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La notion de la concurrence et de la compétitivité
La concurrence :
C’est une situation économique où un groupe d’entreprises s’acharnent à s’accaparer chacune de la part la plus importante du marché où elles opèrent.

La compétitivité :
C’est l’aptitude d’une entreprise à faire face à la concurrence, c'est-à-dire à s’imposer sur le marché en dépassant les performances des autres entreprises. Pour être compétitive, l’entreprise est appelée à procéder à une étude de marché sérieuse pour adapter sa production aux besoins des acheteurs. Elle peut ainsi jouer sur plusieurs facteurs : prix, qualité, service après vente…

La relation concurrence - compétitivité :
La compétitivité est une nécessité pour toute entreprise qui opère sur un marché concurrentiel. L’entreprise compétitive développe ses chiffres d’affaires et peut connaître de grandes réussites, alors que l’entreprise non compétitive et généralement condamnée à disparaître du marché.

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Chapitre premier : Elément introductif. l’économie I- Pourquoi étudier l’économie mondiale ?
Plusieurs facteurs justifient l’étude de essentiellement de nature économique. Il s’agit de :
• • • • • • •

l’économie

mondiale.

Elle

est

L’importance des données internationales ou mondiales, pour la prise de décision par toutes entreprises, qu’elles soient exportatrices ou non. L’exacerbation de la concurrence qui n’est plus nationale mais mondiale. L’actualité du phénomène de la mondialisation et l’importance de ses conséquences. La consécration du principe du libre échange comme règle de commerce international. L’ouverture de internationaux. plus en plus visible des économies aux échanges

L’interdépendance croissante de l’économie nationale. L’organisation de la stratégie de production par les firmes multinationales non pas sur des bases nationales mais sur une base mondiale.

IIII- Les principaux acteurs de l’économie mondiale :
L’économie mondiale se présente comme un ensemble de flux (marchandises, services, capitaux, informations) et d’espaces liés. Les acteurs de l’économie mondiale sont ceux qui commandent ou influent ces flux et ces espaces. On a :
• • • • •

Des pays et surtout ceux industrialisés ; Des blocs économiques régionaux comme l’Union européenne ; Des firmes multinationales (I.B.M, Microsoft, Nokia...) ; Des institutions économiques internationales (banque mondiale, Fonds Monétaire International FMI, Organisation Mondiale de Commerce OMC) ; Des organisations non gouvernementales (Transparency).

IIIIII- Genèse de la situation actuelle de l’économie mondiale :
Depuis les dernières décennies du 19ème siècle, l’évolution de l’économie mondiale était passée par quatre principales périodes.

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2ème révolution industrielle Fin du 19° siècle Première mondialisation

Protectionnisme

Trente glorieuses

Mondialisation

1870

1914

Crise économique mondiale

Libre-échange

1945

1973

Ouverture des frontières

2006

Appelée la belle époque, la première période s’étale de 1870 à 1914 où le système du Gold Standard, l’exploitation des nouvelles mines d’or en Afrique du Sud et l’essor de nouvelles industries liées à la seconde révolution industrielle (moteur à propulsion interne, électricité, chimie, métallurgie...) ont assuré un développement harmonieux des échanges internationaux et un accroissement significatif de la production mondiale. Cette situation a été facilitée par l’adoption par la majorité des pays de politiques commerciales plutôt libérales. Aux flux énormes de marchandises et de capitaux qui transitaient entre pays durant la période 1870-1914, s’ajoutaient d’importants déplacements de populations. Ainsi, de 1901 à 1910, 11.3 millions d’Européens ont immigré vers le continent américain (3.6 millions d’Italiens, 3.2 M de Britanniques, 1.4 M d’Espagnols et de Portugais). Par l’intensité des liens financiers, économiques et migratoires entre pays durant la période 1870 à 1914, celle-ci est considérée comme étant la première mondialisation. L’éclatement de la première guerre mondiale marque la fin de cette période et le début d’une autre durant laquelle des politiques protectionnistes ont réduit grandement l’ampleur des échanges internationaux. Elle va de 1914 à 1945 où on a assisté aussi à la crise économique mondiale de 1929 qui constitue la plus catastrophique des crises de l’histoire du capitalisme. Après cette crise, l’Etat commence à devenir un intervenant économique principal surtout après la publication des travaux de John Keynes. Dès la fin de la seconde guerre mondiale, une nouvelle période débuta. Elle s’étend de 1945 à 1973 Les pays –grands ou petits- adoptent, du moins en principe, le libre 1973. échange. Ils s’étaient engagés dans une série d’accords visant à réduire les barrières commerciales. Ainsi, l’Accord Général sur les Tarifs Douaniers et le commerce G.A.T.T (General Agreement on Tarrifs and Trade) a été ratifié en 1947 par plusieurs pays. La tendance à l’ouverture s’était traduite aussi par la création de blocs économiques régionaux comme la Communauté Economique Européenne CEE en 1957. la caractéristique principale de cette période est la croissance prodigieuse de la production mondiale occasionnée surtout par la reconstruction des pays dévastés par la guerre (pays européens et le japon). Par la prospérité qui a caractérisé cette période, elle souvent appelée les trente glorieuses.

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La crise pétrolière de 1973 marqua la fin des trente glorieuses et le début d’une période turbulente caractérisée par le flottement des monnaies et la libéralisation des flux financiers et l’intensification des échanges internationaux. Durant cette période, le rythme de croissance du commerce international a dépassé celui de la production mondiale, ce qui signifie une part grandissante de cette production et de plus en plus destinée à être vendue dans d’autres pays. En ce qui concerne le poids des pays dans l’économie mondiale, cette période marqua la consécration du Japon comme deuxième puissance économique mondiale et la montée des dragons asiatiques (Thaïlande, la Corée du Sud) ainsi que l’entrée de la Chine sur la scène internationale comme puissance économique, la dernière décennie marqua le triomphe de la mondialisation avec les plus grandes ouvertures des frontières entre pays.

IVIV- Les causes de la mondialisation :
La mondialisation désigne l’intensification des échanges internationaux de marchandises, de services, de capitaux et des informations. Plusieurs facteurs expliquent cette situation :
•

La libéralisation des échanges vers l’extérieur, qui se traduit par la réduction progressive des obstacles financiers (tarifs douaniers) et réglementaires (contrôle des échanges) ; La révolution dans les moyens de transport terrestre, aérien et maritime ; L’augmentation des capacités, et la baisse spectaculaire des coûts du transport; La révolution dans les moyens de transmission de l’information, élargissement des possibilités et réduction des coûts ; La mise en place des zones de libre-échange régional.

• • • •

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Chapitre 2 : Démographie et production nationale.
La démographie joue un rôle de première importance dans la dynamique de l’économie mondiale. Au milieu de l’année 2005, la population mondiale compte 6,5 milliards d’habitants répartis très inégalement entre pays développés et pays en développement. La production des richesses est aussi très inégale. En effet, si en 2004 le revenu moyen brut mondial par habitant avoisinait 8540 $, il atteint 26320 $ dans les pays riches et seulement 4450 $ dans les pays en voie de développement. La répartition géographique de la production des richesses dans le monde se caractérise par une forte polarisation (concentration).

I- La démographie mondiale :
1- Répartition de la population mondiale :
La population mondiale compte 6 milliards et demi de personnes répartis inégalement entre les pays développés et ceux en voie de développement, mais aussi entre les pays de chacun de ces deux groupes. Le tableau suivant illustre cette situation : Pays ou groupes de pays Le monde Pays développés Pays sous-développés L’Afrique L’Europe en entier Canada Etats Unis L’Asie L’Océanie Le Japon La Finlande Le Maroc Le Nigeria Brésil Turquie L’Arabie Saoudite L’Indonésie La Russie Population en 106 d’habitants 6417 1211 5206 906 730 2,2 96,5 3920 33 127,7 5,5 30,5 131,5 184,2 72,9 24,6 221,9 143

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La répartition actuelle de la population mondiale résulte d’un long historique et de l’action de tendance lourde dissemblable entre pays et régions dans le court et le moyen terme. Toutefois, dans le long terme, des forces majeures vont probablement faire stabiliser l’évolution de la population mondiale.

2- Passé et futur de la population mondiale :
La population mondiale est actuellement six fois ce qu’elle était en 1800. L’essentiel de cette progression a eu lieu dans le 20ème siècle. Il y aura dans le monde en 2027 environ 7,9 milliards d’habitants dont une partie, soit 15,7, sera dans les pays développés. En 2050, le monde comptera 9,2 milliards d’habitants dont 13,5 seulement résideront dans les pays développés. Evolution de la population mondiale en milliards d’habitants : Année Population mondiale 1800 0.85 1920 1.26 1950 2.52 1985 4.86 2005 6.46 2025 6.9

3- La transition démographique dans le monde :
Deux variables commandent l’évolution de la démographie dans le monde. Il s’agit de la fécondité et de la mortalité. La dynamique du long terme de ces variables a déterminé l’évolution de la structure de la population, et a façonné la transition démographique déjà achevée dans les pays industrialisés. (voir courbe)
Stabilité de la population mondiale

Taux de fécondité

Taux de mortalité

Phase I

Phase II

Phase III

Phase IV

Temps

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Historiquement, durant la première phase les niveaux élevés de fécondité et de phase, mortalité empêchaient les populations de connaître une forte croissance démographique. Lorsque les conditions de vie et de la nutrition commencent à s’améliorer, les taux de mortalité finissent par diminuer avant que le taux de fécondité élevé ne se réduise, ce qui donne une forte croissance démographique pendant la seconde phase : période de transition démographique. Après, pendant la troisième phase, des facteurs socioculturels et économiques phase ralentissent le taux de la fécondité ce qui rend plus lent le rythme d’évolution de la population. Au cours de la quatrième phase les taux faibles de fécondité et de mortalité phase, stabilisent la population. La transition démographique a débouché dans les pays industrialisés sur une structure démographique dont la pyramide des âges est de plus en plus étroite à sa base. Cette situation traduisant un vieillissement de la population a des conséquences sur le marché de l’emploi et les dépenses de santé nécessaires pour entretenir la couche âgée. Dans les pays en voie de développement, la réduction de la mortalité - grâce à une meilleure alimentation et au progrès de la médecine - et le maintien d’un niveau élevé de fécondité ont entraîné une prolifération rapide de la population. Entre 1960 et 1970, le taux de fécondité a commencé sa diminution, ce qui a ramené à des niveaux plus raisonnables les taux de croissance des populations. Malgré cette baisse, les pays en voie de développement ont des populations plus jeunes ce qui a créé de fortes tensions sur le marché de l’emploi surtout dans les pays où la croissance est faible.

IIII- La production mondiale :
Le rythme élevé de croissance économique dans les pays asiatiques les a propulsés parmi les plus importants acteurs de l’économie mondiale. Ils deviennent des concurrents directs des pays industrialisés même dans des activités à la pointe de la technologie. L’économie mondiale est actuellement en pleine mutation où on assisté dès les années 1970 à un déploiement de la troisième évolution industrielle assortie d’un déclin des activités traditionnelles (industries lourdes) et l’apparition des activités nouvelles (informatique, aéronautique, biotechnologie). Le trait commun de la nouvelle industrie est la place importante qu’occupent les activités et services fondés sur le savoir et les hautes technologies. Une autre tendance importante est le fait que la structure des pays industrialisé soit de plus en plus dominée par la production des services, alors que la production manufacturée domine la structure des pays nouvellement industrialisés. En contre partie, les autres pays en voie de développement restent étonnés dans des activités à faible valeur ajoutée comme les produits miniers ou agricoles.
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1- Quelques données de base :
La production des richesses se caractérise par une forte inégalité. Si les pays en voie de développement comptent 80% de la population mondiale, ils ne produisent que 20% du PIB mondial. Les principaux pays de la triade dominent l’économie mondiale comme le montre le tableau suivant :
PIB Total en 2003 (10 $) Monde P.D
°

PIB par tête

Part en %

100 78 PED 22 EUA 30 Japon 12 Tiade 72,4 Les performances des pays en voie de développement ne sont pas similaires. Il y a les pays actifs qui ont pu améliorer leur positionnement sur la scène économique international, comme plusieurs pays asiatiques (Corée du Sud, Singapour…) Et il y a des pays moins performants qui stagnent ou régressent, c’est le cas des pays arabes, la majorité des pays africains et quelques pays de l’Amérique Latine.

36.21.885 28.219.096 7.212.862 10.857.200 4.317.130

5.743 29.784 8.432 36.924 33.819

2- Tendance majeure en matière de production des richesses :
Le taux de croissance d’une économie mesure le rythme d’accroissement des richesses qu’elle produit. g= PIB t – PIB t-1 PIB t-1 ×100 (g : taux de croissance)

Ce taux diverge entre pays et groupes de pays. Il commande dans une large mesure la place de chaque pays dans la scène internationale. Ainsi, même si la Chine n’a actuellement qu’un PIB égal à 1/6 du PIB des Etats-Unis d’Amérique, à ce rythme élevé de croissance qu’elle a atteint, elle aura une production supérieure à celle américaine. Avec ce changement qui s’accompagne d’une montée des pays asiatiques, l’économie mondiale changera de centre de gravité vers le Pacifique et l’Asie.

Conclusion :
Il est important de signaler que le niveau du PIB et celui de développement d’un pays ne sont pas synonymes. Ainsi, les pays du Golf ont des niveaux de P.I.B par tête parfois équivalents à ceux en vigueur dans les pays industrialisés sans qu’ils soient forcément parmi les pays développés.

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Chapitre 3 : Commerce international.
Le commerce international constitue actuellement un important facteur d’intégration des économies nationales du fait que les flux des échanges internationaux des biens et services évoluent plus rapidement que l’évolution de la production mondiale. L’essor du commerce international dépend de l’ouverture des économies et de la perception de chaque acteur économique en terme d’avantages et inconvénients de ce commerce.

I- Quelques données sur le commerce international :
A- Evolution du volume du commerce international :
Les échanges internationaux ont atteint en 2002 quelques 15750 milliards $. Une part de 85% de ces échanges a été réalisée par l’Amérique du Nord, l’Europe occidentale et l’Asie du Sud. En comparaison avec le P.I.B, les flux des échanges internationaux évoluent beaucoup plus rapidement. Ainsi, le P.I.B mondial s’est multiplié par 8,6 entre 1969 et 1989, tandis que le volume du commerce mondial s’est multiplié 16 fois durant la même période.

B- Principaux pays, exportateurs et importateurs :
Comme dans le cas de la production des richesses, on constate une forte polarisation en matière du commerce international. En 2002, vingt pays ont réalisé 75% des exportations et importations mondiales. L’Afrique et l’Amérique latine en ont à peine réalisé 8%. Les pays riches réalisent plus de 60% des échanges internationaux entre eux. Les Etats Unis d’Amérique, l’Allemagne, le Japon, la France et la Chine réalisent à eux seuls 37% des exportations mondiales des biens. Ces mêmes pays monopolisent 40% des importations mondiales des biens. Cette concentration est également constatée dans le domaine des services : les cinq grands pays exportateurs (U.S.A, Royaume Uni, la France, l’Allemagne et le Japon) avec 40%. Répartition des exportations par grandes régions et groupe de pays en 2002.
Dans le monde Amérique du nord Amérique latine Europe occidentale UE (15) Asie Afrique MO A l’extérieur de la zone A l’intérieur de la zone

15.1 5.6 42.4 39 25.8 22 3.9

59.6 24.6 32.7 38.4 51.1 91.9 32.9

40.4 15.4 67.3 69.6 48.9 8.1 71

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La concentration des échanges internationaux chez les pays riches justifie l’existence d’un commerce mondial principalement Nord-Nord.

C- Structures des échanges internationaux par secteurs :
Structure des exportations mondiales (1980 et 2002)
1980 Valeurs en 10 $ Marchandises Produits agricoles Combustibles et minéraux Produits manufacturés Services Total
9

2002 % Valeurs en 10 $
9

%

2026 369 560 1097 402 2428

84 18 27.6 54.5 16 100

6270 582 980 4708 1570 7840

80 9.9 15.6 79 20 100

Les données montrent d’un côté la régression de la part des produits agricoles et celle des combustibles et des minéraux dans l’échange mondial. De l’autre côté, on remarque une progression de la part des produits manufacturés. Les services, eux, sont passés de 16 à 20% de la masse d’échange mondial. L’importance du commerce international impose une interrogation sur ses fondements et ses avantages pour les pays.

IIII- Les fondements du commerce international :
A- La théorie de l’avantage absolu :
Pour Adam Smith, l’intérêt des individus est d’acheter ce dont ils ont besoin au moindre coût. D’après ce raisonnement, si la Chine arrive à produire des vêtements au plus bas coût, tous les pays du monde devront les importer de ce pays. En contre partie, la Chine ne devra produire aucun bien dont un autre pays peut produire au moindre coût. Ainsi, un pays participera à l’échange international, s’il arrive à produire un ou plusieurs articles à un coût inférieur à celui de ses concurrents. Si un pays arrive à produire tous les biens à des coûts inférieurs à ceux des autres pays, il sera l’exportateur unique de tous les produits au niveau mondial. Par ailleurs, un pays, n’ayant un avantage absolu dans la production d’aucun bien, sera exclu de l’échange international. David Ricardo a enrichi la théorie d’Adam Smith en élaborant la théorie de l’avantage comparatif.

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B- La théorie de l’avantage comparatif :
Comment un pays n’ayant aucun avantage absolu parvient-il à faire du commerce avec les autres pays ? La réponse est donnée par le principe de l’avantage comparatif. Selon ce principe, l’échange est possible dès que le pays se spécialise dans la production du ou des biens pour lesquels il est le plus efficace ou moins désavantagé relativement aux autres biens. Pour expliquer la logique derrière la théorie de l’avantage comparatif, prenons le cas de deux pays : les Etats Unis d’Amérique et le Japon qui produisent deux biens : le blé et l’ordinateur à des coûts, en terme d’heures de travail, différents : Coûts de production d’un ordinateur et d’une tonne de blé en terme d’heure de travail :
Etats Unis Ordinateur Tonne de blé Japon

100 HT 5 HT

120 HT 8 HT

•

Première remarque : les E.U ont un avantage absolu dans la production des deux produits alors que le Japon est absolument désavantagé pour les deux produits. Seconde remarque : le Japon est moins désavantagé dans la production des ordinateurs.

•

∆Ca = 20 ×100/100 = 20% ∆Cb = 3 × 100/5 = 60% Les Etats-Unis ont un avantage absolu sur les deux produits puisqu’ils peuvent en produire aux moindres coûts. Conformément à la théorie des avantages absolus, il n’y aura pas d’échanges entre les deux pays, et le Japon n’aura aucune chance d’exporter les ordinateurs vers les Etats-Unis. Cependant, dans la réalité, les Etats-Unis importent beaucoup d’ordinateurs du Japon. Pourquoi ? Parce que le coût relatif à la fabrication d’un ordinateur en terme d’heures de travail, par rapport au coût de production d’une tonne de blé, est plus faible au Japon qu’aux Etats-Unis. En effet, il faut 15 fois plus d’heures de travail (120/8) pour fabriquer un ordinateur au Japon qu’il n’en faut pour produire une tonne de blé. Au Etats-Unis, il faut

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12 deux fois plus d’heures de travail (100/5) pour fabriquer un ordinateur qu’il n’en faut pour produire une tonne de blé. Le Japon a donc un désavantage absolu dans la fabrication des ordinateurs, mais dispose d’un avantage comparatif. Pour illustrer l’utilité de la spécialisation d’un pays dans la fabrication d’un bien pour lequel il bénéficie d’un avantage comparatif, supposons que les Etats-Unis et le Japon consacrent un total de 240.000 heures de travail réparties d’une manière égale pour la production des deux biens :
• •

120.000 HT pour les ordinateurs 120.000 HT pour le blé.

Courbes des possibilités des de production des deux biens aux Etats-Unis et au Japon :

Ordinateur 2400

Ordinateur

Etats-Unis

2000

Japon

1200

A

1000

A

24

48

Blé 103

10

20

30

Blé 103

Le point A indique l’actuel niveau de production avec 120.000 HT consacrées dans les deux pays pour chacun des deux biens. Si les Etats-Unis veulent augmenter leur production du blé de 1000 tonnes, ils doivent diminuer leur production des ordinateurs de 50%. En ce qui concerne le Japon, la réduction de la production de blé par tonne lui permet de libérer 8000 heures de travail qu’il pourra affecter à la fabrication supplémentaire d’ordinateurs estimée à 66 (8000/120). Ainsi, chaque déplacement de blé de 1000 tonnes du Japon vers les Etats-Unis augmentera la production mondiale des ordinateurs par 16,66.
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C- Déterminants des avantages comparatifs :
Le commerce international s’explique par l’existence d’avantages comparatifs en matière de production des biens et services dans différents pays. La question qui se pose est comment un pays jouit d’un avantage comparatif sur un produit déterminé ? La première explication réside dans les dotations naturelles d’un pays. Ainsi, l’Argentine exporte énormément de viande car sa géographie et son climat sont particulièrement propices à l’élevage. La seconde explication puise son fondement dans le cas d’un pays qui s’est lancé le premier dans la production d’un bien dont il acquiert un avantage comparatif dans sa production. Les Suisses, par exemple, ont pu développer un avantage comparatif dans la fabrication des horloges grâces aux compétences qu’ils ont accumulées en la matière. La troisième explication est de disposer d’un savoir avancé pour offrir un produit à un coût compétitif. Ainsi, les Etats-Unis dominent l’industrie des nouvelles technologies du fait de leur supériorité cognitive en la matière.

IIIIII- Le libre échange et le protectionnisme :
En matière de commerce international, deux doctrines s’opposent :

A- Le libre échange :
Il plaide pour une liberté du commerce international et pour une ouverture sans entrave des frontières. Selon les adeptes de cette position, le commerce international profite à tous les pays et surtout aux consommateurs.

B- Le protectionnisme :
Il ne signifie pas la fermeture totale des frontières mais surtout le recours aux tarifs douaniers, aux quotas ou aux barrières non douanières (normes sanitaires, écologiques, externes…) pour réduire les importations et favoriser les producteurs nationaux. Les adeptes du protectionnisme pensent que le libre échange peut ne pas être profitable à tous les pays. Le Maroc par exemple sera incapable de développer son industrie automobile s’il continue d’importer sans conditions des voitures. Selon eux, les pays, au début de leur industrialisation, doivent appliquer des mesures pour atténuer la concurrence étrangère.

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Un autre moyen de protection existe. C’est l’octroi de subvention aux entreprises nationales pour les aider à supporter les coûts et à vendre, ensuite, à des prix très bas défiant toute concurrence. Le libre échange et le protectionnisme revêtent tous les deux des avantages et des inconvénients. Le tableau suivant les synthétise :
Libre échange • Réalisation des économies d’échelle. • Amélioration de la production et de la qualité. Avantages • Baisse des prix. • Accroissement du consommateurs. pouvoir des Protectionnisme • Encouragement des producteurs nationaux. • Protection des industries naissantes. • Sauvegarde de l’emploi dans les secteurs menacés. • Possibilité de contrôle des importations. • Plus de ressources pour l’Etat. • Indépendance du pays. • Consommateur lésé (forcé). • Peu d’innovation. • Peu de compétitivité. • Hausse des prix. • Aggravation du retard technologique.

• Stimulation de l’innovation. • Entrave des industries naissantes. • Echange inégal. Inconvénients • Dépendance des pays. • Moins de recettes pour l’Etat. • Instabilité de l’avantage comparatif.

C- Conclusion :
Même s’il est difficile de trancher en faveur du libre-échange ou du protectionnisme, l’expérience montre qu’il est intéressant de rester ouvert et de profiter des possibilités offertes par le commerce international. Les nouveaux pays industrialisés d’Asie ont pu se développer en se basant sur les politiques de promotion des exportations.

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Chapitre 4 : Investissement direct à l’étranger.
Introduction :
Les marchandises et les services ne sont pas les seuls flux qui transitent entre pays. Depuis plusieurs années, on remarque des mouvements de capitaux de plus en plus importants, qui prennent la forme de flux officiels ou privés. Parmi ces derniers, les investissements directs étrangers constituent une catégorie particulière, vu leur importance grandissante et leur impact sur les économies bénéficiaires.

I- Les investissements directs étrangers :
A- Définition :
Dans l’ensemble des investissements internationaux, la catégorie des investissements directs désigne ceux qu’une entité résidente d’une économie (l’investisseur direct) effectue dans le but d’acquérir un contrôle et un intérêt durables dans une entreprise résidente d’une autre économie (entreprise d’investissement direct). On entend par contrôle durable, l’exercice d’une influence significative à long terme sur la gestion de l’entreprise. Les investissements directs comprennent non seulement la transaction initiale qui établit la relation entre l’investisseur et l’entreprise, mais aussi toutes les transactions ultérieures entre eux et les entreprises apparentées, qu’elles soient ou non constituées en sociétés, et donc dotées d’une personnalité morale distincte. Le schéma suivant montre la place des investissements directs à l’étranger par les différents types de flux de capitaux dans le monde :
Aides et dons Flux officiels publics Flux de capitaux Flux privés Crédits Crédits Flux spéculatifs Investissement portefeuille Prise de participation (investissement) Investissement direct à l’étranger

La différence entre investissement direct à l’étranger et investissement de portefeuille réside dans le fait que le premier débouche sur une prise de contrôle des entreprises, alors que le second se limite à l’achat d’actions et l’attente d’une augmentation des cours à la bourse pour réaliser des gains. Parfois, un investissement de portefeuille peut se transformer en un investissement direct à l’étranger, et vice versa.

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Au Maroc, l’acquisition de plus de 10% des actions d’une entreprise est considérée comme un investissement direct à l’étranger (IDE).

B- Données de base sur les IDE :
Les flux des IDE dépendent de plusieurs facteurs et sont fortement affectés par la situation économique mondiale. Les IDE nets ont atteint en 2000, 1500 milliards $. Paradoxalement, ce sont les pays industrialisés qui drainent l’essentiel de ces capitaux. En 2001, ces pays ont attiré 70% des IDE alors que les pays en voie développement et les pays de l’Europe centrale et de l’Est n’en ont drainé que 30%. Du point de vue origine des flux, on remarque une forte concentration dans la mesure où 96% des IDE ont pour source les pays développés. Concernant les secteurs préférés, on remarque que 65% des investissements directs étrangers s’orientent vers les services, 23% vers l’industrie, 9% vers les secteurs primaires, et le reste vers les autres activités. D’une manière globale, on remarque que les pays sources des IDE, en sont également les principaux pays bénéficiaires. Les pays pauvres attirent des IDE surtout à l’occasion des privatisations ou en cas de disponibilité de ressources naturelles. La Chine à elle seule, bénéficie du quart (1/4) des IDE en destination des pays en voie de développement.

C- Déterminants des IDE :
Plusieurs facteurs expliquent l’existence et l’importance des IDE. Parmi les facteurs qui poussent les entreprises à investir à l’étranger, on retiendra quatre : 1- Le coût de production bas qui pousse les producteurs étrangers à venir s’installer dans un pays pour pouvoir produire au moindre coût. Ainsi, les centres d’appel français s’installent au Maroc ou en Tunisie en vue de profiter de la baisse des salaires locaux ; 2- La disponibilité de ressources naturelles dans un pays attire les investisseurs étrangers. C’est le cas du pétrole, du café, du cacao... ; 3- Le souci de contourner les barrières douanières qui entravent les importations. Un investisseur qui produit sur place, dans un pays étranger imposant des barrières douanières, sera plus compétitif du fait qu’il ne paye pas de droit de douane ; 4- Pour certains produits, l’impossibilité technique de servir un marché à partir de l’étranger, pourra inciter l’investisseur à s’installer sur place en créant son entreprise ou en achetant une déjà existante.
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D- Importance des IDE pour les pays bénéficiaires :
Les pays en voie de développement tentent d’attirer les IDE en raison de leur effet positif plus sur l’économie. On peut énumérer quatre avantages des IDE : 1- Ils constituent une source de financement des activités économiques ce qui remédie à l’insuffisance des capitaux dans les pays en voie de développement ; 2- Ils permettent un transfert des technologies, du savoir-faire et des compétences managériales pointues vers les pays en voie de développement ; 3- Ils créent un environnement plus concurrentiel pour les entreprises nationales, ce qui les pousse à se moderniser et à devenir plus efficaces ; 4- Ils permettent de créer des emplois surtout pour les pays affichant un taux de chômage élevé ; 5- Ils génèrent un effet d’entraînement sur les autres secteurs ; 6- Ils fournissent des produits de qualité. Ces avantages ne demeurent néanmoins valables que si sont respectés : les valeurs culturelles, l’ordre institutionnel et les questions sociales propres aux pays de destination des investissements directs étrangers. En effet, un centre d’appel par exemple, n’apporte pas forcément une technologie ou un savoir-faire. En outre, l’entreprise étrangère réserve ses postes de responsabilités à ses nationaux. Plus encore, confier des domaines stratégiques à un investisseur étranger n’est pas rationnel en cas de déficience ou en l’absence de contrôle au sein de l’Etat d’accueil.

IIII- La firme multinationale (FMN) :
Une firme multinationale (Sony, Microsoft...) est une entreprise qui contrôle directement ou indirectement des filiales dans au moins un pays étranger. Du fait de sa nature, une FMN élabore une stratégie de production et de vente à l’échelle mondiale. Les premières FMN ont exercé surtout dans l’exploitation des matières premières, des mines et des produits agricoles. Le phénomène de multinationalisation des entreprises s’est accentué à partir des années 1980, lorsque les entreprises américaines, européennes, japonaises et asiatiques commencèrent à organiser leurs activités à l’échelle mondiale.

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Vers la fin des années 1990, on compte presque 60000 FMN contre seulement 7000 à la fin des années 1960. Traditionnellement, la FMN est une entreprise ayant une base nationale mais avec des activités dans un ou plusieurs pays. La réalité actuelle d’une économie de plus en plus mondiale rend la multinationalisation de l’entreprise transnationale. Ainsi, Si la FMN traditionnelle conserve l’identité du pays d’origine, la FMN actuelle considère le monde comme une seule entité sans frontières nationales. Elle effectue ses arbitrages à l’échelle du monde avec une base nationale de plus en plus réduite. Les stratégies des FMN consistent actuellement à installer les différentes étapes de la chaîne de production dans diverses régions du monde, en fonction de leur perception de la compétitivité ou des ressources des différents territoires.

Economie mondiale

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Chapitre 5 : Les institutions internationales.
En 1944, quelques 44 pays s’étaient réunis à Breton Wood à Bretton Woods aux Etats Unis, pour mettre en place la configuration monétaire et économique du monde d’après la seconde guerre mondiale. Cette conférence a donné naissance à deux conceptions : une américaine et une autre britannique. A l’issue des négociations, c’est la position américaine qui a été adoptée comme base des accords instituant la Banque Mondiale (BIRD) et le Fonds monétaire International (FMI). En 1947, le GATT a été créé comme mécanisme complétant les rôles du FMI et de la BIRD, et transformé par la suite en ce l’on appelle l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC).

International I- Le Fonds Monétaire International (FMI) :
Le FMI compte 182 Etats membres. Tout pays membre du FMI est de facto membre de la BIRD. Les décisions de ces deux institutions financières sont prises selon le principe : « un dollar, une voix ». Les Etats-Unis, le Japon, l’Allemagne, la France et la Grande Bretagne détiennent 39.72 des voix. Le FMI a pour mission d’assurer des conditions d’une croissance sans heurts, des échanges internationaux par maintien d’une stabilité des taux de change entre les monnaies. Un autre rôle conséquent au premier consiste à accorder des prêts aux pays (y compris ceux industrialisés) souffrant d’un déficit de leur balance de paiement susceptible d’affecter la parité de leur monnaie. Après l’éclatement de la crise de la dette du tiers monde au début des années 1980, le FMI s’est confié la responsabilité d’aider les pays débiteurs à honorer leurs engagements. Par cette fonction, le FMI devient de plus en plus impliqué dans l’élaboration des politiques suivies par les pays en voie de développement. Ainsi, le FMI a joué un rôle essentiel dans la mise en place des Programmes d’Ajustement Structurel qui constituent la condition de l’octroi de nouveaux prêts aux pays accablés d’endettement.

IIII- La Banque Mondiale (BIRD) :
La Banque Mondiale pour la Reconstruction et le développement (BIRD) a été créée pour porter assistance à la reconstruction et au développement des territoires des nations membres en facilitant l’investissement du capital dans un but productif. En outre, elle contribue à promouvoir une croissance équilibrée du commerce international à longue échéance.

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Le rôle de la banque mondiale est essentiellement de mettre en place, dans une perspective de longue durée, les fondements de la croissance économique. Comme le FMI, la banque mondiale a élargi, au début des années 1980, son champ d’intervention pour y inclure aussi la mission d’insérer les pays en voie de développement dans le marché mondial en les incitant à exporter et à se spécialiser dans les activités où ils ont un avantage comparatif. Par ailleurs, la banque mondiale s’était engagée à côté du FMI dans l’élaboration du P.A.S et la négociation des modalités de remboursement des énormes dettes des pays du tiers monde. Et vers la fin des années 1990, ils ont tous les deux pris part dans les initiatives de l’allégement des dettes des pays les plus pauvres. Actuellement, la BIRD adopte une stratégie qui vise à se focaliser sur la lutte contre la pauvreté et la création des bases d’une croissance durable dans les pays en voie de développement. Elle intervient dans les réformes structurelles (santé, éducation, corruption...), alors que le FMI s’intéressent surtout aux problèmes liés à la stabilité des flux de capitaux et aux questions qui les affectent.

IIIIII- L’Organisation Mondiale de Commerce (OMC) :
Le GATT a été mis en place en 1947 en vue de constituer un cadre adéquat pour les négociations qui visent l’élimination graduelle des obstacles qui entravent le commerce international. Les dites négociations ont permis d’élaborer des règles fondamentales que les pays membres doivent respecter. L’objectif est de permettre à toutes les parties de bénéficier des avantages du libre échange et éviter le retour au protectionnisme qui a sévi entre les deux guerres mondiales. L’OMC a été créée en 1995 pour remplacer le GATT qui n’était qu’un accord multilatéral n’ayant aucune base institutionnelle et ne disposant pas d’outils pour imposer des engagements. Elle constitue une institution ayant les moyens pour agir, et dont les règles ont une force obligatoire pour les Etats membres. L’OMC est devenue, par ses statuts, le gestionnaire des accords passés depuis 1947 dans le cadre du GATT. Par ailleurs, contrairement au FMI et la BIRD, les décisions de l’OMC sont prises selon le principe : « un pays, une voie ».

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