1 Géographie
1.1 Situation
1.2 Biodiversité
1.3 Écosystèmes
2 Activités humaines
2.1 Déforestation
2.2 Appauvrissement des sols
2.3 Mise en valeur
2.4 Réseau routier
3 Notes et références
4 Voir aussi
4.1 Articles connexes
4.2 Liens externes
Géographie[modifier]
Situation[modifier]
La forêt amazonienne est située dans le bassin amazonien, en Amérique du Sud, où elle recouvre environ 6 millions de km² sur les 7,3 millions de km² du bassin1.
Biodiversité[modifier]
Le fleuve Amazone s'écoulant dans la forêt tropicale
La forêt tropicale humide est le biome qui possède la plus importante biodiversité spécifique, et les forêts tropicales d'Amérique possèdent plus d'espèces que les forêts humides d'Afrique ou d'Asie2. Étant la plus grande région de forêt tropicale humide d'Amérique, la forêt amazonienne possède une biodiversité inégalée.
La région abrite environ 2,5 millions d'espèces d'insectes et actuellement, au moins 40 000 espèces de plantes, 3 000 poissons, 1 294 oiseaux, 427 mammifères, 427 amphibiens et 378 reptiles ont été scientifiquement classés dans la région3. Les scientifiques ont décrit entre 96 660 et 128 843 espèces d'invertébrés uniquement au Brésil4.
La diversité d'espèces de plantes est la plus importante sur Terre. Certains experts estiment qu'un kilomètre carré pourrait contenir plus de 75 000 types d'arbres et 150 000 espèces de plantes supérieures. Un kilomètre carré de forêt amazonienne peut contenir 90 790 tonnes de plantes vivantes. Actuellement, une estimation de 438 000 espèces de plantes ayant un intérêt économique et social ont été répertoriées dans la région, beaucoup plus restant à être découvertes ou classifiées.
Écosystèmes[modifier]
Forêt tropicale de plaine sempervirente : la plus riche et la plus diversifiée. Forte proportion de légumineuses. Genres représentés : Bertholletia, Bombax, Calycophyllum, Carapa, Cedrela, Cordia, Couroupita, Dimorphandra, Eperua, Eschweilera, Ficus, Goupia, Hevea, Hura, Hymenaea, Hymenolobium, Inga, Manilkara, Ocotea, Parkia, Pithecellobium, Platymiscium, Pouteria, Pterocarpus, Stychnos, Swartzia, Swietenia, Virola, Vochysia, Vouacapoua. Palmiers : Attalea, Astronium, Mauritia.
Forêt sempervirente saisonnière : dans l'est et le nord-ouest, où les pluies sont inférieures à 2 000 mm/an. Le renouvellement des feuilles a lieu pendant la saison sèche.
Forêt de campina : forêt sempervirente à feuillage coriace (caatinga amazonienne). Arbres de 20 à 30 m de hauteur du genre Eperua, Micranda.
Forêt de carrasco : faible couverture végétale, xérophile, arbustive (7 à 8 m), se développe sur les sols de sable blanc recouverts d'une mince couche d'humus noir.
Forêt de varzea
Forêt d'igapo
Laloal
Activités humaines[modifier]
Déforestation[modifier]
Déforestation, statuts et occupation de l'Amazonie brésilienne en aout 2009. Les points rouges indiquent les zones de déforestation, les points noirs celles les plus récentes. Sources : Imazon5/Agência Brasil6
La déforestation est la conversion de zones boisées en champ d'agriculture (le plus souvent de soja). Plus du cinquième de la forêt amazonienne a déjà été détruit, et celle qui reste est menacée. En l'espace de seulement dix ans, la surface de forêt perdue en Amazonie atteint entre 415 000 et 587 000 km² - la France a une superficie totale (sans les territoires d'outre-mer) de 547 030 km2 - avec la majeure partie de forêt perdue servant à produire de la nourriture pour le bétail7.
Au Brésil, l'Instituto Nacional de Pesquisas Espaciais (Institut national de recherche spatiale) produit tous les ans des chiffres sur la déforestation. Leur estimation est basée sur 100 à 220 images prises durant la saison sèche par le satellite Landsat, et considère uniquement la perte du biome de la forêt amazonienne - pas la perte d'espace naturel ou de savane dans la forêt. Selon l'INPE, le biome de la forêt amazonienne, originellement de 4 100 000 km² au Brésil, a été réduit à 3 403 000 km² en 2005, ce qui représente une perte de 17,1 %8.
Selon un scénario admis par la Banque mondiale9, on envisage au rythme actuel que 40 % de l'Amazonie aura disparu en 205010. Certaines hypothèses, et leurs conséquences sur le climat mondial, sont encore plus alarmistes11.
[dérouler]
Estimation de la couverture forestière restante en Amazonie brésilienne de 1970 à 2008 Appauvrissement des sols[modifier] La déforestation de la forêt amazonienne menace beaucoup d'espèces comme les grenouilles dendrobates, qui sont très sensibles aux changements environnementaux (image: Agalychnis callidryas)
Contrairement à ce que beaucoup de personnes s'imaginent, les sols de l'Amazonie sont relativement pauvres. La majorité des terres amazoniennes non inondables (terra firme) sont peu fertiles. Toutefois, elles sont parsemées de poches de bonnes terres (terra roxa) : ces sols sont des anthrosols résultant de l'activité humaine, et enrichis par l'accumulation progressive de déchets et de cendres. Ce sont ces terres qui sont cultivées de nos jours. En effet, c'est en partie à cause de cette dernière action que la forêt amazonienne est maintenant en danger.
Le système forestier est extrêmement sensible au moindre changement local, tel que sécheresse, déforestation, ouverture de la canopée. Ces derniers résultent en l'assèchement des strates, la destruction des microorganismes assurant le renouvellement des éléments minéraux, l'érosion du sol et le lessivage des éléments nutritifs.
Mise en valeur[modifier]
L'Amazonie est peu propice à l'agriculture extensive. Néanmoins, elle possède les ressources nécessaires pour nourrir les Indiens d'Amazonie. Une agriculture intensive semble possible : voir à ce sujet terra preta.
Les terres amazoniennes sont utilisées pour augmenter les surfaces de gigantesques exploitations agricoles consacrées à l'élevage extensif de bovins. Ces exploitations agricoles sont défendues par des pistoleros, sortes de gardes privés chargés de protéger la propriété foncière. Ils s'opposent notamment à des mouvements comme le MST.
Des recherches effectuées après 1966 ont montré que son sous-sol recèle de nombreuses richesses.
Réseau routier[modifier]
L'Amazonie est traversée par de nombreuses routes et autoroutes qui pour la plupart ont été construites de façon illégale13 par les exploitants forestiers. Ces routes leur permettent de pénétrer au cœur de la forêt pour accéder aux essences rares. Ce réseau couvre une longueur de plus de 170 000 km. Il assure le transport du bois et des bûcherons. Mais, ce réseau permet aussi aux grands propriétaires de s'approprier illégalement les terres qui longent les routes en falsifiant les titres de propriétés ou en usant de la corruption. Ces actes d'appropriation se nomment grilagem.
Seules quelques voies de communication sont officielles comme : la transamazonienne traversant le Brésil d'est en ouest, la BR-163 dite "autoroute du soja" va du Mato Grosso au sud au Pará au nord .
Notes et références[modifier]
↑ Dynamiques territoriales de l'Amazonie brésilienne [archive], Festival international de Géographie, FMLT, CREDAL, 2001, (page consultée le 27 novembre 2009).
↑ Turner, I.M. 2001. The ecology of trees in the tropical rain forest. Cambridge University Press, Cambridge. ISBN 0-521-80183-4
↑ Da Silva et al. 2005. The Fate of the Amazonian Areas of Endemism. Conservation Biology 19 (3), 689-694
↑ Lewinsohn T. M.and Prado P.I. 2005. How Many Species Are There in Brazil? Conservation Biology. Volume 19 (3), 619
↑ Voir la carte rétrospective de déforestation jusqu'en 2007, sur le site de imazon.org [archive].
↑ http://agenciabrasil.ebc.com.br/assunto-galeria/desmatamento [archive]
↑ Centre for International Forestry Research (CIFOR) (2004) Beef exports fuel loss of Amazonian Forest. [archive] CIFOR News Online, Number 36.
↑ . National Institute for Space Research (INPE) (2005). The INPE deforestation figures for Brazil were cited on the WWF Website [archive]in April 2006.
↑ Assessment of the Risk of Amazon Dieback. Main Report [Environmentally and Socially Sustainable Development Department. Latin America and Caribbean Region], The World Bank, 4 fév. 2010, p. 58 (en ligne [archive]).
↑ B. S. Soares-Filho, D. C. Nepstad, L. M. Curran, G. C. Cerqueira, R. A. Garcia, C. A. Ramos, E. Voll, A. McDonald, P. Lefebvre, et P. Schlesinger, Modelling conservation in the Amazon basin, dans Nature 440(7083), 2006, p. 520-523.
↑ G. Sampaio, C. Nobre, M. H. Costa, P. Satyamurty, B. S. Soares-Filho, et M. Cardoso, Regional climate change over eastern Amazonia caused by pasture and soybean cropland expansion, dans Geophysical Research Letters, 34, (L17709 [archive], Figure 1 (doi [archive]).
↑ From article by Rhett A. Butler [archive], which is taken from INPE and FAO figures.
↑ National Geographic, édition française, février 2007, "Les déchirures de l'Amazonie", page 9
Voir aussi[modifier]
Sur les autres projets Wikimedia :
« la forêt amazonienne », sur Wikimedia Commons (ressources multimédia)
Articles connexes[modifier]
Amazonie, Bassin amazonien, Amazone (fleuve)
Conservation de la nature, Déforestation
Amérique du Sud
Forêt tropicale humide
Forêt guyanaise
Jardin du diable
Barrage de Belo Monte
Liens externes[modifier]
(es) SIAMAZONÍA - Sistema de Información de la Diversidad Biológica y Ambiental de la Amazonía Peruana
(es) IIAP - Instituto de Investigaciones de la Amazonía Peruana
(es) INPA - Instituto Nacional de Pesquisas da Amazônia
(en) Programme de conservation sur l'Amazonie du WWF
(en) Amazônia
(en) Amazonia Association
(fr) www.planetattitude.com - association Wayanga
(fr) www.zero-deforestation.org - association ARUTAM