1990, le risque pays en l'Italie concerne intrinsèquement la confiance des marchés envers les finances publiques du pays. Conséquence de ce taux d'endettement colossal (le plus élevé observé dans la zone euro après la Grèce), le pays déstabilisé par la crise de la dette souveraine a fait trembler la zone euro fin 2011. L'ampleur du besoin de financement et le faible potentiel de croissance ont érodé la confiance des marchés envers l'Italie qui en réaction a engagé une politique budgétaire d'austérité et une politique de réformes structurelles menées par le gouvernement technique de Mario Monti12.

Comment le risque pays est arrivé en Italie ?
L'actuelle crise de la dette publique italienne s'explique par un laxisme budgétaire qui remonte aux années 1970-1980. A cette époque, l'Italie, portée par la croissance, finance ses prestations sociales et son administration publique par un endettement au-delà de ses moyens. Cette mauvaise gestion budgétaire se traduit par d'importants déficits publics13. L'accumulation de ces déficits jusqu'au début des années 1990 a alimenté la dette publique que les italiens remboursent aujourd'hui. En 1992, contrainte d'assainir ses finances publiques si elle veut intégrer l'Union Monétaire, l'Italie prend conscience du poids de sa dette publique et un premier gouvernement technique guidé par Giuliano Amato entreprend des réformes similaires à celles effectuées par Mario Monti aujourd'hui. Ses efforts de rigueur budgétaire se sont révélés fructueux pour faire baisser structurellement le déficit public cependant la charge de la dette reste très lourde pour l'Italie jusqu'à son entrée dans la zone euro. L'euro permet de rétablir la confiance et de faire diminuer significativement la charge des intérêts de la dette italienne. Mais cette amélioration reste insuffisante et la protection de la monnaie unique contre les risques associés à son endettement et contre la hausse brutale des prix a tiré l'Italie vers un relâchement de ses efforts de rigueur budgétaire. Aujourd'hui, la dette publique continue de progresser même les plans de rigueur ont permis à l'Italie de ramener son déficit public à 3,9% du PIB en 2011.(Annexe 3)

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Statistiques et prévisions COFACE 23 avril 2012, http://www.cso.ie/en/statistics/externaltrade/ Le 13 novembre 2011, Mario Monti est nommé à la tête du pays pour constituer un gouvernement technique dans le but de "vaincre" la crise de la dette par un "effort collectif" pour "assainir la situation financière" de l'Italie et "reprendre le chemin de la croissance" (déclaration de M. Monti à sa nomination). 13 Déficit record dépassant 9% du PIB en 1972

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En quoi consiste-t-il ? o o o o o Fort endettement Détérioration des conditions de financement Récession et durcissement de l'accès au crédit Secteur bancaire fragilisé par son exposition à la dette souveraine Chute de la confiance des marchés

Quelles en sont les conséquences de ce risque?
L'Italie est à nouveau entrée en récession au second semestre 2011. Son besoin considérable de financement empiré par un faible potentiel de croissance à long terme a augmenté la morosité de la demande intérieure. La baisse des revenus disponibles des ménages a affecté la consommation privée. La chute de la demande européenne, représentant 58% des débouchés à la production italienne, a creusé le déficit des comptes extérieurs et la détérioration du marché intérieur de l'emploi. Enfin, la dépendance à la Banque Centrale Européenne pour contenir la hausse des taux d'intérêt des emprunts italiens a atteint un niveau sans précédents (plus de 7% pour les obligations souveraines à 10 ans).

Quelles sont les actions menées par le gouvernement italien?
Le doute quant à la capacité du pays à conduire les réformes nécessaires pour retrouver la confiance des marchés a cependant fortement diminué suite la nomination de Mario Monti à la tête de l'actuel gouvernement technique italien. Redonner confiance aux marchés implique l'adoption de réformes que l'Italie a engagées selon deux axes. Politique budgétaire : le plan d'austérité se traduit par une baisse des dépenses (gel des salaires du secteur public, baisse des aides aux régions) et une hausse des recettes (rétablissement de la taxe foncière supprimée en 2008, plan de lutte contre la fraude et l'évasion fiscale) Politique structurelle: les réformes visent à assainir en profondeur les dysfonctionnements de l'économie italienne dans le but d'en accroître à long terme sa croissance potentielle.

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Engagée en janvier 2012, la réforme du Droit du travail italien, fer de lance de la politique structurelle de Mario Monti, mérite un rappel concis de ses points essentiel. Cette réforme complexe a pour but d'améliorer le marché du travail italien en qualité et en quantité ainsi que de réduire le chômage. Le bras de fer engagé avec le puissant syndicat CGIL s'est conclu par une concession de Mario Monti sur le nœud de la réforme, à savoir les droits de licenciement. La révision de l'article 18 du code du travail italien encadrant les indemnités de licenciement économique et la réintégration du salarié en cas de licenciement pour motif personnel a été édulcorée par Mario Monti afin de conclure cette réforme capitale pour la relance de la croissance italienne. La réforme des retraites, la réforme de la fiscalité et surtout, la réforme de l'appareil d'État dont le poids énorme ponctionne lourdement le budget de l'Italie, seront les prochains dossiers mis sur la table.

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L’Espagne
Comment le risque pays est arrivé dans le pays? Contrairement à la Grèce, l'origine de ses problèmes n'a pas commencé à cause de la fiscalité. Comme Irlande, le problème principal de L'Espagne a été le crédit énorme et la bulle immobilière. Le pays, s'appuyant sur l'austérité seul, dans une économie en décroissance, n'aura comme résultat qu'une plus grande récession et la situation peut facilement dégrader sa position budgétaire. L'Espagne actuellement se trouve dans une situation plus qu'inquiétante, avec un chômage de 24.44% (le plus haut depuis 1996), un déficit budgétaire en 2011 de 8.5% du PIB et une dette publique de 68.14.

En quoi consiste-t-il ? La réduction des dépenses publiques et la baisse des investissements font qu’il y a y une récession de la croissance (recul du PIB) et une baisse de la consommation des ménages et des investissements en équipements. D’autre part, l’économie espagnol reposant surtout sur le commerce extérieur et la production étant en plein ralentissement (ralentissement qui risque de se prolonger jusqu’à fin 2012 dans le meilleur des cas si l’assainissement budgétaire a été réalisé et qu’il n’y a plus de difficultés concernant les logements à cette date), la récession risque de durer un certain temps.

Conséquences du risque En raison de la forte probabilité de faible croissance de l’Espagne du fait de l’éclatement de la bulle immobilière, Standard&Poor’s a dégradé la note du crédit espagnol de AA+ à AA. En 2009, le déficit espagnol a atteint 11,2% du PIB (Eurostat) dépassant largement les 3% du Pacte de Stabilité et de Croissance européen. Ce seuil, selon le gouvernement devrait être de nouveau atteint en 2013, mais cet avis n’est pas rejoint par Standard&Poor’s qui estime plutôt un taux de 5%. Le problème du déficit espagnol provient en fait et surtout de son modèle économique sur lequel sa croissance avait été bâtie avant la crise. 2010 a vu une réduction du déficit à 9,24 % du PIB (dont 5,7% pour l’État et 2,83 % pour les régions, l’Etat ayant réussi a dépassé son objectif de 6,7% du PIB tandis que les régions ne l’avaient pas atteint (objectif de 2,4%)). Le problème est qu’en 2011, le déficit des régions continue à être au dessus des objectifs annoncés surtout en Andalousie et en Catalogne. Du coup, l’Etat n’a pas pu atteindre son objectif d’un déficit à 6% du PIB et celui-ci a donc atteint 8,5% du PIB dont 2,9% pour les régions. (Annexe4) Le nouveau président du gouvernement, Mario Rajoy, élu en 2011,a encore promis de renforcer la politique d’austérité.
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The return to euro crisis: Beyond battlefield medicine, The economist, april 21 – 27 2012

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La conjoncture toujours aussi défavorable pour les entreprises En 2011, la Coface a vu les incidents de paiements augmenter sensiblement notamment concernant les secteurs de la construction, la mécanique et la distribution. De plus, les nombreuses défaillances des entreprises (+ 17% en 2011 selon l’Institut national des statistiques) font qu’il devient de plus en plus difficile de recouvrer les impayés. Les secteurs les plus touchés sont la construction et l’immobilier avec un tiers des faillites ainsi que le commerce où la hausse a été la plus forte. (61% des défaillances ont été situées en Catalogne, à Valence, à Madrid et en Andalousie). LES PRINCIPAUX POINTS FAIBLES DE L’ESPAGNE  Réduction du secteur de la construction  Pertes de productivité et de compétitivité  Une majorité des exportations de contenu de faible ou moyenne valeur technologique (produits alimentaires, chimie de base, articles en métal, vêtements, machines, matériel de transport)  Dette privée très importante  Fragilité des caisses d’épargne régionales  Détérioration de la situation financière de l’Etat  Taux de chômage très élevé, notamment des jeunes.

Actions mises en place par le gouvernement pour diminuer le risque Afin d’éviter une pénurie de liquidités à cause de la baisse des octrois de financement bancaire et des difficultés sur le marché obligataire, l’Espagne a ajusté ses comptes courants et a fait appel à la Banque centrale européenne. Malgré cela le risque demeure élevé notamment si l’on regarde les importantes variations des obligations souveraines espagnoles, l’aggravation de la crise grecque et la situation italienne qui se détériore. Ainsi, on décompte de nombreuses fusions entre ces caisses, des transformations en banques commerciales et leur recapitalisation. Cependant, les difficultés pour le secteur bancaire restent de part son activité en baisse et des coûts de financement de plus en plus importants. D’autre part, en avril 2012, le gouvernement espagnol a prévu la mise en place de mesures d’austérités afin d’économiser jusqu’à 39,5 milliards d’euros l’objectif étant d’avoir un déficit public à 5,3% (contre 8,5 en 2010). Pour cela, ils vont réduire les budgets des ministères de 17% en moyenne, soit ils espèrent 27,3 milliards d’économie et augmenter le montant des prélèvements (soit 12,a milliards de hausse). La récession économique est estimée à 1,7% pour 2012. Celle-ci serait encore plus importante si les réductions budgétaires entraînent une plus forte contraction de l’économie. Du coup, les objectifs fixés risquent de ne pas être atteints. Outre cela, la principale préoccupation des analystes se révèle être en faite le dégradation de la note de l’Espagne surtout que son économie a un certains poids dans la zone euro, plus élevé que celui de la Grèce ou du Portugal. De ce fait, elle ne pourrait pas bénéficier d’aide de l’UE comme la Grèce de part sa taille. 12

Portugal
Présentation générale L’indépendance du Portugal par rapport à l’Espagne date de 1139. Cette date en fait le pays ayant les frontières les plus anciennes d’Europe et marque une certaine stabilité géographique. Le Portugal est donc un pays de 91 980 km² qui avait une population de 10 642 841 personnes en 2010.15 Il a acquis une certaine stabilité politique depuis 1987, même si au cours des années suivantes la gouvernance du pays a balancé entre les partis de gauche et de droite.

L’arrivée de la crise au Portugal : la nouveauté du risque pays. Le Portugal a été frappé de plein fouet par la crise financière d’autant plus que tout comme la Grèce, l’Italie ou l’Espagne il présentait une certaine fragilité économique. Cependant, son problème relève purement de la dette souveraine accentué par un certain manque de compétitivité du pays.16

Explication détaillée de la crise portugaise Les marchés financiers avec la crise financière occasionnée par les subprimes ont commencé en 2009-2010 à tenir compte de la situation financière des Etats : leur état d’endettement, leur fiabilité. Ainsi, des Etats pour lesquels aucunes inquiétudes n’étaient montrées auparavant bien que leur situation pouvait déjà se révéler problématique, se sont retrouvés sous les feux des projecteurs. La crise financière du fait de la baisse des taux qu’elle a suscité, a permis aux Etats qui avaient anticipé cela de réduire la durée de leurs emprunts sur le marché des capitaux. Mais d’un autre côté, les investisseurs ont aussi vu leurs perspectives de rendement diminuer et donc il y a eu une baisse des investissements. Or, si l’on prend le cas du Portugal, le pays ayant une politique assez expansionniste et dont les dépenses publiques n’allaient pas vraiment vers le secteur marchand, ce pays a donc vu en 10 ans que sa part de consommation publique a progressé de 44.38% et sa dette brute a environ doublé alors même que son PIB n’avait augmenté en terme nominal que de 28.85% au cours de la même période (chiffres Eurostat 15 mars 2011).17 Ce qui montre un écart inquiétant car c’est la croissance du PIB qui permet à un pays de soutenir sa dette publique. (Annexe 5) De plus, les investisseurs se sont donc plus intéressés à la situation financière des pays et pour cela, se sont rapportés aux notations des agences de notation. Or, avec sa situation, le Portugal a vu sa notation être dégradée (Standard & Poor’s, avril 2011 : de A+ à A- avec perspectives négatives)18 et donc les investisseurs voulant de la sécurité ont commencé
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Banque Mondiale. Fiche pays « Portugal », COFACE 17 « Portugal, conséquences d’une crise financière et politique », Xavier Pannatier, Financière Mermod SA, avril 2011 18 « Le Portugal contaminé par la crise grecque », Guillaume Guichard, 27.04.2010, Le Figaro.

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à se détourner de ce placement. Cela a aussi eu pour conséquences que ses taux d’emprunt se sont vus relevés ce qui a augmenté les charges financières de l’Etat et donc son déficit. (Annexe 6) D’autre part, la balance commerciale du pays a tendance à être déficitaire c’est-à-dire que le pays importe beaucoup plus qu’il n’exporte, même si son solde s’est un peu améliorer en 2009 du fait d’une chute des importations plus importante que celle des exportations.19 Cela s’explique notamment par le fait que le Portugal s’est spécialisé sur des produits de faible valeur ajoutée tels que le textile, les chaussures, or ceux-ci sont fortement soumis à la concurrence internationale. (Annexe 7) Il faut ajouter à cela que le Portugal présente un fort taux de chômage qui est depuis 2005 supérieur au taux de chômage moyen de l’Union Européen. Selon l’Eurostat, le taux de chômage au Portugal atteint les 11.2% à fin 2010, contre 9.6% pour l’UE (27 Membres). Ce fort taux de chômage en augmentation au fil des années pose aussi problème car il est un facteur de baisse de la consommation privée des ménages. (Annexe 8) En termes de facteurs externes au pays ayant un impact sur la crise portugaise, il y a aussi l’inflation importée qui joue sur la consommation des ménages et sur la capacité de production des entreprises (exemple de ce type d’inflation : la hausse de l’essence). La crise portugaise est donc avant tout une crise de la dette souveraine qui a des conséquences assez importantes sur l’économie du pays.

Conséquences économiques de la crise portugaise La dégradation de la notation du Portugal par les différentes agences de notation à plusieurs reprises : Fitch, Standard&Poor’s, Moody’s, a porté préjudice au pays. En effet, cela a occasionné la hausse des taux obligataires pour le Portugal (taux d’emprunt à dix ans à 13.1974% pour Mars 201220) et des taux des rendements des obligations d’Etat pour le Portugal (12.81% en Février 201221, or à partir de 7% on considère que la dette du pays est insoutenable) et donc a grevé un peu plus son déficit public. De plus, les bons du Trésor portugais ont été "bannis" des marchés, au moins jusqu'en 2013. Ce qui est encore plus inquiétant est que le coût d’une assurance contre un défaut (CDS) portugais a augmenté de manière impressionnante depuis que le pays se retrouve avec une note le classant dans la catégorie des fonds « spéculatifs » en janvier 2012.22 (Au 30 janvier 2012, il fallait débourser 3,95 millions d'euros pour assurer 10 millions d'euros de dette portugais à plus de cinq ans23). Le risque pour le Portugal est alors de se retrouver dans une spirale négative. Par ailleurs, la crise de la dette souveraine a aussi eu pour conséquence que les financements domestiques des banques se tarissent et que du coup, elles sont devenus dépendantes des liquidités de la BCE. Pour contrecarrer la crise, le gouvernement a donc pris des mesures d’austérité budgétaire mais celles-ci ont amené une forte contraction de la demande intérieure ce qui ne va pas s’arranger du fait du
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Fiche sur le Portugal - Lemoci Taux de l’emprunt phare à 10 ans des pays de l’UE – statistiques Banque de France (2012) 21 Taux d’intérêts des obligations d’Etat à 10 ans – Base de données statistiques du FMI 22 « Pour ne pas sombrer comme la Grèce, le Portugal a besoin d’une intervention immédiate », Le Monde, 02.02.2012, mis à jour le 13.03.2012 23 « La dette portugaise prend le chemin de son homologue grecque », Reuters France, 30 janvier 2012

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fort endettement du secteur privé (du fait des faibles taux soit 260% du PIB (COFACE)) et du fort taux de chômage. Il faut ajouter à cela les nombreuses défaillances des entreprises : réduction du tissu entrepreneurial du Portugal notamment pour l’industrie manufacturière, la construction et les services (sauf hôtellerie, transport aérien et logistique). De plus, la demande externe et notamment celle de l’Europe qui représente 75% des débouchés pour le Portugal est en baisse ce qui freine les ventes à l’étranger du pays. Outre le point de vue économique, la crise et les mesures d’austérités qui en découlent ont aussi pour conséquences d’exacerber des tensions sociales dans le pays tel que le montrent les grèves générales des transports publics urbains et les manifestions du mois de mars 2012 contre le programme d’austérité faisant suite à l’aide financière internationale de 78 milliards d’euros. D’autant que ces mesures d’austérités n’arrangent en rien le taux de chômage grandissant du pays.

Mesures mises en place pour résoudre la crise En 2011, alors même que les élections législatives devaient avoir lieu suite à l’échec de la proposition de plan de rigueur par M. Socrates, le gouvernement toujours en place a fait appel à l’aide européenne. Le Portugal a ainsi reçu en mai 2011 un prêt de 78 milliards d’euros sur trois ans provenant de l’UE et du FMI sous la condition de la mise en place d’un programme de réformes et de rigueur pour remettre d’aplomb les finances publiques et l’économie. Le programme d’austérité s’est ainsi traduit : par une lutte contre les rigidités du marché du travail (suppression de quatre jours fériés et de trois jours de congés payés et assouplissement des horaires de travail), par une lutte contre une règlementation pesante par une lutte contre l'insuffisance de concurrence par une lutte contre un manque de qualification de la main d'œuvre (d’où la faible productivité) une hausse des impôts et une baisse des prestations sociales une baisse du salaire minimum par l’abandon de certains projets tel le projet de TGV entre Lisbonne et Madrid prévu pour 2013.24 Ce programme doit permettre la réduction du déficit budgétaire (qui était de 9.8% en 2010) à 5.9% du PIB en 2011 puis à 4.5% en 2012. A côté de tout cela, le Portugal a été le deuxième pays de l’UE, après la Grèce, à ratifier « Le Pacte Budgétaire européen » début avril 2012. Malgré, la forte hausse du chômage et la récession, le Portugal ne devrait pas avoir besoin d’une seconde aide de la part de l’Europe si les réformes entreprises aboutissent.

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« Grève générale et manifestations contre l’austérité au Portugal », Le Monde, 22.03.201

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Grèce
La République Hellénique a subi des transformations importantes au niveau économique, social, politique et environnemental depuis son adhésion à l’Union Européenne en 1981. Un pays pauvre dont l’économie a été basée sur l’agriculture est devenu un pays riche avec un niveau de vie important25. Selon les chiffres publiés par la Banque Mondiale en 2010, l’économie grecque, avec son PIB de 312 milliards €, se trouve en 32ème place dans le monde et 15ème place dans l’Union Européenne26. Par ailleurs, ce petit pays de 10 700 000 habitants dispose un PIB par tête de 27 875 $ ce qui met le pays en 29ème position dans le monde. Désormais, considérée comme un pays développé, la force motrice de l’économie grecque est le secteur de service (85%) accompagné de l’industrie (12%) et l’agriculture (3%).27 Cependant, la Grèce se trouve avant dernière position dans l’UE (devant la Bulgarie) en termes de corruption.28

Comment le risque pays est arrivé en Grèce ? Afin de comprendre quand, comment et pourquoi la crise grecque s’est éclatée, il faut s’en souvenir que la crise n’est pas seulement limitée à un problème d’endettement. Plusieurs raisons principales existent. Le document intitulé « Le programme de Stabilité et de croissance 2010 » et publié par le Ministère des Finances Grec a surligné les 5 causes suivantes : 1) Le Taux de croissance : L’écart entre la croissance estimée par l’Agence Nationale des Statistiques et la croissance réalisée s’est creusé depuis le début de la crise en 2008. Une telle situation est due au fait que la dépense publique a été largement effectuée dans des secteurs qui ne sont pas réputés de stimuler la croissance pendant la période d’expansion. (Dépense militaire grecque 3,2% du PIB : 20ème dans le monde29 suite au conflit entre la Grèce et la Turquie sur la mer Egée) 2) Déficit Budgétaire : Des déséquilibres importants ont été creusés entre 2004 et 2009. Pendant cette période, l’output public a augmenté de 40% tant que les dépenses primaires publiques se sont accrues de 87 % qui ne sont soutenus que par une augmentation de 31 % des recettes fiscales. 3) La Dette Publique : En 2011, elle est arrivée à 165 % du PIB30. Le montant de la dette publique et le niveau de déficit public restent des problèmes colossaux du pays. Comme ils n’ont pas été
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29 pays selon le Human Developement Index http://hdr.undp.org/en/statistics/ihdi/ http://siteresources.worldbank.org/DATASTATISTICS/Resources/GDP.pdf 27 Helleni Statstical Authority - National Accounts http://www.statistics.gr/portal/page/portal/ESYE/PAGEthemes?p_param=A0702&r_param=SEL12&y_param=2011_00&mytabs=0 28 Corruption perceptions index 2011 (map of corruption and table ranking) http://cpi.transparency.org/cpi2011/results/ 29 The SIPRI Military Expenditure Database.http://en.wikipedia.org/wiki/List_of_countries_by_military_expenditures#cite_note1
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Le monde, Le déficit grec dépasse les 9% du PIB, 23 mai 2012 http://www.lemonde.fr/economie/article/2012/04/23/le-deficit-public-grec-depasse-les-9-dupib_1690086_3234.html

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comblés pendant les années de croissance afin de maintenir le niveau de vie de la population, la dette s’est creusée pendant la crise économique. 4) Respect du budget : Suite à un laxisme du monitoring budgétaire pendant l’ère des élections (le pays a vu 5 élections depuis 2004), les contraintes budgétaires n’ont pas été appliquées dans une façon pertinente. 5) La Crédibilité Statistique : En 2009, le pays était incapable de calculer ni sa croissance ni son déficit budgétaire suite à des fraudes commises dans les années 2000 afin de respecter les critères économiques imposées par l’adhésion dans l’Euro zone. En quoi consiste-t-il ? Fort endettement Publique Récession et difficulté de l’accès au crédit Détérioration des conditions de financement (Déficit= 9,1 % du PIB) Perte de la confiance des marchés (Bonds grec 2 ans = 247 %) Risques sociaux (Dégradation du niveau de vie de la population) Risques militaires (Conflits entre la Turquie et La Grèce)

Quelles en sont les conséquences de ce risque? La Grèce est entrée en récession en 2008 et continue à présenter des résultats négatifs depuis 3 ans. La récession combinée à une pression inflationniste a détérioré le pouvoir d’achat de la population grecque. Son besoin de financement important, afin d’éviter la faillite, accompagné des perspectives négatives de croissance et la réaction négative des marchés, a complètement détérioré les finances publiques. Par ailleurs la baisse des revenus disponibles des ménages suite à des plans d’austérité n’a pas amélioré la consommation privée. L’économie grecque a été frappée fortement par la baisse de la demande mondiale. Les principales industries grecques, le tourisme et la navigation maritime, sont fortement sensibles à la conjoncture et aux variations de la demande mondiale. Le problème du secteur privé et des ménages aggravé par le laxisme historique a eu pour conséquence une dette publique insoutenable.

Quelles sont les actions menées par le gouvernement grec? Depuis 2010, le pays a adopté 5 plans d’austérité. En général, ces plans sont les résultats des critères imposés par les programmes de sauvetage mise en place par l’Union Européenne, le Fond Monétaire International et la Banque Centrale Européenne (appelés la troïka). Suite à ces plans, le Smic a été réduit à 750€ par mois, les bonus, les congés impayés, les salaires du 13ème et 14ème mois ont été annulés. Le secteur publique a décidé de licencier 150 000 fonctionnaires dont 15 000 seront licenciés à la fin de 2012, les pensions des retraités ont été réduites de 300 million € et le gouvernement a considérablement réduit ses dépenses de santé et défense. Des nouvelles lois sont prévues pour faciliter le licenciement des employés, la renégociation des salaires et l’encouragement du travail à temps partiel. Enfin des privatisations importantes ont été effectuées. Les

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dettes grecques arrivées à l’échéance ont été échangées par des nouveaux bonds grecs et le pays a réussi à étaler 95,7 % de ses dettes dans le temps. 31

4. Analyse : Comparaison et explication entre les cinq pays.
La crise de la zone euro n’a pas seulement mis en péril la viabilité de la monnaie unique, mais aussi a remis en cause un modèle économique envahissant. Dans les pays développés de l’ouest, les pays ont produit un ratio d’endettement élevé par rapport au PIB depuis longtemps en dépensant des sommes importantes au lieu d’épargner. Dans une conjoncture dans laquelle le coût d’emprunt et le risque lié au non remboursement était minime, ils ont emprunté pour dépenser plus. En Europe, les capitaux des pays du Nord (surtout l’Allemagne, l’Autriche, la France) ont afflué vers les pays du Sud et ont submergé le marché. Les pays récepteurs ayant pour monnaie l’euro et les spreads des pays membres de la zone euro convergeant, le risque était alors négligeable. Dans la plupart des cas, ces flux allaient vers le secteur privé et non pas aux gouvernements. Seule la Grèce jouait avec un déficit budgétaire important pendant l’ère de croissance et les autres pays dégageaient des surplus. Lors de l’explosion de la bulle et la propagation de la crise surtout chez les pays endettés par la chute de la demande, les autorités ont découvert la complexité de la situation qui était le résultat directe du fait que la crise actuelle est composée de quatre crises distinctes qui souvent se chevauchent et se renforcent mutuellement.32 a) Une crise de conception : La zone euro est composée des pays hétérogènes en matière de leurs tailles et de leurs modèles économiques. La division nord-sud et l’écart creusé entre ces pays en témoignent. D’un côté, cet ensemble contient des pays ayant adopté une approche de croissance basée sur la production et l’exportation tandis que de l’autre côté, on observe des pays ayant basé leur croissance sur la demande et la consommation interne. Les écarts de niveau de développement entre les pays ont nécessité l’adoption d’une approche grâce à laquelle l’écart entre les deux groupes serait comblé par les investissements directs effectués par les pays du Nord chez les pays du Sud. Dans une conjoncture stable et propice, une telle approche a bien fonctionné et les pays comme la Grèce, le Portugal et l’Espagne ont réussi leur rattrapage économique dans les années 90. L’adoption de la monnaie unique, et donc d’une politique monétaire unique, décidée et mise en place par la Banque Centrale européenne, dans une espace si divergent, était un risque, mais les résultats obtenus dans l’ère propice ont minimisé le danger des risques encourus. L’éclatement de la bulle a bouleversé la tendance. Les pays en rattrapage ont vu leur demande interne et les IDE attirés chutés et ont du utiliser leurs fonds publiques afin de soutenir l’économie domestique. A ce point là, nous avons observé l’apparition des divergences des besoins des divers pays en matière de politique
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Greek debt swap support close to 95%" By Richard Milne in Oslo, Kerin Hope in Athens and Peter Spiegel in Brussels - Financial Times enErg|B0y`: 8 march 2012 http://www.ft.com/intl/cms/s/0/68a97dfc-6945-11e1-961800144feabdc0.html#axzz1ojwgPhMt 32 Painful Euro Crisis and Lessons for the World, Jacob Funk Kirkegaard, YaleGlobal 16 November 2011 http://yaleglobal.yale.edu/content/painful-euro-crisis-and-lessons-world-part-1

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monétaire. Mais la BCE a pris ses engagements en faveur du modèle des pays du Nord en détériorant massivement les finances publique des pays en difficulté. La crise a montré que l’euro zone est en retard en matière de l’institutionnalisation et qu’elle est incapable d’agir pour prendre des décisions politiques et économiques requises pour l’ensemble des pays.33

b) Une crise fiscale : Une crise fiscale centrée en Grèce qui s’est propagée dans les pays du Sud et en Irlande. Dans l’époque de la monnaie facile (Ang : Easy money), les pays ont montré un certain laxisme dans le monitoring des finances publiques. Il était moins cher d’emprunter sur les marchés que de collecter des impôts. En plus, les réductions d’impôts étaient supposées pousser les entreprises à investir et relancer la demande et la consommation interne. L’exemple majeur est le cas de l’Irlande. Avant la crise, l’Irlande était devenu un paradis fiscal et la cible principale des investissements de portefeuille. Le pays attirait des capitaux du quatre coins du monde. Une telle merveille s’est écroulée pendant la crise avec la fuite des capitaux et s’est retrouvée en difficulté. Un autre aspect du laxisme s’est manifesté pendant les périodes des élections. Les hommes politiques grecs, italiens et portugais préféraient d’assouplir le monitoring budgétaire afin de ne pas heurter les préférences politiques des électeurs. c) Une crise de manque de compétitivité Les pays du Sud ont vu leur compétitivité se détériorer au fil du temps. Dans la conception de l’Union Européenne, les avantages comparatifs de chaque pays ont été tenus en compte. Le schéma nous montrait que les pays du Nord seraient les manufacturiers de l’industrie lourde et les pays du sud seraient spécialisés dans le secteur tertiaire comme le tourisme (La Grèce, l’Espagne, l’Italie du Sud etc.) ou le service aux entreprises (Le Portugal, L’Espagne etc.) ou dans l’agriculture (l’Espagne, L’Italie, La Bulgarie, Le Portugal). Dans selon les cas, ces pays pourraient construire leur propre industrie grâce aux fonds transférés des pays du nord .Pendant la période propice, les pays du Sud ont vu leur PIB et la richesse augmenter. Mais en même temps une pression inflationniste a vu le jour et par conséquent les salaires dans ces pays ont augmenté beaucoup plus vite que les pays du Nord. Suite aux signaux de réchauffement économique, les pays comme l’Espagne, le Portugal, la Grèce ont eu besoin d’augmenter les taux d’intérêts d’emprunt afin de ralentir le crédit mais la BCE a préféré maintenir les taux bas afin de soutenir la croissance des pays exportateurs du Nord. 34 Un autre problème se manifestait au niveau de la productivité des employés des pays du Sud. Un ouvrier grec travaillait beaucoup plus long qu’un ouvrier allemand et gagnait un salaire à peu près égal tant que l’ouvrier allemand produisait 3 fois plus qu’un ouvrier grec dans une durée de travail plus courte.35

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http://krugman.blogs.nytimes.com/2011/12/08/still-fiscalizing/

Killing the euro, Paul Grugman Dec1 2011 http://www.nytimes.com/2011/12/02/opinion/krugman-killing-theeuro.html?_r=1
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http://www.forbes.com/2008/05/21/labor-market-workforce-lead-citizen-cx_po_0521countries.html

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Le problème majeur de la spécialisation dans le secteur tertiaire se manifeste dans sa sensibilité au cycle et à la conjoncture économique. Après l’explosion de la bulle ; l’Espagne, la Grèce, la Bulgarie, la Roumanie, le Portugal ont perdu leur secteur immobilier qui était une force motrice pour leurs économies locales. Dans une période de récession, ils étaient obligés d’intervenir dans l’économie afin de maintenir le pouvoir d’achat de leurs habitants pour stimuler l’économie, mais le niveau artificiellement élevé des salaires ne les a pas permis de rester compétitifs. La dépense excessive du gouvernement et le niveau des taux d’intérêts désavantageux décidé par la BCE s’est manifesté par la perte de compétitivité de ses pays et le creusement de leur déficit public.

d) Une crise du système bancaire : La crise du système bancaire apparue en premier instant en Irlande suite à son exposition dans des actifs toxiques américains, n’avait pas l’air très importante au début. Le marché unique européen et la liberté de circulation des capitaux, a engendré un niveau d’exposition important des banques européennes dans divers pays d’Europe. Quand les choses allaient bien, une telle situation permettait de se financer facilement et stimulait la croissance mais suite à la propagation de la crise sur le continent et le durcissement de l’accès au crédit sur le marché interbancaire, cela a remis en cause la capacité de survie des banques européennes. L’effet de contagion est devenu un paramètre important vu que la structure de capital des banques européennes est très complexe et que les détenteurs de capitaux sont présents partout dans l’Europe.

5. Les solutions pour réduire le risque pays
La cause fondamentale de la crise de la zone euro est considérée comme étant l’existence d’un excédent structurel de la balance courante de l’Allemagne (et des plus petits pays d’Europe du Nord) et d’un déficit courant structurel des pays du « Sud » (Espagne, France, Italie, Grèce, Portugal)36. Ainsi, les solutions européennes envisagées et déjà mises en place découlent de deux types de politiques37 : La restructuration structurelle des dettes L’assainissement politique : politique de rigueur, austérité pour avoir les conditions d’une croissance potentielle plus forte. Pour faire face à la crise, l'Europe s'est dotée de nouveaux mécanismes de solidarité. Elle a porté assistance aux pays de la zone euro les plus frappés par la crise : Grèce, Irlande, Portugal. Elle a créé en mai 2010 le Fonds européen de stabilité financière (FESF) et a posé en juillet 2011 les bases du Mécanisme européen de stabilité (MES), embryon d'un véritable « fonds monétaire européen ». Doté d'une capacité d'intervention de 500 Mds€, le MES sera mis en place de manière anticipée dès juillet 2012. Il constitue un mécanisme permanent de gestion de crises, qui protège les économies européennes contre les attaques spéculatives.

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« Solutions durable a la crise de la zone euro » Patrick Artus, Flash Economie, Recherche Economique, 8 juin 2011, no 423 « Zone euro : Solutions structurelles », Mory Doré, Janvier 2011, site Next-finance.

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L'austérité, une réponse à la progression de la dette. Il semble logique de mener une politique d'austérité lorsque l'on est très endetté. On réduit alors ses dépenses pour ne pas faire gonfler plus encore, mois après mois, les sommes que l'on doit rembourser. Mais, selon certains économistes comme Paul Krugman, en Europe, le caucus du sacrifice et la croyance que la réduction des dépenses créera en fait des emplois, parce que la rigueur budgétaire restaurera la confiance du secteur privé est une politique perdante. Malheureusement, la fée de la confiance refuse de se montrer. Et les désaccords sur la manière de gérer cette réalité gênante menacent de faire de l'Europe une terre plus instable.38 Limiter l’effet de contagion. Au niveau européen, la BCE se félicite des progrès réalisés concernant la réforme de la gouvernance budgétaire. Le 9 décembre 2011, les chefs d’État et de gouvernement de l’UE ont convenu d’un nouveau pacte budgétaire qui limite les déficits structurels à 0,5 % du PIB nominal. Contrairement aux dispositions du Pacte de stabilité et de croissance, cette règle d’équilibre budgétaire sera inscrite dans le droit primaire. Il est important de noter que des corrections automatiques sont prévues en cas de non-respect. Ensemble, ces mesures renforcent significativement le volet préventif du cadre de gouvernance budgétaire européen et, partant, limitent les possibilités de contagion souveraine à l’avenir. Les propositions de solutions. Il y a beaucoup de contestataires de la vision européenne sur les solutions qui ont été mises en place depuis le début de la crise en 2007 que ce soit pour un pays en particulier, pour la zone euro ou encore pour l’Union européenne. Et il y a encore beaucoup qui pensent que les solutions mises en place sont insuffisantes. Les solutions suivantes sont des propositions faites actuellement dont seul le temps prouvera ou non leur efficacité. 1. La transformation du FESF en banque L’idée a émergé suite au fait que l’Allemagne refuse une augmentation des fonds alloués au Fonds Européen de Stabilité Financière. Ainsi, en octobre 2011, l’idée que le FESF devienne « un établissement bancaire en collaboration avec la BCE et puisse avoir sa capacité de se servir d'un effet de levier » a été évoquée. L’effet de levier serait soutenu grâce à d’autres fonds européens ou internationaux et cela permettrait de multiplier par trois ou quatre la contribution initiale d’un Etat au FESF39. Pour l’instant, cela n’a pas été mis en œuvre. 2. Les Eurobonds Les Eurobonds sont une proposition allant dans le sens du fédéralisme budgétaire. Il s’agit d’emprunts faits en commun au sein de la zone euro qui permettent donc aux pays emprunteurs d’avoir une protection mutuelle (notamment pour les pays en grande difficultés « victimes » de la spéculation sur les marchés financiers) et une mutualisation des risques grâce à des taux d'intérêt qui serait calculé en fonction des taux des différents Etats participant à l'opération40. De plus, selon le « livret vert » de la Commision Européenne sur la faisabilité et la possibilité de mise en place des Eurobonds, ceux-ci présenteraient l’avantage de s’échanger facilement tout en présentant de faibles taux et donc constitueraient un remède aux problèmes de liquidités présents sur le marché actuel.

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« Quand l'austérité échoue »,Paul Krugman, ://www.rtbf.be/info/chroniques/chronique_quand-l-austerite-echoue-paulkrugman?id=6157383 39 « Crise de la zone euro : la France veut transformer le FESF en banque », Le Point.fr - Publié le 13/10/2011 40 « Les eurobonds en questions », par Challenge.fr, le 12.09.2011, mis à jour le 13.09.2011, Challenges.fr

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Cependant, ceux-ci sont vivement critiqués. Selon Angela Merkel, ces Eurobonds permettraient aux Etats d’emprunter à des taux très bas et donc ceux-ci retomberaient dans leur vice premier et en plus cela les pousseraient à ne pas faire de réformes budgétaires41. Son opinion est rejointe par Nicolas Sarkozy. Il faut aussi soulever le fait que la bonne notation de l’Allemagne lui permet d’avoir des taux très compétitifs sur les marchés financiers qu’elle ne veut pas voir disparaître. 3. Le fédéralisme budgétaire Cette idée a été évoquée début octobre 2011 par MM. Thomas Sargent et Christopher Sims, tous deux prix Nobel d’économie américains42. L’idée générale était de réunir les budgets des Etats de la zone euro afin que ces Etats partagent « les fardeaux budgétaires ». Pour Thomas Sargent, cela serait facile à mettre en place d’un point de vue économique, mais la difficulté viendrait de la politique : la perte de souveraineté des Etats sur ce point. Christopher Sims, lui aussi prône ce fédéralisme budgétaire en y expliquant le rôle de la BCE : «il faudra que la zone euro conçoive une manière de partager les fardeaux budgétaires et de relier la compétence budgétaire à la Banque centrale européenne (BCE) et au rôle de prêteur en dernier ressort». 4. Le Pacte budgétaire Bien que l’on soit loin d’un fédéralisme budgétaire, cette idée trouve écho dans le nouveau traité européen proposé en décembre 2011 par M. Sarkozy et Mme Merkel. En effet, ce traité propose de nouvelles règles concernant la maîtrise de leurs déficits budgétaires par les Etats. Le Pacte budgétaire ne concerne en priorité que les pays de la zone euro, mais des pays de l’Union Européenne peuvent s’y joindre volontairement. Le traité impose une règle d’or : les Etats doivent avoir des déficits qui tendent vers l’équilibre. De plus, tout déficit budgétaire dépassant le seuil de 3% du PIB entraînera des « sanctions automatiques » pour le pays « en faute ». La Cour Européenne de Justice quant à elle aura pour mission de vérifier la conformité des budgets avec les objectifs de la règle d’or mais n’aura pas de pouvoir de sanction43. Pour l’instant, seuls la Grèce et le Portugal ont ratifié le Pacte budgétaire européen. De plus, les élections présidentielles en France pourrait occasionnée une remise en cause de ce traité selon le candidat qui sera élu président bien que la chancelière allemande refuse toute renégociation du traité. 5. Le Pacte de Stabilité et de Croissance renforcé et la possibilité d’un Pacte de croissance Le PSC renforcé consiste en l’ajout d’une limite de 0.5% du PIB pour le déficit structurel, en plus de celle de 3% du PIB pour le déficit public et à une règle de réduction de la dette : chaque année les pays fortement endettés devront réduire leur taux d’endettement public d’1/20e de la différence vis-àvis du niveau de référence de 60% du PIB44. Cependant, ce Pacte de Stabilité et de Croissance renforcé est critiqué. En effet, d’après une simulation réalisée par Jérôme Creel, Paul Hubert et Francesco Saraceno de l’Observatoire Français des Conjonctures Economiques, les résultats de l’application de telles règles ne seraient pas les
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« Assortis de nouvelles conditions, les eurobonds pourraient convaincre l’Allemagne » par Audrey Fournier, Le Monde, le 22.11.2011 42 « La crise de la zone euro ? Facile à résoudre, selon les Nobel d’économie », par AFP, L’Express, 10/10/2011 43 « Sarkozy et Merkel présentent leurs solutions de sortie de crise », L’Expansion.com avec AFP, le 05/12/2011 44 « Fallait-il renforcer le Pacte de stabilité et de croissance ? » par Jérôme Creel, Paul Hubert et Francesco Saraceno, OFCE, 08.03.2012

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« meilleurs »45. Cette étude visait à soulever le problème que l’objectif suivi par les politiques mises en place et prévues n’était peut-être pas le bon, que l’on cherchait plus à résoudre les problèmes de déficits publics et de dette alors que l’on devrait plus avoir comme but la croissance et la maîtrise de l’inflation qui permettraient de toutes façons de résoudre ces problèmes budgétaires. Du coup, de plus en plus, il est évoqué la possibilité de mettre en place en Pacte de croissance car le risque de récession, démontré par la simulation, préoccupe de plus en plus les hommes politiques et les économistes. Ainsi, Mario Draghi, actuel président de la BCE a émis à plusieurs reprises l’idée d’un pacte de croissance qui viendrait « compléter le «pacte budgétaire» conclu l'an dernier par les Etats membres de la zone euro »46

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Idem 33 « Pour Mario Draghi, la zone euro a besoin d'un «pacte de croissance», le 25/04/2012 pour L'AGEFI Quotidien - Edition de 14H

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6. Conclusion
L'Europe de l'euro s'est initialement construite comme un pouvoir faible auquel manquaient une partie des outils de la prévention des crises et tous ceux de leur gestion. Les décisions prises ces deux dernières années ont en partie corrigé ces carences. Remédier à l'inachèvement de l'euro, ce n'est pas entreprendre la construction des Etats-Unis d'Europe. C'est seulement partir du constat simple qu'un régime de monnaie externe, a la manière de celui du XIXème siècle, ne convient pas a nos économies ni a nos sociétés. Les Européens n'ont pas été préparés à des changements d'une pareille ampleur. Les individus se sont habitués à ce que le partage de la monnaie n'emporte rien d'autre que quelques nuisances secondaires, et pendant longtemps aucun dirigeant ne s'est aventuré à les démentir.47 En effet, nous avons vu qu’il est passé d’un « risque politique » à un risque lié au contexte aussi bien économique et financier que politique d’un pays. Mais la mutation ne s’est pas faite au seul niveau de la définition. Effectivement, on a aussi été amené à constater qu’il y avait un transfert de ce risque initialement dévolu aux pays émergents, vers les pays développés avec des effets sur les économies complètement différents. Ainsi, en Europe, la mise en place de la zone euro avec une monnaie unique a contribué à l’installation du risque pays et de ses effets pervers pour les pays de cette union. Cependant, on peut noter une différence au niveau de l’origine du risque pays dans les pays les plus touchés. De ce fait, alors que pour l’Irlande le risque pays est arrivé du fait de l’éclatement de la bulle immobilière américaine par le biais du haut degré d’implication financière de l’Irlande dans cette bulle, celui-ci s’est plutôt déclaré en Grèce par un problème de fiscalité, par l’éclatement de la bulle immobilière en Espagne et par des problèmes de dette souveraine en Italie et au Portugal. De part les directives des instances dirigeantes de la zone euro et pour se sortir de leur situation économique problématique, les pays de la zone euro se sont donc tournés vers des politiques de rigueur, ces politiques devant contribuer in fine à ce que le risque pays « n’existe plus » pour les pays de la zone euro. Ainsi, de telles politiques ont été mises en place au niveau communautaire (PSC, Pacte budgétaire) puis déclinées selon les pays. Cependant, à travers leur mise en place et les résultats qu’elles donnent, la question de leur efficacité se pose. Il y a la solution de la monétisation de la Banque centrale, qui paraît inévitable. L'Allemagne ne l'acceptera que si les pays de la zone euro s'engagent à faire de la rigueur, car sa crainte est que la monétisation fasse office de rigueur. La répression financière, c'est-à-dire inciter les banques, assurances et fonds de pension, à détenir de la dette est également une solution à développer.

47

« Le réveil des démons: La crise euro et comment nous en sortir » Jean-Pisani-Ferry, ed Fayard, 2011

24

Annexes
Annexe 1

Annexe 2

25

Annexe 3

Annexe4

26

Annexe5

Annexe6

Annexe 7

27

Annexe 8

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