Free Essay

Economic Development of the United Arab Emirates, 1990-2040: Policies, Progress, Perspective

In:

Submitted By yag88
Words 3223
Pages 13
Introduction
En 1971, plusieurs territoires parmi les plus pauvres du Golfe Arabo-Persique se fédérèrent en un nouvel état : les Emirats Arabes Unis (EAU). Cette zone, peu peuplée, au climat inhospitalier, ne vivotait depuis des siècles que de la pêche des perles et d’une portion du commerce maritime entre Orient et Occident. L’exploitation industrielle du pétrole et du gaz venait seulement d’y débuter. Pourtant, les EAU allaient suivre une trajectoire économique exceptionnelle. Si, au début des années 1990, la richesse pétrolière des Emirats expliquait à elle seule un PIB par habitant supérieur à tous les autres pays du Moyen-Orient, la volonté politique de renforcer et diversifier l’économie du pays se manifestait déjà, sous l’impulsion de l’émir d’Abou Dhabi et Président de la fédération, Sheikh Zayed. Une génération plus tard, les Emirats continuent à se distinguer de la plupart de leurs voisins : plus dynamiques, plus peuplés, plus ouverts, ils sont maintenant les plus avancés sur le chemin de l’après-pétrole. Ce cas extrême constitue donc un cas d’école, pour comprendre les mécanismes et les limites de cette combinaison d’une vision économique de long terme, de revenus pétroliers utilisés à bon escient, et d’un interventionnisme économique relativement éclairé. Quels facteurs et quels choix ont guidé les décideurs émiriens au cours des 25 dernières années ? Pour quels résultats ? Quel pays trouveront, quand ils arriveront sur le marché du travail dans 25 ans, les jeunes émiriens qui naissent aujourd’hui ?

Les Emirats de 1990 à 2015, un pays en mue
Les EAU étaient riches en 1990. Ils le sont toujours 25 ans plus tard, mais cette richesse change de nature. Illustrons cette évolution par comparaison au sein du Conseil de coopération du Golfe (Gulf Cooperation Council - GCC) ou au sein du Moyen Orient .
Au cours de cette période, la population a quintuplé, quand tous les autres pays du Moyen Orient doublaient au mieux (à l’exception du Qatar, dont la population a quadruplé). Partant du 40ème rang mondial, le PIB total a décuplé et franchira 400 milliards de dollars en 2014, pour atteindre le 28eme rang. Le PIB des EAU a dépassé celui de pays bien plus peuplés, comme l’Algérie, l’Egypte, et l’Iran.
En 1990, la richesse par habitant des Emirats, avec un PIB de 26 612 USD/an/habitant, distançait tout le reste du Moyen Orient. Le Qatar venait en seconde position (15 446 USD/an/h) loin derrière, et les autres pays à 10 000 USD/an ou moins. En 2014, le Qatar et le Koweït ont rejoint les EAU dans un trio à part (respectivement 96 635, 46 342 et 44 330 USD/an/h). Le quatrième plus riche pays, l’Arabie Saoudite, affiche seulement 25 228 USD/an/h.
Cependant, au contraire du Qatar et du Koweït, le développement de l’économie émirienne s’est construit sur la diversification. Alors que les EAU étaient en 1990 le pays du Golfe le plus dépendant du pétrole, dont les exportations représentaient 60% du PIB, ce ratio est descendu à 40% en 2012 . Dans le même temps, la part du pétrole et du gaz dans les économies Qatari et Koweïti explosait. En d’autres termes, les Emirats sont le seul pays riche en hydrocarbures qui soit parvenu simultanément à maintenir de hauts revenus tout en diminuant sa dépendance au pétrole.
Nous étendrons cette comparaison à d’autres indicateurs de développement, économiques et sociaux, et à un plus grand échantillon de pays. Nous chercherons particulièrement à identifier points communs et différences dans la trajectoire de développement d’autres pays qui sont ou furent favorisés par d’importantes ressources naturelles – par exemple le Nigeria, l’Afrique du Sud, et l’Algérie.
Ceci impliquera deux analyses initiales. L’une, démographique, pour caractériser les évolutions récentes et prévisibles des différents segments de population. L’autre, économique, du secteur de la production des hydrocarbures aux Emirats afin de préciser les moyens financiers et les risques attenant à cette ressource centrale pour le pays.

Une diversification tirée par l’énergie et le commerce international
Le dynamisme de cinq secteurs économiques met en évidence la transformation économique du pays.
Les deux premiers sont liés aux immenses ressources énergétiques du pays, détenues principalement par l’émirat d’Abu Dhabi (réserves prouvées de 98 milliards de barils, soit 9% du total mondial).
La pétrochimie d’abord, représentait une extension verticale évidente pour les principaux pays producteurs de pétrole. Tous ou presque, ont investi dans des capacités massives de raffinage et de production de plastiques et polymères. Par exemple, d’une portion négligeable en 1990, la part du GCC dans la production mondiale de Polyéthylène atteindra en 2015 19%, dont environ un tiers au Emirats .
Ensuite, plus récemment, l’énergie nucléaire apparait comme une diversification horizontale pour les mêmes producteurs d’hydrocarbure du GCC. Parmi eux, les EAU ont pris les devants, premier pays à matérialiser un programme nucléaire en 2009, en signant un contrat de 20 milliards de dollar avec les coréens Kepco et Hyundai pour bâtir quatre réacteurs.
Trois autres secteurs, locomotives du pays depuis 25 ans, se rattachent directement ou indirectement au commerce international, activité historique de la plus grande ville des Emirats, Dubaï.
Primo, le commerce lui-même a connu un développement exceptionnel. Le port de Dubaï s’est hissé au 9ème rang mondial en volume avec 13,3 millions de EVP , ce qui en fait le premier port hors Extrême Orient. C’est le seul port à avoir résisté à la croissance des ports chinois et coréen au cours des 25 dernières années, surpassant dans l’intervalle les ports européens de Rotterdam, Hambourg, Anvers, Felixstowe et Brème, et les ports américains de Los Angeles, Long Beach et New York/New Jersey.
Secundo, la création de la compagnie Emirates Airlines en 1985 répliquait pour les passagers et le cargo aérien la recette du port de Dubaï : une situation géographique centrale entre Europe, Asie et Afrique, et des investissements massifs et continus dans les équipements et infrastructures pour maximiser les effets d’échelle et bénéficier des dernières innovations techniques. Avec 22 milliards de dollars de revenus en 2014, Emirates serait la sixième ou septième compagnie mondiale. Son modèle d’affaire est copié par la Turquie, le Qatar, et même par l’autre grande compagnie aérienne des EAU, Etihad Airways.
Tertio, l’hégémonie régionale de Dubaï dans le commerce international a conduit à une domination financière. En effet, il faut des banques pour gérer l’ensemble des capitaux qui transitent en parallèle des biens et personnes. D’autant que de nombreuses multinationales décident logiquement d’installer à Dubaï leurs sièges pour le GCC, pour le « MENA » (Middle-East North Africa), voire parfois pour le « EMEA » (Europe, Middle East and Africa). Les EAU ne représentent que 24% du PIB du GCC, mais 26% des 50 plus grandes banques de la zone sont basées aux Emirats, et elles possèdent 29% des actifs de l’ensemble.
Bien sûr, d’autres secteurs participent au développement économique du pays. Certains sont notoires, tel le BTP (bâtiment et travaux publics), poussé à la fois par les investissements publics et par la croissance économique elle-même, qui crée de l’emploi et accroit la population. D’autres secteurs sont promus par une volonté politique, et leur impact économique se mesurera sans doute dans quelques années, tels le tourisme, l’industrie de défense, la métallurgie, l’éducation.
Pour chacun de ces secteurs, nous chercherons, d’une part, à quantifier leur rôle dans l’économie des émirats, et d’autre part, à identifier quels choix politiques, juridiques, techniques ont conduit à les privilégier et à permettre – ou, peut-être, parfois, à limiter- leur succès.

Une exception émirienne ?
En première approche, peu d’attributs antérieurs distinguent les Emirats Arabes Unis des autres pays pétrolifères du GCC. Même langue, culture et religion, même structure sociale tribale, un interventionnisme systématique du chef de tribu (« sheikh ») sur tous les sujets, pas ou peu de tradition intellectuelle, industrielle ou technique, un climat aride dans une géographie peu fertile, ces points communs ne suggèrent pas une évolution économique radicalement différente. En étendant la comparaison au Levant ou à l’Afrique du Nord, la conclusion tourne même plutôt en défaveur des EAU.
Néanmoins, nous pouvons remarquer des particularités historiques, politiques et démographiques.
L’Arabie Saoudite, Bahreïn, le Qatar et le Koweït ont débuté l’exploitation du pétrole dès les années 1930 ou 1940. Abu Dhabi en revanche ne découvrit du pétrole qu’à la fin des années 50. De surcroît, ce n’est qu’à l’accession de Sheikh Zayed bin Sultan en 1966 que le nouvel émir investit les revenus des concessions au lieu de thésauriser.
Cas unique dans le monde arabe, les Emirats Arabes Unis se sont organisés dès leur création en fédération politique. Cette structure génère une stupéfiante complexité administrative (7 émirats pour une population d’un demi-million en 1971), géographique (les territoires sont imbriqués à la manière d’un puzzle) et protocolaire (chaque émir restant jaloux de son rang et de ses prérogatives). Pourtant, à l’exception d’un coup d’état manqué à Sharjah en 1972, le régime fait montre d’une exceptionnelle stabilité.
Enfin, le pays semble depuis longtemps plus ouvert que ses voisins. Au début des années 70, les non-citoyens formaient déjà une large majorité de la population (64%) , et cette proportion a continûment augmenté (88% en 2010). Dans le GCC, seul le Qatar et le Koweït connaissent une majorité de non-citoyens, quoique dans une proportion moindre (ce pourcentage décline dans le cas du Koweït). De plus, les lois et pratiques pour les étrangers y sont plus restrictives qu’aux Emirats en ce qui concerne l’habillement, l’alcool, ou la pratique de leur religion.
S’agit-il des seuls traits caractéristiques des EAU ? Dans quelles mesures ont-ils influencé les politiques et pratiques économiques du pays ?
A la première question, un émirien répondrait probablement que l’atout des Emirats fut le Sheikh Zayed Bin Sultan Al Nahyan. L’impact de l’émir d’Abu Dhabi, instigateur de la fédération, et premier président jusqu’à son décès en 2004 est indéniable et son héritage toujours loué. Mais, si il est vrai que « les hommes font l’histoire » , nous chercherons à comprendre pourquoi et comment ils la font.

Les outils d’une volonté
Un économiste occidental analysant la politique économique d’un Etat, caractérise d’abord la politique monétaire et la politique fiscale. Dans le cas des Emirats, il sera momentanément désemparé : il ne trouvera ni l’une, ni l’autre.
Le Dirham, monnaie émirienne depuis 1973, pratique un taux de change fixe depuis 1978, initialement aligné sur les DTS (Droits de Tirage Spéciaux) du FMI, puis depuis 1998 sur le dollar américain. La politique monétaire découle donc uniquement de la régulation bancaire, dont la banque centrale a la charge depuis son établissement en 1980.
De même, l’état fédéral n’a défini aucune taxe, et celles perçues au niveau des sept émirats sont le plus souvent marginales – par exemple sur les services hôteliers ou les revenus locatifs. Les seules taxes significatives sont prélevées sur les profits des banques étrangères dans les émirats d’Abou Dhabi, Dubaï et Sharjah, à hauteur de 20%, et sur ceux des compagnies pétrolières, à hauteur de 50 à 55% plus royalties.
Les moyens de la politique économique sont donc à rechercher ailleurs, dans le cours du baril de pétrole par rapport à un indicateur clef : le prix d’équilibre budgétaire du baril. En 2014 , un baril à 70,4 dollars suffirait aux Emirats Arabes pour garder leur budget national à l’équilibre – en deçà des 71 ou 72 dollars requis par le Qatar et le Koweït, et bien en dessous des 93 requis par l’Arabie Saoudite, et des 100 à 121 dont ont besoin le Nigéria, la Russie ou le Venezuela. Comme de janvier 2014 à aout 2014, le Brent s’achetait en moyenne 107 dollars le baril, la différence de l’ordre de 36 dollars par baril permet d’estimer l’excédent budgétaire des EAU en 2014 à plus de 36 milliards de dollars, soit 9 % du PIB.
L’étude des leviers de la politique de développement économique au niveau fédéral comme au niveau local nous amènera à recenser et à décrire les éléments significatifs parmi:
• Les initiatives de planification stratégiques, définissant les objectifs de long-terme. Par exemple, le plan « Abu Dhabi 2030 » publié en 2008, et « UAE vision 2021 » de 2011.
• L’ampleur et les priorités du secteur public – à lui seul, l’état fédéral pourvoirait 45% des emplois du pays, et 70% à 80% des emplois des nationaux émiriens
• Les investissements directs du gouvernement – routes, rail, réseaux, écoles, mais aussi, par exemple, une agence spatiale qui doit envoyer un vaisseau sur Mars
• Les investissements indirects, via des fonds souverains, notamment ADIA, ADIC, EIA, Mubadala, Dubaï World, ou via des fonds spéciaux (Khalifa fund)
• Les dispositifs encadrant et favorisant les IDE (Investissement Direct à l’Etranger) – ce qui inclura les « free zones », et les accords de contrepartie (« Offset »), typique dans la défense
• Le droit commercial, dans la lettre et dans la pratique, notamment en ce qui concerne les limitations au droit de propriété, le crédit, les faillites et la gouvernance d’entreprise.

Défis des 25 prochaines années
Sur la base descriptive et explicative qui sera le principal de notre recherche, nous tenterons d’ajouter une dimension prédictive.
L’ambition est peut-être démesurée, car les grandes tendances planétaires en cours touchent toutes, souvent directement, la situation des Emirats. Citons la suprématie croissante de l’économie du savoir, l’addiction au pétrole et à l’énergie, le réchauffement climatique et ses conséquences, l’instabilité et les guerres au Moyen Orient, le terrorisme islamiste, l’accès à l’eau potable et l’approvisionnement en nourriture alors que la population mondiale devrait dépasser 9 milliards en 2040. Un habitant des Emirats consomme en moyenne chaque jour 250 litres d’eau et 12 litres de pétrole , soit respectivement le double et le triple d’un habitant de la France.
S’y ajoutent les risques propres aux EAU. Les plus visibles sont ceux liés à la dépendance au pétrole : le niveau du prix d’équilibre budgétaire du baril, l’épuisement des réserves et le renchérissement de leur exploitation. Tout aussi menaçants, les déséquilibres démographiques latents : Forte proportion de main d’œuvre étrangère, arrivée massive de jeunes nationaux sur le marché du travail dans environ 10 ans, chômage, niveaux de salaires et niveaux d’éducation des nationaux, secteur public surabondant et surpayé qui obère les carrières des nationaux dans le secteur privé.
Une telle variété de paramètres se prêtera a une prospective par scénario.

Revue de littérature : quantifier le développement
Bien que la présente introduction assimile croissance du PIB et développement économique, elle n'en est qu'un aspect. Le développement économique et social fait référence à l'ensemble des mutations positives (techniques, démographiques, sociales, sanitaires…) d’un pays ou d’une région, qu’il s’agisse d’évolutions tendancielles ou de transformations de structure.
Le produit intérieur brut (PIB), qui somme les valeurs ajoutées sur un territoire, et, concept proche, le PNB (Produit national brut), sont des indicateurs imparfaits de la richesse monétaire – notamment par leur périmètre discutable, et parce qu’ils représentent un flux et non un patrimoine.
Plusieurs autres indicateurs existent, en complément ou en substitution, ce permet de mesurer un concept de développement plus large et de mieux illustrer les changements de fond. Par exemple, les inégalités de revenus, l’alphabétisation et les niveaux d’éducation, l’accès au soin et l’espérance de vie, le niveau des infrastructures du pays (transport, eau, énergie).
Des indices synthétiques peuvent combiner ces indicateurs. Le plus connus, l'indice de développement humain (IDH) mis en place par le PNUD (Programme des Nations Unies pour le Développement), prend en compte la santé, l'espérance de vie, l'alphabétisation, etc. et fait maintenant référence. Les modèles de développement dans la littérature académique
Chronologiquement premier modèle de développement économique d’un pays, théorisé par Prebisch et Furtado, l'industrialisation par substitution d'importations (ISI) consiste à protéger le marché intérieur afin de permettre à l'industrie nationale de se développer. Ce protectionnisme repose le plus souvent sur des barrières ou taxes douanières. C’est pourquoi l’ISI s’accompagne généralement de contraintes sur les exportations, par rétorsion des pays importateurs. L’ISI, populaire en Amérique latine, représente une stratégie de développement auto-centrée, par opposition aux stratégies pariant sur le développement des exportations, typiques des pays asiatiques.
Certains modèles décrivent le développement de façon linéaire et inévitable. Chaque pays doit mécaniquement passer par certaines étapes pour s’intégrer dans l’économie mondiale. Dans le modèle de Rostow, l’évolution arrive à son terme à l'étape du « développement », c’est-à-dire la société de consommation de masse. Dans le modèle de Solow, la croissance ne connaît pas de terme, étant stimulée par le progrès technique.
Au contraire, la théorie de la dépendance, initiée par la thèse de Singer-Prebisch, affirme que les pays en voie de développement sont déjà intégrés à l'ordre mondial, mais structurellement mis en état de dépendance continue. En d'autres termes, le développement des pays du Nord s'appuie sur le « sous-développement » des pays du Sud. Le maintien des inégalités entre Nord et Sud et de l'exploitation du Sud par le Nord, sont une condition nécessaire pour maintenir le niveau de vie des pays industrialisés.
Au cours des années 1960, certains auteurs comme Becker pressentirent l'avènement d'une société post-industrielle, fondée sur une économie du savoir. Son concept de « capital humain », c’est-à-dire les connaissances, les compétences et les expériences, en complément du capital (financier) et du travail, souligne l'interdépendance entre le développement économique, social et culturel. L'éducation, la santé, le cadre juridique deviennent sources du développement économique. Ipso facto, l'État prend un rôle central pour créer les conditions de ce développement.
En 1990, Porter synthétise les conditions de succès économique d’une nation dans son « diamant » : Les acteurs, entreprises et gouvernement, contribuent à ou influencent les facteurs de production (dont les compétences et le savoir-faire), la demande locale, la concurrence entre firmes, et la stimulation mutuelle. Cette stimulation mutuelle et interdépendante repose sur la vision de pôles (« clusters ») par filière.
Des réflexions plus récentes sur le progrès économique expriment une forme de pessimisme – sans doute suite à la croissance les inégalités et aux inquiétudes sur les ressources naturelles. Ainsi, le rapport Meadows préconise une société qui rechercherait le développement qualitatif et non l’expansion physique, ce que reprend le concept bien souvent flou de « développement durable », ou celui, plus précis, de « décroissance ». A l’extrême, Diamond décrit l’effondrement de sociétés entières, après qu’elles avaient dépassées leurs limites économiques.

Méthodologie de recherche combinant 3 approches
Notre recherche combinera trois approches parallèles :
1. Recherche de données, principalement quantitatives, via les organismes publics et parapublics, émiriens et internationaux. Cette approche utilisera les techniques de l’économétrie et de la démographie.
2. Utilisation de sources contemporaines, presses, livres, discours, en anglais, français et arabe. L’analyse et la mise en perspective de ces documents emploiera les techniques de la recherche en histoire moderne et contemporaine.
3. Entretiens individuels qualitatifs avec les acteurs du développement économique aux Emirats, anciens ou encore en fonction. Le format de ces entretiens sera semi-directif, avec établissement préalable d’un guide d’entretien pour chaque interlocuteur.
Ce dernier point recèle des difficultés pratiques notables pour identifier et obtenir l’accès aux interlocuteurs. Nous comptons sur le prestige de la Sorbonne-Abou Dhabi, sur la fonction actuelle de l’auteur, qui est responsable de la Stratégie au sein du fonds d’investissement gouvernemental émirien Tawazun, et sur le soutien dudit employeur à notre recherche pour lever ces difficultés.
Ainsi, autour d’un domaine de recherche centré sur l’économie et le commerce international, nous souhaitons développer un esprit résolument pluridisciplinaire.

Synthèse à propos de notre périmètre de recherche
A l’image du théâtre grec, notre sujet est délimité par 3 unités. L’unité de lieu en est les Emirats Arabes Unis ; l’unité d’action, le développement économique ; et l’unité de temps, une génération.
Cette thèse vise à produire une référence durable et complète sur l’état et les enjeux de l’économie contemporaine aux EAU.

Similar Documents

Premium Essay

2050 Economy

...Global Economics January 2012 The World in 2050 From the Top 30 to the Top 100 A new economic world order is emerging at extraordinary speed. This publication broadens our list of the world’s top 30 economies to the top 100. The underlying theme is that the economies we currently call “emerging” are going to power global growth over the next four decades. Our update tells the story of the emergence of parts of Africa, the rise of some of the central Asian republics, as well as some startling advances for countries such as the Philippines and Peru. By Karen Ward Disclosures and Disclaimer This report must be read with the disclosures and analyst certifications in the Disclosure appendix, and with the Disclaimer, which forms part of it Economics Global 11 January 2012 abc From the Top 30 to the Top 100  Attention will increasingly turn to the ‘new emergers’ as the world economy undergoes a seismic shift  Demographics to play a crucial role, helping parts of Africa finally emerge from economic obscurity When we published ‘The World in 2050’ a year ago (4 January 2011), we gave a projection for the Top 30 economies by size in 2050 from a pool of the largest 40 economies today. This update casts a wider net and seeks to identify the Top 100 economies by size. A larger universe increases competition for the Top 30 and allows us to consider the ‘new emergers’ in the coming decades. Our ranking is based on an economy’s current level of development and the...

Words: 12689 - Pages: 51

Premium Essay

Something to Do with Population

...Dynamics in India and Implications for Economic Growth David E. Bloom January 2011 PGDA Working Paper No. 65 http://www.hsph.harvard.edu/pgda/working.htm The views expressed in this paper are those of the author(s) and not necessarily those of the Harvard Initiative for Global Health. The Program on the Global Demography of Aging receives funding from the National Institute on Aging, Grant No. 1 P30 AG024409-06. 1 Population Dynamics in India and Implications for Economic Growth1 David E. Bloom Harvard School of Public Health January 2011 Keywords: Age structure China-India comparison Conditional convergence Demographic dividend Demographic transition Economic growth Economic growth in India Policy reform Population health Population of India Abstract Demographic change in India is opening up new economic opportunities. As in many countries, declining infant and child mortality helped to spark lower fertility, effectively resulting in a temporary baby boom. As this cohort moves into working ages, India finds itself with a potentially higher share of workers as compared with dependents. If working-age people can be productively employed, India’s economic growth stands to accelerate. Theoretical and empirical literature on the effect of demographics on labor supply, savings, and economic growth underpins this effort to understand and forecast economic growth in India. Policy choices can potentiate India’s realization of economic benefits stemming from demographic...

Words: 12409 - Pages: 50

Premium Essay

Development

...Human Development Report 2014 Sustaining Human Progress: Reducing Vulnerabilities and Building Resilience Empowered lives. Resilient nations. The 2014 Human Development Report is the latest in the series of global Human Development Reports published by UNDP since 1990 as independent, empirically grounded analyses of major development issues, trends and policies. Additional resources related to the 2014 Human Development Report can be found online at http://hdr.undp.org, including complete editions or summaries of the Report in more than 20 languages, a collection of papers commissioned for the 2014 Report, interactive maps and databases of national human development indicators, full explanations of the sources and methodologies employed in the Report’s human development indices, country profiles and other background materials as well as previous global, regional and national Human Development Reports. Human Development Report 2014 Sustaining Human Progress: Reducing Vulnerabilities and Building Resilience Empowered lives. Resilient nations. Published for the United Nations Development Programme (UNDP) Human Development Reports 1990–2014 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007/2008 2009 2010 2011 2013 2014 Concept and Measurement of Human Development Financing Human Development Global Dimensions of Human Development People’s Participation New Dimensions of Human Security Gender and Human Development Economic...

Words: 191797 - Pages: 768

Free Essay

Turky

...Project Paper 5 Turkey Country and Research Areas Report Final Version, 2010-09-28 Responsible institution: Koç University University of Antwerp Authors: Deniz Karcı Korfalı Ayşen Üstübici Helene De Clerck With the collaboration of Ahmet İçduygu, Deniz Sert, Zeynep Özler and Chris Timmerman Contents Introduction .............................................................................................................................. 3 Country Background ............................................................................................................... 4 An Overview......................................................................................................................... 4 Geography in General ........................................................................................................ 4 Demography ...................................................................................................................... 6 Political Environment and Administration ........................................................................... 7 Economy ............................................................................................................................ 8 Health care......................................................................................................................... 9 Education ..........................................................................................................................10 Historical...

Words: 31156 - Pages: 125

Premium Essay

Decoupling Report

...UNITED NATIONS ENVIRONMENT PROGRAMME UNITED NATIONS ENVIRONMENT PROGRAMME DECOUPLING NATURAL RESOURCE USE AND ENVIRONMENTAL IMPACTS FROM ECONOMIC GROWTH Acknowledgements Editor: International Resource Panel Working Group on Decoupling Lead authors: Marina Fischer-Kowalski, Institute of Social Ecology Vienna, Alpen-Adria University, Austria, with the support of the Lebensministerium, Austria and Mark Swilling, Sustainability Institute, School of Public Leadership, University of Stellenbosch, South Africa Contributing authors: Ernst Ulrich von Weizsäcker (Chairperson of the Decoupling Working Group), Yong Ren, Yuichi Moriguchi, Wendy Crane, Fridolin Krausmann, Nina Eisenmenger, Stefan Giljum, Peter Hennicke, Rene Kemp, Paty Romero Lankao, Anna Bella Siriban Manalang, Sebastian Sewerin Jeff McNeely provided editorial support for the full report and summary brochure. The report went through several rounds of peer-review coordinated in an efficient and constructive way by Jeff McNeely together with the International Resource Panel Secretariat. Valuable comments were received from several anonymous reviewers in this process. The preparation of this report also benefited from discussions with many colleagues at various meetings. Special thanks go to Ernst Ulrich von Weizsäcker and Ashok Khosla as Co-Chairs of the International Resource Panel, the members of the International Resource Panel and its Steering Committee for their dedication and commitment. Janet...

Words: 54615 - Pages: 219

Free Essay

Rapid Increase of Population

...RAPID INCREASE POPULATION INTRODUCTION: It is often suggested that rapid population growth, especially in developing countries, correspondingly intensifies environmental degradation, which must therefore be mitigated by reducing the rate of population growth. The validity of this assumption can be tested by means of an algebraic identity that relates the amount of a pollutant introduced into the environment to the product of three factors: population, "affluence" (the amount of goods produced per capita), and "technology" (the ratio of pollution generated to goods produced). For several forms of pollution that have a known origin in a specific production process (electricity production, use of motor vehicles, and consumption of inorganic nitrogen fertilizer), it is possible to compare the inferred rate of increase in pollution levels with the rate of population growth in developing countries. The results show that the rate of increase in pollution is largely determined by the technology factor, which governs the amount of pollution generated per unit of goods produced or consumed. This observation extends earlier evidence that both the increasing levels of pollution observed in developed countries and the results of efforts to reduce them support the view that the decisive factor determining environmental quality is the nature of the technology of production, rather than the size of the population. Body: Global human population growth amounts to around 75 million...

Words: 9299 - Pages: 38

Premium Essay

Isi List

...UniversISI SCIENCE Abstract And Applied Analysis ISI SCIENCE Abstracts Of Papers Of The American Chemical Society ISI SCIENCE Academia-Revista Latinoamericana De Administracion ISI SOC SCIENCE Academic Emergency Medicine ISI SCIENCE Academic Medicine ISI SCIENCE Academic Pediatrics ISI SCIENCE Academic Psychiatry ISI SOC SCIENCE Academic Radiology ISI SCIENCE Academy Of Management Annals ISI SOC SCIENCE Academy Of Management Journal ISI SOC SCIENCE Academy Of Management Journal IBSS Academy Of Management Learning & Education ISI SOC SCIENCE Academy Of Management Perspectives ISI SOC SCIENCE Academy Of Management Perspectives IBSS Academy Of Management Review ISI SOC SCIENCE Academy Of Management Review IBSS Academy Of Marketing Science Review IBSS Acadiensis ISI ARTS & HUMANITIES Acadiensis: Journal Of The History Of The Atlantic Region IBSS Accident Analysis And Prevention ISI SOC SCIENCE Accountability In Research-Policies And Quality Assurance ISI SCIENCE Accounting And Business Research ISI SOC SCIENCE Accounting And Business Research IBSS Accounting And Finance ISI SOC SCIENCE Accounting Horizons ISI SOC SCIENCE Accounting Horizons IBSS...

Words: 151197 - Pages: 605

Premium Essay

The World in 2008

...EDITOR'S INTRODUCTION Two big events will frame the year ahead: America’s presidential election and the summer Olympic games in Beijing. The race for the White House will be a marathon, from the front-loaded primary season in January and February to the general election in November. The betting is that the winner will be a Democrat—with a strong chance that a Clinton will again be set to succeed a Bush as leader of the free world. China, meanwhile, will hope to use the Olympics to show the world what a splendid giant it has become. It will win the most gold medals, and bask in national pride and the global limelight. But it will also face awkward questions on its repressive politics. America and China will be prime players in the matters that will concentrate minds around the world in 2008. One of these is the world economy, which can no longer depend on America, with its housing and credit woes, to drive growth. America should—just—avoid recession, but it will be China (for the first time the biggest contributor to global growth) along with India and other emerging markets that will shine. Another focus of attention will be climate change. As China replaces America as the world’s biggest producer of greenhouse gases, serious efforts on global warming depend on the serious involvement of those two countries. If 2007 was the year when this rose to the top of the global agenda, in 2008 people will expect action. It is striking that green is a theme that links all the contributions...

Words: 89030 - Pages: 357

Premium Essay

The Relationship Between the English Language Exposures and Common Grammatical Errors in Writing Skills

...future is more complex and less predictable than has usually been assumed. underlie typical linguistic change and describes the way large corporations have briefing document, written for educationists, politicians, managers – indeed any decision maker or planning team with a professional interest in the development of English worldwide. The book has been commissioned by the British Council to complement the many texts already available about the teaching and learning of English, the history and used ‘scenario planning’ as a strategy for coping with unpredictable futures. Section three outlines significant global trends which will shape the social and economic world in the 21st century. Section four discusses the impacts these trends are The Future of English? takes stock of the development of English and the diversity of forms of English worldwide. It is present, apparently unassailable, position of English in the world and asks whether we intended to stimulate constructive debate about the future status of English which can expect its status to remain unchanged during the coming decades of can inform policy developments both in the...

Words: 62119 - Pages: 249

Premium Essay

Strategy Case Studies

...S T R A T E G Y – II S T R A T E G Y – II S T R A T E G Y – II S T R A T E G Y – II S T R A T E G Y – II www.ibscdc.org 1 Transformation Corporate Transformation Korean Air: Chairman/CEO Yang-Ho Cho’s Radical Transformation A series of fatal accidents, coupled with operational inefficiencies snowballed Korean Air into troubled times. Then, at the beginning of the 21st century, its CEO/ Chairman, Yang-Ho Cho undertook various transformation initiatives - for instance, improving service quality and safety standards, technology integration, upgrading pilot training, better business focus; putting in place a professional management team, improving corporate image through sponsorship marketing, etc. He gave a new corporate direction in the form of '10,10,10' goal. However, Korean Air is held up by a slew of challenges. Among which are inefficiencies of - Chaebol system of management, possible clash of its cargo business with its own shipping company, limited focus on the domestic market and growing competition from LCCs. How would Korean Air manage growth as a family-owned conglomerate? The case offers enriching scope for analysing a family business’s turnaround strategies, with all the legacy costs involved. Pedagogical Objectives • To discuss the (operational) dynamics of Korean Chaebols - their influence/ effects on the country’s industrial sector and the economy as a whole • To analyse how family-owned businesses manage the transition phase - from a supplier-driven...

Words: 71150 - Pages: 285

Premium Essay

Google

...Deardorff's Glossary of International Economics - A - Above the line |In balance of payments[->0] accounting, this refers to those transactions that are included in calculating the balance of payments surplus[->1] or deficit. Transactions below the line, typically official reserve transactions[->2] and sometimes short term capital flows[->3], are not included. | Absolute advantage |The ability to produce a good at lower cost, in terms of real resources, than another country. In a Ricardian model[->4], cost is in terms of only labor. Absolute advantage is neither necessary nor sufficient for a country to export a good. See comparative advantage[->5]. | Absolute advantage trade policy |The idea, advocated by opponents of globalization[->6], that a country should import only goods in which other countries have an absolute advantage[->7], particularly goods that the importing country cannot (or cannot "reasonably") produce itself. | Absolute Purchasing Power Parity |See purchasing power parity[->8]. | Absorption |Total demand for final goods and services by all residents (consumers, producers, and government) of a country (as opposed to total demand for that country's output). The term was introduced as part of the Absorption Approach[->9]. | Absorption approach |A way of understanding the determinants of the balance of trade, noting that it is equal to income minus absorption. Due to Alexander (1952)[->10] | Abundant |Available in large supply. Usually meaningful...

Words: 122814 - Pages: 492

Premium Essay

Annual Report Axiata

...Annual Report 2010 Axiata Group Berhad Axiata Centre 9 Jalan Stesen Sentral 5 Kuala Lumpur Sentral 50470 Kuala Lumpur Malaysia (242188-H) Website: www.axiata.com This publication has been printed on recycled material. principled collaborative optimistic excellence local relevance innovation uncompromising affordable connectivity innovative technology developing world class talent Our goal is to advance Asia via telecommunications and technology. The road ahead is exciting and full of possibilities. In the years to come, we at Axiata, hope to explore new frontiers of communications and to get more people connected across Asia and beyond. To move ahead towards a better, brighter future. Axiata Group Berhad (242188-H) Corporate inForMation BOARD OF DIRECTORS Chairman Non-Independent Non-Executive Director tan sri dato’ aZMan HJ. MoKHtar Managing Director/President & Group Chief Executive Officer Independent Non-Executive Director JUan VillalonGa naVarro Independent Non-Executive Director dato’ sri JaMalUdin iBraHiM Independent Non-Executive Director daVid laU nai peK Independent Non-Executive Director tan sri GHaZZali sHeiKH aBdUl KHalid Senior Independent Non-Executive Director MUHaMad CHatiB Basri Non-Independent Non-Executive Director datUK aZZat KaMalUdin dr. Farid MoHaMed sani GROUP COMPANY SECRETARY AUDITORS sUrYani HUssein ls0009277 REGISTERED OFFICE Level 5, Axiata Centre...

Words: 95517 - Pages: 383