SYNTHÈSE SUR
LA CHASSE

Les hommes ont un regard qui diffère concernant la chasse. Il peut s’agir d’une nécessité, d’une nature, d’un loisir ou d’une aberration. Le récit sur le monde rural paru en 1925, Raboliot, de l’écrivain français Maurice GENEVOIX, tout comme certaines des observations faites par les sociologues au CNRS, Monique et Michel PINÇON, suite à leur enquête sur l’ensemble du monde de la chasse et quelques résultats extrait du sondage obtenus auprès des français dans la revue Science et Nature d’octobre-novembre 1998, mettent l’accent sur les êtres qui sont favorables à la chasse et qui considèrent qu’elle est un bienfait pour la nature. La déclaration du chef indien au président des Etats-Unis d’Amérique ainsi que les autres observations des sociologues au CNRS et certains des résultats obtenus des français par la revue montrent que la chasse est une pratique désapprouvée sauf si elle est indispensable à la survie. Activité controversée, la chasse est-elle dépendante de la perception que l’homme a de la nature ? Les individus ont une image de la relation avec l’animal ainsi que du sens de la vie.

La chasse est une activité controversée qui oppose les chasseurs aux anti-chasseurs. Comme dans le récit de l’écrivain français, Raboliot, on s’aperçoit que les français sont à 54% favorables au maintien de la chasse. Les indiens eux ne conçoivent pas que la chasse soit pratiquée à des fins autres que la survie comme nous l’explique le chef Joseph dans sa déclaration qui trouve que les blancs tuent les animaux pour rien. Les anti-chasseurs eux vont plus loin en considérant cette pratique comme un acte monstrueux. Les raisons de cette division sociale ? Comme l’ont observé Monique et Michel PINÇON, les classes populaires et patronales sont de ferventes pratiquantes de la chasse tandis que les classes moyennes représentent le plus grand nombre d’anti-chasseurs. Cette divergence est due également comme nous l’évoque la revue Science et Nature au fait que chacun en a une notion différente de la chasse. Pour certain, il s’agit d’un loisir alors que pour d’autres, c’est une tradition régionale comme nous l’évoque la revue Science et Nature voire comme nous l’écrit les sociologues à une lutte entre prédateurs ou à un besoin de danger comme dans Raboliot, le récit sur le monde rural de Maurice GENEVOIX. Selon les sondages, à 50,50% les jeunes de 18 à 24 ans sont les plus opposés à cette activité qu’est la chasse.

Les chasseurs et les anti-chasseurs se retrouvent de nouveau avec des visions opposées. Cette fois, la divergence porte sur la relation liant l’homme à l’animal ainsi que sur le sens de la vie. En ce qui concerne le rapport avec les bêtes, pour les indiens de la tribu Duwamish, il est question d’un lien de fraternité. Sur la même longueur d’onde, nous retrouvons les classes moyennes qui selon les observations tirées de l’enquête sur l’ensemble du monde de la chasse adoptent une socialisation repoussant la concurrence et la lutte pour la vie. De leur côté, les chasseurs considèrent que les animaux sont des ressources naturelles qu’eux producteurs ont le droit d’exploiter. Cependant, en s’appuyant sur les résultats fournis par la revue Science et Nature, on s’aperçoit que 32% des français exclus cette idée car la nature de l’homme, à leurs yeux, n’est pas de chasser. Sinon, concernant la réalité de la vie, alors que les indiens et les détracteurs de la chasse s’insurgent contre la mort inutile des animaux liée aux envies primitives de l’homme comme l’illustre la déclaration du chef Joseph et les observations des sociologues au CNRS, les chasseurs, eux, explique qu’il ne s’agit pas que d’un jeu de ruses entre deux prédateurs dont l’issu final est automatiquement la mort.

Qu’elle soit à courre, à tir, à l’arc, au collet ou de tout autre type, la chasse par les différentes résultantes qu’elle propose à l’homme est une source de division sociale. Les

Chacun a le droit d’avoir sa propre opinion. Si d’un point de vue personnel, je suis autant en accord avec les propos du chef indien de la tribu Duwamish que de ceux des anti-chasseurs, il n’empêche pas moins que j’admette que d’autres est cet engouement pour l’instinct primitif de prédateur qui fait parti de nous à part entière.