La sociométrie
La notion de la sociométrie

Tout d’abord, la sociométrie de Jacob Moreno est une méthode qui nous permet d’analyser à l’aide des mathématiques, les liens psychologiques établis entre chaque membre d’un groupe collectif. Selon Moreno, « Les unités sociales sont avant tout des systèmes de préférences, d'attractions et de répulsions mutuelles » . L’expérience en psychiatrie de Moreno l’illumine au sujet des rapports humains. En effet, il pense qu’il faut accorder une très grande importance aux phénomènes affectifs car il est persuadé que ceux-ci jouent un rôle fondamental dans les rapports humains.
La sociométrie fait appel à des méthodes permettant de libérer les attraits électifs des individus et leur spontanéité, souvent gênée par la routine. Les études effectuées sont sous forme quantitatives afin de réaliser des graphiques qui représentent l’organisation affective d’un groupe par rapport aux choix préférentiels.
Toujours d’après Moreno, tout groupe s’organise autour de trois types d’affinités : la sympathie, l’antipathie et l’indifférence . Un sociogramme (une construction graphique) s’établit après une analyse des données. Ce graphique permet de représenter la structure du groupe en termes de choix, de réseau de sympathies et d’antipathies, plus généralement de manifestations de solidarité au sein de celui-ci.
La méthode sociométrique
Le questionnaire sociométrique

Ce questionnaire doit être simple, reçu de manière « naturelle », mais doit bien être le résultat d’un travail approfondi. Les données doivent également être traitées de manière confidentielle. Les formulations du questionnaire changent par rapport aux circonstances de vie des groupes auxquels il s’adresse.
Le questionnaire demande à chaque membre du groupe de classer par ordre de priorité trois autres personnes avec qui il aimerait faire du sport, effectuer une sortie, … ou dans le cas contraire, celui avec qui il n’aimerait justement pas l’effectuer. Selon ces résultats obtenus, un schéma qui présente les relations du groupe est effectué. Sociogramme

Cette étape nous permet de collecter les données présentes dans le questionnaire, et de le transformer en un schéma également appelé « sociogramme », qui met en valeur les relations existantes entre chaque individu du groupe.
Voici un exemple d’un sociogramme : Le sociogramme ci-dessus représente les choix préférentiels pour chaque membre, ainsi que les rejets. Les attentes de rejets et de choix sont également représentées. Nous pouvons donc, à l’aide des données de ce sociogramme, créer des groupes d’individus homogènes.
A travers ce sociogramme nous pouvons en tirer diverses sortes de relations :
 Choix unilatéral : A choisit B, mais non l’inverse.
 Choix réciproque : A et B se choisissent mutuellement.
 Dyade : Deux individus se choisissant selon un même critère.
 Triade : Groupe de trois individus se choisissant réciproquement.
 Gang : Groupe de plusieurs individus se choisissant réciproquement.
 Etoile : Tous les individus d’un groupe choisissent une même personne, le leader.
Interprétation des données
La dernière étape de la méthode sociométrique, consiste à analyser et à regrouper les données sous forme de tableau, dit « tableau sociométrique ». La totalité des données recueillies sont donc réunies au sein du tableau sociométrique.

A travers ce tableau, il est possible d’en déduire plusieurs types d’individus :
 Les isolés : Ils ne sont ni choisis ni exclus par aucun individu.
 Les leaders : o Leader populaire : Ils sont choisis par des individus ayant un statut sociométrique faible ou moyen. o Leader puissant : Ils sont choisis par des individus ayant un statut sociométrique élevé.
 Les rejetés : Ils sont choisis sur des critères négatifs et sont rejetés du groupe.